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Billet de blog 17 avril 2010

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Carnet de correspondance

Autogrill de Plougastel, le 12 septembre 2009 – 23h54 gmt

Maître du baume et des heaumes,

Cette allusion dans votre dernier message m'a quelque peu troublé je vous l'avoue. J'ai effectivement connu Patrick Devedjian dans ma jeunesse. Je l'ai rencontré lors de mon entrée à l'Ecole Pyrotechnique de Toul, la veille de l'accident de moto d'Yvonne De Gaulle qui fit couler tant d'encre en 67. Pat' Djian, comme il aimait à se faire appeler, stagnait en deuxième année et traînait avec un certain Benoît Berezina plus connu aujourd'hui sous le pseudonyme de Billy Idol. Patrick et Billy résidaient dans un autobus redécoré dans la tendance Bauhaus qui sévissait dans le quartier jamaïcain de la ville. Patrick avait déjà ce coté affable lorsqu'il prenait la parole et qui lui donnait l'air de constamment mâcher du chewing-gum au fuel. Après un stage chez Legs & Foots, une entreprise leader dans la fabrication de mines franchement antipersonnel, nous nous sommes perdus de vue. Un jour, Patrick Sabatier m'a écrit pour me demander de nous réunir. Mais il l'avait peut-être fait avec le sourire de trop. Voilà Maître des santiags et du jus, un cheminement commun qui aurait pu nous mener jusqu'aux marais d'Übach-Palenberg si la mescaline fétide de Billy avait fini de nous convaincre que le monde tournait bien dans le même sens que les aiguilles d’une horloge occidentale…


Mais je reviens sur vos pas et vous m'effleurez le genou. Maître de l'être et du séant, vous me rendez tout chose lorsque vous me surnommez ''Laziza'' dès lors que je vous invite à danser une biguine avec moi sur une plage du Touquet. Balavoine pour répondre à Lavoine. Notre relation épistolaire ne saurait souffrir d'une carence en céréales. Vous flattez mes sens jusque dans leurs interdits. Maître du savoir et des Ardennes, vous vous déhanchez comme une Catherine Frot gavée de poppers et votre métier est beau. Il rayonne sur le monde des prestataires de service et illumine la sombre fonction de cadre supérieur. Votre génie qui s'applique tout particulièrement dans votre job, vous inspire le souffle divin en vous révélant l'âme humaine. Vous êtes le radiographe du patronat. Ce serait une bénédiction pour nos rougeauds du Prolétariat si vous vous décidiez à rallier leur combat mais Marie George Buffet n’ est pas commode.


Maître, vous avez la vision et le regard torve. Cela me rappelle le miracle des lunettes magiques spécialement conçues pour admirer le monde en format hairy pussy. Depuis la lune, les hommes n'avaient jamais bondi aussi loin. Jusqu'à ce que l'on dérègle le marché des tondeuses. Bref, vos mots déshabillent. Mais vous êtes aidé en cela que vous avez toujours eu la curiosité de l'autre. Quitte à fourrer votre groin jusque dans les recoins moites des hammams suaves. Dans l'espoir, sûrement, de renifler les replis suintants d'un masseur numide. Je vous savais donc l'Elu et vous avez sondé puis dépassé Planck en démasquant Dieu par le bais de sa création la plus noire, la plus vile, cette espèce inhumaine qu'est l'homme de pouvoir.

Et je n'ose imaginer ce que vous allez découvrir lorsque vous disséquerez les cols blancs du continent des lions à l'occasion de ce symposium à Windhoek. Vous saurez peut-être pourquoi l'Afrique se perpétue à travers le feu ou la soumission.

J'ai réussi à remettre la main sur le bilboquet de Pompidou en mettant le feu par hasard,

à un antiquaire de la rue des Salmigondis dans le 8éme.

Je vous l’envoie par poste restante.

Votre cervelet servile.

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