Et un samedi de plus ! Un ! Un samedi à voir défiler pêle-mêle des gauchos, des écolos, des babas pas si cool, des alternativo-machin, des souverainistes, des royalistes, des fascistes, coudes-à-coudes avec des escrocs, des gourous, des charlatans, des pseudo-scientifiques, des pseudos-humoristes et des pseudos-chanteurs, le tout noyé dans la masse constituée essentiellement de gens perdus, et par les mensonges de Macron et ses sbires tout au long de la crise, et par les sites de "réinformation" plus ou moins d'extrême-droite, plus ou moins antivaxs, plus ou moins dans l'exercice illégal de la médecine, partiellement ou totalement fumés du casque, qu'importe, ces sites ont un public (je dirais même des clients, même si certains ne le savent pas encore), il est là, il défile...
Et l'on continue à nous servir la fable du mouvement spontané, pas du tout organisé, absolument pas soumis à une quelconque influence politique et/ou idéologique (quand ce n'est pas quasi religieuse). Et quand on ne nous la sert pas, aucune question ne semble se poser. Mais, enfin ! Merde ! Ce n'est venu à l'idée de personne (à Médiapart ou ailleurs) de s'intéresser un peu à toute cette mouvance sectaire autour des discours "santé et bien-être" qui pullulent depuis des années sur internet et s'activent comme des dingues depuis des mois ? Le rapport d'activité de la Milivudes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) pour les années 2018-2020 dans le chapitre consacré à un panorama des dérives sectaires mentionne en premier Santé, bien-être, médecines alternatives ou traditionnelles... Je cite, page 63 :
La crise sanitaire a eu un impact immédiat observable à travers les saisines de la Milivudes, dont plus de cent d'entre-elles entre mars et décembre 2020 relatent des situations en lien direct avec le sujet. Le deuxième semestre 2020 est marqué par l'influence de la crise Covid 19, car les groupements ou les personnalités mentionnés [gourous, escrocs, charlatans et autres sectes] adoptent pour la plupart un positionnement sur cette crise et adaptent leur technique d'approche et leur argumentaire aux circonstances exceptionnelles.
Il est probable, du fait de cette capacité d'adaptation des prédateurs, que les risques identifiés à travers les saisines sur les trois dernières années s'accentuent précisément à la faveur de cette crise, qui fragilise de nombreuses personnes et les rend plus sensibles et perméables aux discours de nature sectaire.
Santé, bien-être, médecines alternatives ou traditionnelles
A coté du secteur réglementé de la santé, un immense marché s'est développé. L'organisation de nombreux salons, la publication de magazines, de livres, de sites portails sur internet, de blogs et de forum de discussion qui promeuvent des méthodes de santé alternatives en donne la mesure. Les instituts de formation à ces méthodes, activité particulièrement lucrative pour les inventeurs, se sont également multipliés. Les ventes en ligne dans ce domaine particulier offrent aussi des sources de revenu de plus en plus importants.
La plupart de ces offres sont fondées sur trois idées fortes : 1/ l'approche médicale ne prend pas en compte l'humain dans toute sa dimension (médecine holistique) ; 2/ la santé publique est à la main des industries ou du "lobby" pharmaceutique (argument des anti-vaccin) ; 3/ toutes les solutions sont dans la nature ou à trouver en soi. (...)
L'enquête de la DGCCRF [Direction Générale du Commerce de la Concurrence et de la Répression des Fraudes] sur les médecines douces, menées en 2018, a montré que plus des deux tiers des 675 praticiens contrôlés présentaient au moins un manquement, majoritairement des défauts d'information, mais aussi dans certains cas des pratiques commerciales trompeuses voire présentant des risques pour les patients.
Je m'arrête là pour la citation du rapport, mais je vous invite à aller lire l'encadré pages 90-91 qui mentionne cent-vint signalements de situations inquiétantes en lien direct avec la crise sanitaire entre mars et décembre 2020.
