Les parties fines, bizutages et alcoolémies de la jeunesse dorée et des écoles de commerce n'ont jamais gêné nos édiles (bon nombre y ont "fait" leur "jeunesse" en troussant sans demander la permission, qui s'offusquent aujourd'hui !), et voila qu'on fantasme des orgies à réprimer fissa !
C'est vrai, cette jeunesse qui se mobilise fait vraiment plein de faute d'orthographes et a elle a des tics à elle et en se mettant en mouvement, elle exhibe ses faiblesses et ses fêlures. C'est normal ! C'est ce qu'il faut !
Amis mûrs, amis vieux, qui peut rationnellement croire qu'ils sont plus bêtes que nous du temps de notre jeunesse à nous ? Ce n'est pas la chienlit, c'est la génération précarité, la génération réforme du lycée, la génération réforme du collège : elle réclame un avenir, elle a raison et la suffisance de ceux qui l'accusent de vouloir des diplômes en chocolat est immorale !
Et d'abord le meilleur antidote à l'illettrisme, ce sont les AG, parce que là on discute, on pense, on réfléchit, on s'enthousiasme, on refait le monde, on refuse ce monde. Cela s'appelle de la formation, la vraie, celle qui a manqué à cette jeunesse. Elle veut se rattraper, elle se rattrape, bravo ! Et parfois c'est malpropre, ben oui. La faute à qui ?
Le degré de haine anti-jeune et de déclarations de guerre aux garnements atteint dans les sphères bien pensantes macroniennes, d'autant plus haineuses qu'on y a cru au grand soir à l'envers et à l'avènement de la start up nation, et qu'on est en train de réaliser que ce monde suscite le refus, ce degré a atteint, en ce mois d'avril 2018, un niveau largement comparable, si ce n'est pire, à celui d'il y a 50 ans.
L'histoire se répétant en bégayant, le prurit anti-jeunes de la bien pensance macronienne et "responsable" sent l'irresponsabilité et l'abdication de la pensée comme jamais.
Les adultes responsables sont ceux qui jamais ne mépriseront leurs enfants (ou leur élèves).
La seule voie pour la culture, pour le savoir, pour la transmission, c'est d'être avec eux !