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Billet de blog 25 mai 2010

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Au Bistro de la Toile : Faut-il pendre tous les banquiers ?

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

- Eh ! Loulle, tu connais Hermès ?

- Oh ! Victor, c’est pas parce que je suis mastroquet que je suis ignare. C’est, chez les Grecs, le dieu du commerce. Donc un peu le mien.

- Exact. Mais c’est aussi le dieu des voleurs ! C’est significatif que, depuis bien longtemps, depuis toujours en fait, commerce et vol sont comme cul et chemise…

- Bon. Tu veux en venir où Victor ? Est-ce que je te vole moi ?

- Toi, peut-être pas sciemment, mais tes verres bien épais et dont la forme trompe sur la quantité de liquide que tu nous sers, oui… Mais c’est pas de ça que je veux parler. Je vais te raconter une histoire ordinaire de banquiers.

Depuis, bien longtemps, ma banque habituelle, ce sont les CCP. Très bon service, avec une succursale bancaire dans tous les villages de France, des tarifs presque honnêtes. Bref. Un établissement financier correct, rassurant, inspirant confiance. Mouais… Sauf que, depuis, les CCP sont devenus la Banque Postale, établissement financier de droit privé, comme les autres banques. Et ça change tout.

- Et alors, qu’est-ce qu’ils t’on fait Victor ?

- J’ai vendu un véhicule et j’ai donc déposé le chèque de mon acheteur – 6000 euros – à mon bureau de poste habituel. C’était le 14 mai. Huit jours après, toujours rien sur mon compte que je consulte quotidiennement par l’internet. Je téléphone au service financier concerné et, après plusieurs tentatives infructueuses agrémentées de l’horripilante musiquette, un « conseiller » à qui je demande s’il y a un problème concernant ce chèque me répond que non, que je serais crédité le lendemain matin. Le lendemain, 21 mai, rien… Nouveau coup de téléphone et un autre « conseiller » m’apprend que le paiement de ce chèque est « différé jusqu’au 31 mai ». Sans autre explication.

Un peu inquiet, je téléphone à l’émetteur du chèque qui fait immédiatement son enquête et m’apprend que ce chèque lui a été débité…depuis deux jours ! Les aliboffis commençant à présenter un gonflement alarmant, je vais donc à mon bureau de poste où je rencontre une accorte conseillère financière – silhouette de mannequin et regard de velours – qui me connait et m’a à la bonne. Je la mets au courant. Elle téléphone elle-même. On lui fait la même réponse qu’à moi. Plutôt gênée aux entournures, elle écrit un fax demandant d’activer ce paiement, le signe, me le fait signer et l’envoie… Ce matin 25, toujours rien…

Autrement dit la Banque Postale a encaissé ce chèque, l’a mis sur un compte à elle et fait travailler MON pognon, pour ELLE pendant douze jours ! Multiplié par des centaines de milliers d'opérations du même genre, ça fait beaucoup de fric piqué aux clients... Ce sont des manières qui tangentent l’escroquerie.

- Tu vois Victor, quand tu dis qu’il n’y aura jamais assez de platanes pour pendre tous les banquiers, tu es dans le vrai. Tè ! Bois un coup, ça te remontera ! C’est ma tournée…

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