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Le groupe nucléaire Areva n'écarte pas que des "falsifications" soient à l'origine des "anomalies" détectées dans le suivi des fabrications d'équipements au sein de son usine du Creusot en Saône-et-Loire.
C'est ce qu'indique ce lundi 3 mai le journal Les Échos sur son site internet. "Je ne peux pas l'exclure", a déclaré au quotidien le directeur général d'Areva, Philippe Knoche. "On a des procès-verbaux contradictoires. Soit il y a eu des essais complémentaires qui ne sont pas tracés, et il faut qu'on ait la conviction qu'ils existent. Sinon, il faudra en tirer les conséquences", a-t-il ajouté.
Selon Les Échos, un opérateur réalisait des essais sur une pièce métallurgique et inscrivait sur le dossier de fabrication "les résultats sur l'analyse chimique de coulée, les paramètres de forgeage, l'historique de traitement thermique, les résultats des essais mécaniques". "En cas de valeur obtenue dans le haut de la norme requise, les procès-verbaux de certains dossiers de fabrication auraient été modifiés", révèle le journal. Le site Creusot Forge est spécialisé dans la fabrication et l'usinage de grandes pièces forgées et moulées complexes, indispensables à la fabrication des composants primaires de l'îlot nucléaire.
Cela rappel inévitablement le film américain réalisé par James Bridges "Le Syndrome chinois" ou il est question de falsification concernant des radios sur des soudures. Pour info :
Le syndrome chinois est l'hypothèse de la conséquence la plus grave d'une fusion du cœur d'un réacteur nucléaire, dans laquelle les éléments combustibles en fusion du cœur ou corium percent les barrières qui le confinent et s'enfoncent dans la terre.