Les doléances du mouvement écologiste, pour une écologie populaire
Rédigeons ensemble les doléances (ou les revendications) du mouvement écologiste français, afin de compléter au mieux celles des Gilets Jaunes. En tant que force de proposition, le mouvement écologiste sera mieux écouter.
Un framapad (outils de rédaction de texte de façon collaborative) est ouvert pour compléter les revendications.
Nous demandons à converger et tendre la main au mouvement des Gilets Jaunes comme le font les grandes associations nationales Alternatiba, Attac, ANV-COP21 ou encore les Amis de la Terre. Ces doléances ne sont pas destinées au pouvoir en place, dont nous savons pertinemment qu'il ne fera rien de conséquent pour l'écologie, mais à la population, afin d'inviter au débat partout où cela est possible. Le Capitalocène doit cesser au plus vite pour que l'humanité survive. Créons l'Abondance dans la bienveillance...
Engager la véritable transition écologique, créatrice de millions d'emplois. En instaurant une taxe sur les transactions boursières pour la financer ? En récupérant les 300 milliards de dividendes versées aux actionnaires ?
Taxer le kérosène des avions et le fioul des gros bateaux, bien plus polluant que les voitures individuelles de personnes n'ayant pas le choix de se déplacer ainsi.
Transformer toute l'agriculture conventionnelle en agriculture durable (agriculture biologique, agriculture de conservation, agroforesterie, permaculture...). Sortir des pesticides comme le prône le mouvement "Nous voulons des coquelicots". Re-créer des ceintures vertes autour des villes et villages dans un esprit d'autonomie alimentaire des territoires, une sécurité face à la prochaine crise financière du capitalisme. Donner les moyens aux agriculteurs endettés de faire la transition. Replanter le million de kilomètres de haies dans les champs que nous avons perdu lors du remembrement des années 1960. Des mesures qui peuvent être réalisées en récupérant l'argent du CICE (40 milliards) qui ne crée pas d'emplois. Retour à une agriculture paysanne respectueuse de l'environnement, des paysans et des consommateurs.
Fermeture et interdiction des fermes-usines.
Rénovation de tous les logements existants en commençant par ceux des plus démunis afin de réduire les factures: le matériaux le plus écologique étant la paille, et sachant qu'avec seulement 10% de la paille produite en France, nous pouvons isoler 500 000 logements par an, ce matériaux devra être largement utilisé.
Ré-industrialisation de toute la filière de production de tissus de façon locale, pour produire à partir de chanvre, de bambou, de lin ou encore d'ortie, par les agriculteurs français, tous les vêtements et textiles nécessaires à la population française.
Sortir du nucléaire avec le scénario NégaWatt: sobriété, efficacité énergétique et énergies renouvelables. Engager un véritable débat sur ce qu'il est possible de faire en énergie renouvelable par rapport aux ressources de la planète.
Abandonner le projet d'enfouissement de déchets radioactifs à Bure, qui nous coûtera 37 milliards s'il est réalisé avec le risque de polluer les nappes phréatiques.
Abandon des Grands Projets Inutiles et Imposés.
Abandon des petits projets inutiles.
Reconnaissance du crime d'écocide.
Développer les services publiques.
Développer le Fret ferroviaire.
Interdire l'obsolescence programmé.
Retrouver une gestion saine de la forêt. Stopper l’industrialisation de celle-ci.
Se ré-approprier les médias de masse afin d'en faire des outils pédagogiques capables d'impliquer la population sur les différents sujets de la transition écologique, dans une logique de démocratie participative. Le Peuple doit se ré-approprier les plus grands médias afin de lancer des débats sur les sujets les plus important de notre société: "La croissance infinie prônée par notre système économique n'a aucun avenir sur notre planète aux ressources limitées", "Si tout le monde consommait comme les français-e-s, il faudrait 3 planètes Terre, que fait-on ?", ...
Donner les moyens à la population de pouvoir consommer bio et local (gratuité, salaire à vie...). Notamment en récupérant les 100 milliards d'euros qui s'échappent chaque année de la France par l'évasion et la fraude fiscale.
Encourager le développement de la voiture à hydrogène par électrolyse et de la voiture à air comprimé.
Développer les pistes cyclables, la France est très en retard par rapport à l'Allemagne ou les pays du Nord.
Organiser des ateliers cuisine pour ré-apprendre à cuisiner sainement sans plats préparés et en réduisant sa consommation de viandes.
Ré-introduire les consignes en verre pour tout les liquides alimentaires.
L’ancien patron des députés LR, Damien Abad, a été nommé ministre des solidarités en dépit d'un signalement pour des faits présumés de viols adressé à LREM et LR par l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique. Deux femmes, dont Mediapart a recueilli les témoignages, l’accusent de viols, en 2010 et 2011. Il conteste les faits.
La nomination de Pap Ndiaye au ministère de l’éducation nationale a fait remonter à la surface le racisme structurel de la société française et de sa classe politique, une vague qui charrie avec elle la condition noire et la question coloniale. La réaction de l’exécutif, Emmanuel Macron en tête, donnera une première indication sur la tonalité du quinquennat.
Elle espère devenir l’an prochain la première femme à présider le Conseil en Italie. Héritière d’un parti post-fasciste, ancienne ministre de Berlusconi, Giorgia Meloni se démène pour bâtir un parti conservateur plus respectable, en courtisant l’électorat de Matteo Salvini. Une tentative périlleuse de « dédiabolisation ».
L’écrivain péruvien de 86 ans, entré à l’Académie française en fin d’année dernière, vient de déclarer sa préférence pour Bolsonaro face à Lula. Cette nouvelle prise de position politique reflète un parcours intellectuel de plus en plus contesté, marqué par des soutiens à des figures d’extrême droite en Amérique mais aussi de la droite dure en Espagne. Une enquête du n° 20 de la « Revue du Crieur », disponible en librairie.
[Rediffusion] Récemment, je suis tombée sur une citation de la ministre déléguée à l’industrie, Agnès Pannier-Runacher... Il y a beaucoup de façons de caractériser le capitalisme actuel. À toutes définitions politiques et économiques, je propose d'ajouter la notion de grotesque.
[Rediffusion] Talonné dans les sondages par Marine Le Pen, le président-candidat Macron a multiplié dans l'entre-deux-tours des appels du pied à l’électorat de gauche. En particulier, il tente de mettre en avant son bilan en matière d’environnement. Or, il a peu de chances de convaincre : ses actions en la matière peuvent en effet se résumer à un greenwashing assumé.
[Rediffusion] Au cours de son allocution télévisée du 12 juillet 2021, Emmanuel Macron a affirmé vouloir « réconcilier la croissance et l'écologie de production ». Innovation sémantique dénuée de sens, ce terme vise à disqualifier les pensées écologistes qui veulent au contraire poser des limites, sociales et écologiques, à la production. Macron, qui veut sauver la croissance quoi qu'il en coûte, n'en veut pas.
Est-il encore temps, ou a-t-on déjà dépassé les limites ? C'est la question qui s'impose à la suite des lourds bilans dressés dans les précédents épisodes. Écoutons ce qu'a à nous dire sur le sujet le spécialiste en sciences et génie de l'environnement Aurélien Boutaud,