Vincent Barsagio (avatar)

Vincent Barsagio

Libre penseur, à mes heures perdues...

Abonné·e de Mediapart

8 Billets

0 Édition

Billet de blog 13 juillet 2009

Vincent Barsagio (avatar)

Vincent Barsagio

Libre penseur, à mes heures perdues...

Abonné·e de Mediapart

La lune se lève, ce blog naît

Vincent Barsagio (avatar)

Vincent Barsagio

Libre penseur, à mes heures perdues...

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

La lune se lève, rousse, au dessus de la Chartreuse. Les grillons grillonnent dans le jardin silencieux. Et ce blog naît.

Au fil des jours, seront ici rapportées les idées, réflexions, propositions, pour redonner à la Gauche un programme ambitieux, crédible et séduisant. L'heure est venue d'unir enfin les différentes gauches, communistes, socialistes, écologistes, plus ou moins étatistes ou syndicales, républicaines ou libertaires.

Mais la gauche est en miettes, dispersée, éparpillée, chaque courant se divisant plus vite que de nouveaux rassemblements s'opèrent. Les colloques, états généraux, clubs et associations, alliances partielles et appels seront utiles, mais ils ne suffiront pas. Les échecs ravivent les déchirures internes. Chaque sensibilité s'enferme dans la critique de ceux qu'elle accuse d'être à l'origine de la défaite. Les colloques sur l'état de la gauche peuvent aider à chercher à comprendre les racines du mal, mais ils ont également tendance à réaffirmer les courants minoritaires dans une auto-satisfaction de Cassandre, sur l'air du "je vous l'avais bien dit que la gauche était trop libérale et c'est pour cela qu'elle a perdu". Et dans le même temps, les responsables de la vieille maison peuvent se rassurer sur leurs orientation, plaidant que si un coup de barre à gauche permettait de gagner des voix, cela se saurait, car les partis à gauche du PS feraient de gros scores, ce qu'ils ne font pas.

Ce statut-quo stérile dure depuis trop longtemps. Aujourd'hui, l'écologie vient ajouter un élément de plus à l'équation déjà impossible à résoudre du positionnement du PS et de ses alliances. Il faut donc changer résolument de méthode.

Analyser la société, son évolution, ses fractures, est une exigence de tout penseur. Mais ce faisant, le penseur a toujours tendance à surimposer aux faits sa grille de pensée, pré-existante. En cherchant à penser ensemble la société, les différents courants de la gauche butent sur les écarts entre leurs philosophies politiques. Et réveillent leurs différences plutôt que d'approfondir leurs similitudes. La gauche plurielle a été une construction d'appareils. Le risque des Etats généraux, c'est d'aboutir au plus petit commun dénominateur, une chose politique anémiée qui aura le bon goût de ne déplaire à personne, mais ne permettra pas de gagner les élections, ni de changer la vie.

Il faut donc arrêter de regarder en arrière. Arrêter de trop analyser les échecs passés. Arrêter de trop décortiquer la politique de la droite. Arrêter de déconstruire pour reconstruire pas à pas, car on s'embourbe trop souvent avant la reconstruction... Arrêter d'essayer d'avoir l'air de gauche... et penser résolument, radicalement, la gauche de demain.

Egalité, progrès, écologie, culture, éducation, innovation, démocratie. Les vieux mots restent vivaces. Il faut leur redonner un contenu pour le XXIème siècle.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.