La montée de l'extrême droite en Europe, on en parle beaucoup. Mais on a parfois du mal à voir quelles réalités cela recouvre précisément. Cette vidéo produite par une partie du bataillon Azov, une milice d'extrême droite nationaliste ukrainienne aux liens nébuleux avec le gouvernement, nous éclaire ainsi sur la brutalité de ces groupes. On y voit plusieurs dizaines d'hommes, certains cagoulés, détruire, à la hache, un campement de Roms situé sur les hauteurs de Kiev, début juin. C'est la quatrième attaque de ce type en moins de deux mois. Il faut dire que les autorités semblent peu enclines à déclencher des poursuites. A la fin de la vidéo, on voit un policier discuter avec l'un des membres du bataillon Azov. Tranquillement. Bientôt la violence s'abattra sur les personnes elles-mêmes dans une indifférence que l’Allemagne a connue.
En Italie cette fois, le ministre italien de l'Intérieur veut recenser les Roms
Matteo Salvini, qui est aussi le patron de la Ligue (extrême droite) a indiqué lundi sur une télévision régionale en Lombardie (nord), sa région d’origine, qu’il comptait procéder à un recensement de la communauté Rom en Italie, pour « voir qui, comment et combien ils sont ». Cela permettra, a-t-il expliqué, d’évaluer la possibilité d’expulser ceux de nationalité étrangère qui se trouveraient en situation irrégulière ; quant aux « Roms italiens, malheureusement, tu dois te les garder à la maison », a-t-il déclaré lors de cette émission.
« Dernière trouvaille au parfum vaguement fasciste »
Ce projet de recensement a déclenché un tollé dans les rangs de l’opposition et une réaction prudente de la communauté Rom. Le point sur cette communauté a déjà été fait l’an dernier par l’Institut national italien de la statistique (Istat), a indiqué l’Association Nation Rom, dans un communiqué, réclamant une rencontre au plus vite avec le nouveau ministre.
Les Européens n’ont rien appris de l’histoire et en seront victimes.