https://lavoixdunejeune.wordpress.com/2019/05/28/au-tartare-yemenite/
L’odeur du sang de la poussière de la fumée incendiaire
Des bris de cadavres dont d’aucuns étaient désagrégés par les flammes
La mélopée des flammes voraces des cris des pleurs
Avaient pris racine dans son nid d’autrefois
Qui s’est mué en âtre guerrier sous les bombes de Riyad et les drones de l’oncle Sam.
Le tendron se pelotonnait dans les bras hérissés de sa mère
En songeant à son temple du savoir réduit en brandons fumants par l’invasion des armes
Aux parcelles de bombes du Nord substitués aux bancs de la culture
Aux éclairs de feu qui léchaient et dévoraient des pans de village
À ces chérubins flétris, racornis, desséchés par famine et choléra tueurs en série
À son cousin qu’elle accolait naguère, qui avait troqué ses petites voitures
Contre un titanesque fusil dans la cohorte houthiste haïe
Le tendron songea à cette guerre oubliée qui avait changé son Yémen en Tartare
Où des âmes bienséantes expiaient des fautes non actées sous les obus trembleurs de terre
Ébranlent des corps étranglés de terreur
Des dépouilles éclatées et en sang
Et assassinent la paix et l’innocence
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