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La congrégation de Mère Teresa est éclaboussée par un scandale sordide en Inde. Alors que l’une de ses nonnes a été arrêtée au début du mois pour trafic d’enfants, New Delhi a ordonné l’inspection de tous les centres pour enfants gérés par l’ordre dans le pays.
Les autorités locales ont pour ordre “de faire inspecter immédiatement les foyers pour enfants tenus par les Missionnaires de la Charité”, a indiqué dans un communiqué Maneka Gandhi, ministre des femmes et du développement de l’enfant, lundi 16 juillet dans la soirée.
Une religieuse et un employé d’un centre de Ranchi, dans l’est de l’Inde, ont été interpellés au début du mois. Ils sont soupçonnés d’avoir organisé la vente d’au moins cinq enfants pour des milliers d’euros. Le scandale avait éclaté après le signalement de la disparition d’un nourrisson d’un foyer de la congrégation recueillant des femmes enceintes non-mariées et des mères en détresse.
L’adoption illégale, un business important en Inde
En Inde, près de 90.000 enfants disparaissent par an, selon les chiffres officiels. Ils s’évaporent dans un système d’adoption illégale. Certains enfants sont donnés par des parents pauvres, tandis que d’autres sont enlevés à l’hôpital ou dans les gares. Pour lutter contre ce business, la Cour suprême indienne a ordonné en décembre l’enregistrement de tous les foyers pour enfants et la supervision des orphelinats par le système central d’adoptions.
Un documentaire réalisé par Sylvia Nagel en 2017 démontre que ce trafic est aussi organisé en Europe.
Enquête sur les sordides et lucratifs trafics d’enfants qui perdurent en Europe. Pour la plupart originaires d’Europe de l’Est ou d’Afrique, mais parfois aussi de France ou d’Allemagne, filles et garçons sont vendus comme esclaves domestiques ou sexuels, ou encore mis à la rue pour mendier ou faire les poches des passants. D’où vient la demande et qui sont les trafiquants ? Le trafic d’enfants est un marché lucratif qui, avec les drogues et les armes, représente l’une des activités les plus prisées des réseaux criminels en Europe.
Pour la plupart originaires d’Europe de l’Est ou d’Afrique, mais parfois également de France ou d’Allemagne, filles et garçons sont vendus comme esclaves domestiques ou sexuels, ou encore mis à la rue pour mendier ou faire les poches des passants. Mais d’où vient la demande ? Qui sont les trafiquants ? Comment les réseaux s’organisent-ils, et pourquoi ce sujet reste-t-il relativement tabou dans les prises de parole politiques ? Sylvia Nagel mène l'enquête, à la rencontre en France et en Allemagne d’anciennes victimes comme de policiers et de défenseurs des droits humains qui luttent pour démanteler ces réseaux criminels. Elle montre aussi comment les nouvelles technologies, en l'occurrence aujourd’hui le Darknet, leur ont donné un nouvel essor.
Trafic d’enfants au cœur de l’Europe