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"Viva España" et "Viva Franco". Voilà les cris lancés par l'agresseur présumé du photojournaliste Jordi Borras, frappé au visage lundi dans les rues de Barcelone, selon ses déclarations.
Le photographe du média en ligne El Món, reconnu pour son travail sur les groupes d'extrême droite, dit avoir été agressé par un homme d'environ 40 ans qui venait de lui montrer sa plaque de la police nationale.
Cela me fait penser à l'actualité Française, les violences policiers et ceux qui gravitent autour.
L'agresseur présumé aurait fui après avoir violemment frappé Jordi Borràs, lui cassant le nez et provoquant plusieurs contusions. Il aurait aussi brandi un couteau, toujours selon le témoignage de Jordi Borras.
Les faits présumés se sont produits vers 20h00, alors que le photojournaliste venait de couvrir le meeting du nouveau parti politique de Carles Puigdemont, "Crida Nacional".
Agent du renseignement
L'avocate du photojournaliste, Carla Vall, a déclaré à Euronews que "l'agresseur serait un inspecteur de la Brigade de renseignement", s'appuyant sur des informations du média catalan "La Directa".
Selon la défense, l'agression serait directement liée au travail de photojournaliste réalisé par Jordi Borràs. L'homme l'aurait reconnu dans la rue "grâce à son travail d'investigation sur l'ultra-droite et de lutte contre l'intolérance".
Pour sa part, selon plusieurs médias espagnols, l'accusé a également signalé à la police l'altercation avec le journaliste d'El Món, affirmant que ce dernier l'aurait insulté. "Nous n'avons pas la confirmation de cette information qui a été annoncée dans les médias", affirme l'avocate de Jordi Borràs.
La police nationale a ouvert une enquête, selon des sources policières.
Quim Torra, le président de la Généralité de Catalogne, a offert son soutien au photojournaliste : "Cher Jordi Borràs, nous ferons tout ce qui est notre pouvoir pour que cet agresseur soit jugé, et logiquement empêché de continuer son travail".
Documentaire: Le fantôme de Franco hante toujours l'Espagne
Quarante ans après la mort du dictateur Francisco Franco, l’Espagne ne parvient toujours pas à faire le deuil de son passé. Entre pro et anti, le pays demeure profondément divisé. Nos reporters sont allées à Madrid, à la rencontre de ces Espagnols toujours habités par la mémoire du Caudillo. Pour beaucoup d’Espagnols, le sujet est tabou. Au sein d’une même famille, on trouve parfois des partisans des deux camps : républicain et franquiste. Au détour d’une réunion familiale, des générations d’hommes et de femmes élevés pendant la démocratie ont parfois appris qu’un proche avait disparu, avait été torturé, fusillé ou enlevé pendant la guerre civile (1936-1939) ou pendant la dictature du général Franco (1939-1975).