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Billet de blog 17 septembre 2012

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Gros plan sur hémorroïdes

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Je précise tout d’abord, pour ceux qui n’auraient pas compris l’ironie, que ce titre  est ironique (doublement en fait, c’est une ironie à la Escher).

C’est un fait assez connu dans le monde de l’édition, que le texte imprimé, relié, présente une force mentale que n’a pas le « tapuscrit » word, et moins encore le manuscrit. Quelque chose de profond et de difficilement explicable a lieu, qui élève le texte, ou parfois le rabaisse, dès lors que ce dernier est couché sur papier vélin, en Garamond ou autre.

Dans le cas de l’affaire Millet, on a beau, les uns les autres, citer les passages, d’un livre qu’on a lu, les planches pourries comme Pierre Assouline ou Pierre Jourde ne veulent pas le croire et persistent à faire dans la fadeur donneuse de leçons. (Attention, je précise « planche pourrie » n’est pas une insulte, c’est une expression normande).

C’est pourquoi je prends sur moi le risque énorme de vous montrer des photos du livre de Millet, pour que vous compreniez l’effet que ça fait.

Dans son article de l’Express, Millet énonce une litanie d’insultes, s’adressant à des auteurs français, réduits à des mots-clés :

« Quelques têtes molles se croient tenues de clamer leur indignation, parmi lesquelles un multiculturaliste invertébré, un poète liquide, un francophone mal à l'aise dans la langue française, un pop philosophe reconverti dans le méharisme saoudo-qatari, une romancière extralinguistique, une pasionaria de l'aveuglement postracial, des KGBistes de l'inculture active et tous ceux qui, n'en doutons pas, vont chercher à exister enfin à mes dépens... »

On pourrait penser que cette tendance à l’injure est une conséquence des récentes réactions dans le milieu littéraire. De telles insultes, « de réaction » seraient justifiées par le fait d'apparaître dans un article, mais non dans l'essai sur la langue française, apporté lui comme contribution de droite (extrême) à la « question de l’immigration ». Or, pas du tout, le récent livre de Millet regorge d’insultes ad hominem déguisées. En voici une pleine page :

Un récent billet de blog (Jacques Bolo, excellent) insiste sur la bassesse de ce "grand" écrivain qu’est Millet. On peut certes trouver une certaine verdeur à ce passage, on reste pantois, néanmoins, de cette accumulation, qui semble friser la coprolalie. Le terme écuyers hémorroïdaux est particulièrement étrange.

Dans le milieu littéraire, des noms circulent : qui sont les écuyers hémorroïdaux ? (Je vous dis pas).

Le jeu d’ailleurs pourrait s’étendre : qui sont les poètes liquides, le ou les multiculturalistes invertébrés etc. Lesquels sont en réalité tous des auteurs de chez Gallimard. Faut quand même pas s’étonner que les auteurs réagissent… (sans parler du patron).

(J’ai les noms, mais pour une fois, on ne gagne rien en répondant à ces questions à Millet- balles, restons dignes).

Cependant, on est frappé de constater qu’un peu plus loin, s’en prenant toujours aux réactions de ses détracteurs, Millet Richard revient à la charge : les réactions de ses détracteurs pourraient-elles s’expliquer par leurs hémorroïdes ? Réponse dans son traité de rectologie :

Ah, les hémorroïdes n’expliquent pas tout… Diantre, il y aurait donc d’autres explications aux réactions des auteurs Gallimard ?

Bref, c’est écrit gros, ce n’est pas très épais, et ça ne vole pas haut.

Enfin, pour ceux qui se demandent comme lui « pourquoi le tue-t-on ? », la réponse est dans son livre :

Richard Millet, textuellement, poursuit une guerre, la guerre civile qui existe en France depuis 1789. ?????? Kezaco ? La guerre civile qui existe en France depuis 1789????

Lorsqu’on affirme qu’il existe une guerre civile, lors qu’il n’y en a pas, c’est en réalité que l’on souhaite la guerre civile, qu’on la prône.

M. Millet est un apprenti sorcier qui joue avec les allumettes. La réponse des auteurs de Gallimard, dont votre serviteur, consistait à lui soigner ses hémorroïdes, les siens, avec ses allumettes.

 PS : je n'ignore pas que je m'expose à des poursuites en photographiant ces pages. Je le fais à dessein, car la citation "dans le texte" supprime, comme je l'ai expliqué, l'effet de soudaineté et de brutalité de ces extraits. Je ne montre pas ces photos gratuitement, en enfreignant des lois sur le droit d'auteur.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.