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"J’avais toujours une flasque de vodka orange dans mon sac à main, j’avais toujours des grains de café et des chewing-gums mentholés pour couvrir l’haleine éthylique", confie Laurence Cottet. Le regard dur, la tête droite. Laurence est lucide. Après 10 ans d’une addiction à l’alcool, cette ancienne cadre supérieure se bat aujourd’hui contre les préjugés inhérents à cette maladie. Plus particulièrement lorsqu’elle touche les femmes.
L'alcool est responsable de 49.000 morts par an en France. C'est la deuxième cause évitable de mortalité prématurée après le tabac (78.000 morts). "L'ensemble de son coût sanitaire et social est de l'ordre de 20 milliards d'euros"par an, souligne le professeur François Paille du service d'addictologie du CHU de Nancy.
En France, l'alcoolisme touche de plus en plus de femmes qui seraient près de 600 000 à en souffrir. Le magazine a suivi trois d'entre elles dans leur combat contre cette maladie. Chloé, 33 ans, suit une cure de désintoxication et témoigne sur les ravages que provoque cette dépendance dans sa vie familiale, professionnelle et sociale. De son côté, Valérie, 48 ans, s'en remet à un nouveau médicament très controversé, le Baclofène, aux effets secondaires parfois difficiles à surmonter. Enfin, Sylvie, soutenue par son mari, a arrêté de boire il y a quelques mois mais a connu quelques rechutes.