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Billet de blog 22 janvier 2010

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Mondialisation: "des salaires américains pour les patrons, des salaires chinois pour les autres"

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- Ils pourraient toujours aller en Chine ! Et puis, parait que le Proglio, il a renoncé à son double salaire.

- Ben voyons. La Chine est l’illustration la plus aboutie de l’ultralibéralisme, l’exemple qui fait éjaculer d’envie tous ces parasites : dictature politique et capitalisme sauvage. Le politburo et les esclaves. C’est vers cela que nous conduisent les nuisibles de la Commission Barosso…

- Pourtant l’Europe !

- Oui. L’Europe, idée lumineuse, jouissive, mais saccagée de ses idéaux fondateurs par des gros cons de marchands de soupe. A la sortie de la dernière grande boucherie intra européenne, des esprits lumineux, animés par une bonne volonté farouche et une foi à toute épreuve ont jeté les bases de ce qui deviendra l’Union Européenne. L’idée de base était le réconciliation entre la France et l’Allemagne. Mais un des termes essentiels du Traité de Rome était la PREFERENCE COMMUNAUTAIRE. La vision à terme des Pères Fondateurs était, après l’approche économique du Marché commun, d’arriver à une union politique, donc aussi militaire et diplomatique.

Puis les princes qui nous gouvernent ont fait LA connerie rédhibitoire : faire entrer l’Angleterre… Et depuis l’Europe part en couille car les Rosbifs – ils sont comme ça ! – lorsqu’ils entrent dans une structure, ils n’ont de cesse de vouloir soit la dominer, soit la détruire. N’ayant pu dominer l’Europe, ils l’ont vidée de sa substance. Ce peuple de boutiquiers belliqueux a réussi, en quelques décennies à tuer le rêve et à faire de l’Europe un énorme mollusque gras du bide, sans cervelle, sans vision, sans limites. Une méduse flasque. Une zone de marchands de tapis (que la grande vérole les ronge !) où le portefeuille a remplacé le rêve et où les banquiers et autres parasites avides et cupides du même acabit ont imposé leurs vues. Cette Europe-là est dirigée par une aberration démocratique : cette « Commission » de technocrates bornés, élus par personne, à la solde de tous les lobbies mafieux.

- Bon. Victor. On sait que t’aimes pas trop l’Europe ultra libérale, mais tout de même, ça a apporté pas mal de choses non ?

- Bien sûr. L’aurait manqué plus que ça ! Mais l’énorme tare de cette Europe-là, c’est d’avoir refusé – sous la pression des Britichs - l’essentiel de ce qui peut créer un esprit d’identité européenne : la justice et l’égalité entre les divers peuples qui la composent à travers une harmonisation fiscale et sociale ! A la place de ça, les ultra libéraux ( que le tron les cure !) ont institués une concurrence entre pays européens, ont institutionnalisé le dumping social. C’est l’égoïsme national exacerbé, c’est à qui piquera les productions des autres, c’est à qui baisera le plus les travailleurs au nom de la « productivité » pour engraisser une oligarchie de patrons et de financiers véreux, c’est à qui saccagera les plus les acquis sociaux, les services publics, la protection sociale, le bien-être et donc la volonté de vivre ensemble. Les salaires roumains, hongrois, tchèques ou polonais incitent tous les Goshn d’Europe à délocaliser là-bas, quand ce n’est pas en Turquie. Quand à la Chine, alors là, c’est le bouquet. La Chine est l'usine du monde parce qu'elle dispose d'une main d'œuvre très peu chère – ras de l’esclavage - et quasi illimitée. La mondialisation lui permet de faire crever l'ensemble de l'industrie des pays développés et elle ne s'en prive pas.

Et en face, que trouve t'on ? Des pays industrialisés qui ont acquis un niveau de vie enviable grâce à leur activité industrielle dans un souci de progrès social que permet une démographie modérée.

Quelle solution, pour ces pays ?

La baisse des salaires, l'appel massif à la main d'œuvre étrangère , la suppression des charges sociales et de l'indemnisation du chômage. On fait des économies et on redevient compétitif. Joli programme, non ?

- Bon. Et le protectionnisme dans cette histoire, qu’est-ce qu’il devient ?

- Eh bien on devrait revenir à ce qui était inscrit dans le premier traité : la préférence communautaire qui implique un protectionnisme intelligent vis à vis de l’extérieur, ciblé à l’échelle non pas d’un pays (grosse connerie !) mais à l’échelle de l’Europe. Vous croyez qu’ils se gênent les Zétazuniens, les Zindiens ou les Chinetoques pour protéger leurs marchés intérieurs ? Ça passe par des normes environnementales, par des secteurs stratégiques interdits, des montagnes de difficultés administratives, mais ça existe.

Et nous, pauvres cons d’Européens, on se laisse dépouiller sans défense, sans stratégie, sans volonté. Cette Europe-là, avec la rage d’un amoureux déçu, je n’en veux pas. Et ils sont très, très nombreux ceux qui n’en veulent plus.

Tè ! Je vais boire un canon, de tant gueuler, ça me donne une large soif ! Et puis tiens Loulle, tournée générale, et du rouge !

- Putaing ! Qu’est-ce que t’arrose Victor ?

- La « Saint Cochon » !

- C’est quoi ?

- L’anniversaire du raccourcissement de Louis XVI ! Si ça pouvait faire réfléchir not’bon roi Microlax 1er !

Merci à Plantu

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