Tout en ayant la guerre en Ukraine dans tous les esprits, nous étions nombreuses et nombreux à défiler samedi 12 mars à Paris, et à travers la France, pour réclamer que la lutte contre le réchauffement climatique, que le dernier rapport du GIEC confirme de manière plus aiguë que jamais, soit fortement présente dans la campagne présidentielle.
Au-delà des activistes et sympathisant.es des organisations citoyennes qui menaient le cortège, les militant.es politiques pour « Jadot 2022 » et les militant.es de l’Union Populaire soutenant la campagne de Jean-Luc Mélenchon sont aussi venus en nombre.
Mais comment prendre au sérieux les intentions de changement radical des un.es et des autres, en sachant leur refus d’unir leurs forces pour donner réellement chance à une prise en main des institutions.
A quatre semaines du premier tour des élections, comment ne pas être en colère face à ce grave déni de réalité. Qu’elle que soient les divergences qui empêchent de faire campagne commune, comment accepter que la droite et l’extrême droite se partagent une nouvelle fois le deuxième tour de l’élection présidentielle.
Tout a été tenté nous dit-on !
Par les organisations citoyennes certainement. La Primaire Populaire, malgré tous les défauts que l’on peut lui attribuer, en est un exemple d’ampleur. Mais la détermination des organisations politiques à aller jusqu’au bout de leurs divisions est flagrante et profondément intolérable.
Alors, si ni les écologistes, ni les insoumis, pas plus que les communistes, les socialistes ou les anti-capitalistes, ne s’engagent maintenant à faire tomber les barrières avant le premier tour, il nous reste encore quelques semaines pour tenter de renverser la table et montrer que la voie reste ouverte pour travailler et gouverner ensemble.
Oui, la 5ème République donne beaucoup trop de pouvoir au Président. C’est pourquoi il est urgent d’en sortir et de construire la démocratie dont nous avons besoin pour être en capacité de relever ensemble les défis immenses qui s’imposent à l’humanité. Deux ou trois ans de processus démocratique et de gouvernance commune suffisent.
Mais pour cela, il faut gagner les élections. Et seul le rassemblement des forces peut réveiller l’élan nécessaire pour pouvoir y parvenir.
Notre proposition : Constituer une assemblée citoyenne pluraliste travaillant au coté d’une équipe gouvernementale de rassemblement. Cette assemblée citoyenne doit orienter et garantir l’action du gouvernement, assurer la mise en œuvre de ce qui fait accord entre toutes et tous, et développer le soutien d’un mouvement citoyen à faire grandir.
Oui c’est possible : Il suffit qu’avant le premier tour des élections, le parlement de l’Union populaire, portant aujourd’hui la campagne de Jean-Luc Mélenchon, s’ouvre à toutes les personnalités, expert.es, organisations citoyennes et syndicales volontaires pour constituer cette assemblée citoyenne associée au gouvernement. Cette assemblée doit rassembler la pluralité de l’arc des justices écologiques, sociales et démocratiques.
A cette condition, prenant acte des intentions de votes, suffisamment explicites même si les sondages ne sont pas réalité, Yannick Jadot, Fabien Roussel, Philippe Poutou et Anne Hidalgo, doivent retirer leurs candidatures pour rejoindre l’Union Populaire et s’allier à Jean-Luc Mélenchon pour changer ensemble le cours de l’histoire qui nous mène au chaos.
Il s’agit d’aller beaucoup plus loin que le vote utile. Il s’agit de faire beaucoup mieux qu’un retrait pour passer dans l’ombre. C’est ensemble et non les un.es derrière les autres que nous pourrons assurer une possible victoire au premier et au second tour.
Au regard de notre avenir commun, face à la gravité de la situation, nous n’avons pas le droit de jouer au poker ou au « trou de souris », et bien moins encore, de saborder toute chance de réussite, quand on sait les conséquences des politiques menées depuis cinq ans par Emmanuel Macron et ses promesses pour la suite.
Il ne reste que quelques semaines ou quelques jours pour inverser le scenario du pire.
Alors oui, nous allons faire tout ce qui est encore en notre pouvoir de simples citoyen.nes, pour tenter d’imposer ce qui semble impossible !
Nous devons gagner ces élections, pour l’intérêt du plus grand nombre…
C’est maintenant.
Dans un mois, il sera trop tard…

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