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En 2012, trois membres du groupe de punk féministe des Pussy Riot avaient été condamnées à deux ans de camp pour une chanson anti-Poutine entonnée dans la basilique du Christ-Sauveur à Moscou.
Cela restera comme la seule tâche noire sur un Mondial russe immaculé. De quoi rappeler au monde l’oppression exercée par le régime de Vladimir Poutine sur toute forme de contestation dans son pays. Dimanche soir, quatre membres des Pussy Riot ont fait irruption sur la pelouse moscovite de la finale de la Coupe du monde de football.
Pour cette brève intrusion, rapidement dissimulée aux téléspectateurs du monde entier, les jeunes femmes ont écopé, dès lundi, de 15 jours de prison. Hasard du calendrier judiciaire, le groupe russe de musique punk et féministe a fait condamner sévèrement la Russie mardi par la Cour européenne des droits de l’homme pour des faits remontant à 2012.
Le Kremlin sévèrement épinglé
Saisie par trois autres Pussy Riot, la juridiction européenne estime en effet que les autorités russes se sont rendues coupables à l’époque de “multiples violations” à leur égard : traitements dégradants, violation du droit à un procès équitable, du droit à la liberté et à la liberté d’expression. La CEDH juge aussi la peine “exceptionnellement sévères au regard des actes des intéressées”, c’est-à-dire une chanson qu’elles avaient entonnée pendant une minute avant de se faire expulser.
Une “prière punk”
En 2012, Maria Alekhina, Nadejda Tolokonnikova, Iékaterina Samoutsevitch avaient été condamnées à deux ans de camp pour “hooliganisme motivé par la haine de la religion” après avoir chanté une “prière punk” dirigée contre le président Poutine dans la basilique du Christ-Sauveur à Moscou.