Lettre ouverte au Dr SK

Docteur Strauss Kahn était l'invité d'Arlette Chabot à «A vous de juger». Il ne s'agit pas ici de discuter des qualités de communicant de DSK, sur la forme il a été comme souvent excellent... Mais plutôt du fond du propos de l'actuel Directeur du Fond Monétaire International. Il a présenté l'institution qu'il dirige a force d'images médicales. Le FMI serait donc ce brave médecin de famille auquel les «Etats malades de la Dette» feraient appel. L'image ne manque pas d'éloquence et la plaidoirie «pro domo» ne manquait pas de sincérité. Personne ne peut contester la volonté régulatrice de DSK, et effectivement il se pourrait que l'image du FMI puisse un jour changer... DSK a notamment rappelé à juste titre les états à leurs propres responsabilités, disant que si l'on ne peut dénier au FMI le bénéfice du médicament à savoir l'argent frais, l'on ne peut reprocher à lui seul l'amertume de la potion à savoir les mesures d'austérités conditionnés par cette argent frais consenti. Il a encore raison quand il souhaite que le FMI ne soit pas la baudet de l'animalerie sur laquelle tout le monde devrait dire Haro !
Mais encore, DSK a utilisé l'image de la cirrhose pour qualifier la dette et prôné l'abstinence pour la soigner... Curieux parallèle entre la Médecine et une Economie Politique dont le principal objet serait de nous faire prendre les vessies pour des lanternes !
Stop !
La Politique Economique n'est pas la Médecine et la physiopathologie de la dette des Etats n'a rien à voir avec la physiopathologie de la cirrhose ! Enfin le fonctionnement économiques de nos sociétés n'a rien à voir avec le fonctionnement de nos corps biologiques...
Ces métaphores pas toujours élégantes relèvent vraiment de la fumisterie !
Est la est bien tout le problème avec le Dr SK... Permettez moi ici d'avoir la cruauté de rappeler que ses diagnostics ont été souvent plus que douteux. Par exemple il y a deux ans :
Par LEXPRESS.fr, publié le jeudi 15 mai 2008
Le directeur général du Fonds monétaire international, Dominique Strauss-Kahn, a estimé jeudi que le pire de la crise financière née aux Etats-Unis était "derrière nous".
Et il ne s'agit là que de l'exemple le plus gentil !
Alors que penser de la popularité de DSK. Eh bien surtout que les Français souhaitent un changement de ligne polititique... Il ont envie de saluer son talent mais pensent à juste titre qu'il n'est pas proche de leurs préoccupations !
Bien confraternellement
Vincent Audet