- Salut, président Goshn. Assieds-toi et causons.
Si je t’ai fait venir, t’en connais la raison.
Je t’ai filé du blé quand t’étais dans la mouise
Pas pour que les manards y laissent leur chemise.
Trois milliards pour gratos, plus la prime à la casse
Qui t’a permis de vendre tes bagnoles en masse.
Tout ça avec les thunes des pélucres qui votent
Et qui vont, très bientôt, me présenter la note…
Je sais que tu feras tes Clio en Turquie,
L’actionnaire d’abord, c’est d’accord, c’est acquis,
On est du même bord, l’ultralibéralisme,
Mais je n’ai pas le droit d’étaler le cynisme
Jusques à applaudir que tu délocalises
Tes usines sans que l’on crie à la traitrise…
- Oh ! Président Sarko, qui est-ce qui t’a hissé
Au sommet de l’Etat, aux ors de l’Elysée ?
Qui est-ce qui a payé tous tes frais de campagne ?
Les télés, les médias, la pube, le champagne ?
Les vacances au soleil, dans les plus grands palaces,
Les yachts et le Fouquet’s, les mannequins de classe ?
Tu sais bien que c’est nous, patrons du CacQuarante,
Et qu’en misant sur toi c’était pour qu’une rente
Nous engraisse un peu plus. Pour que tu te conformes
Aux idées du Médef pour faire tes « réformes ».
Alors débrouilles-toi. Tu es assez menteur
Pour enfumer encore tes connards d’électeurs.
Et surtout n’oublie pas que pour deux mille douze
C’est encore chez nous qu’il y aura le flouze
Nécessaire pour fabriquer un « Président »…
Et pourquoi pas ton clone, Dominique Strauss-Kahn ?