Cent-vingt signalements en dix mois. Douze par mois, trois par semaine. un tous les deux jours. Sans compter tout ce qui passe sous les radars. Il y a quelqu'un qui s'inquiète ? Quand en plus on trouve des liens entre ces gourous médicaux parmi les plus célèbres et l'extrême-droite la plus pourrie, ça n'inquiète toujours personne ? Sans tomber dans la théorie du complot chère à toute cette bande, il n'y a personne pour réaliser que ces gens là ont des réseaux, des chaînes Ioutoube, des comptes Instatoc/Tic-Gram/Fesseter/Touitbouc, des blogs en pagaille, des sites en veux-tu-en-voilà, des journaux, du pognon, des adeptes, des "amis" de rézosocios et autres suiveurs ? Dans les six-cent-soixante-quinze "praticiens" contrôlés cités dans le rapport, combien d'antivaxs ? Combien de frapadingues négationnistes de l'épidémie ? Combien ont-ils de clients (pour rester poli) ? Et combien de ces "praticiens" au total si la DGCCRF, avec les pauvres moyens qui sont ceux de tous les services publics, arrive à en contrôler plus d'un demi-millier rien qu'en 2018 ? Et la similitude entre les discours de bien des anti-passes et/ou d'antivax qui reprennent plus ou moins consciemment tout ou partie des idées fortes des offres des "médecines" alternatives, ça n'interpelle personne ? Et ce slogan de "liberté de choix" ? De choisir quoi ? La "médecine" des charlatans et des escrocs en se disant qu'on est libre ? Tu m'étonnes qu'ils jubilent les gourous médicaux, ça fait des années qu'ils justifient leurs pratiques par la liberté de choix, justement. Il n'y a vraiment personne pour réaliser que, malgré leur opposition de façade, ces gens là marchent main dans la main avec Macron puisque l'un détruit la santé publique et que les autres ramassent les restes ? Vous ne pensez pas que ça les arrange, nos néo-libéraux fanatiques de la compression des coûts qu'on a aux manettes, si les gens arrêtent de se soigner, renoncent à leur traitement, se désaffilient de la sécu, sur les conseils "médicaux" de ces immondes salopards ? Entre la poudre de perlimpinpin vendue par ces charlatans et une chimiothérapie, c'est quoi le moins cher pour la sécurité sociale d'après vous ? Et pour contextualiser tout ça, la réforme, une de plus, de la Milivudes visant à affaiblir ses capacités d'actions contre cette engeance, on en cause ? Oui, je sais, je pose beaucoup de questions, pourtant, ce n'est pas moi le journaliste.
Alors franchement, quand je lis l'article de Médiapart traitant de la dernière manif anti-passe/vax/Macron en date, celle du 7 août 2021, et que tout ce que j'y trouve, ce sont pratiquement les mêmes informations que partout ailleurs (voir plus bas) et, en plus, une espèce de complaisance à l'égard du fond idéologique véhiculé, je me pose la question (oui, encore une) : ça sert à quoi de faire des articles qui ne servent autant à rien ? Parce que bien des personnes interviewées dans l'article, forts sympathiques au demeurant, ne font que répéter les "arguments" pêchés auprès des réseaux de "réinformation" sur la médecine, en général, et le Covid en particulier. Quelqu'un pour s'interroger sur la puissance d'impact et la capacité de mobilisation de ces réseaux ? Surtout qu'on a beau tenter de nous faire prendre des vessies pour des lanternes sur les velléités de discours social parmi les manifestants, ce que l'on constate avec le journaliste, c'est que tous ces braves gens finissent par écouter des discours mêlant fausses et vraies informations sur le vaccin, les grandes firmes pharmaceutiques, l’Europe, des propos aux relents complotistes même s’ils s’en défendent. Très bien, et après ? Qui sont les gens qui tiennent ces discours ? D'où parlent-ils ? D'où sortent-ils ? Ne seraient-ils pas parmi les organisateurs de ces manifs qui, curieusement, n'en auraient aucun ou presque ? D'ailleurs, il y avait quatre manifs à Paris, qui a demandé les autorisations pour chacune d'elles ? Et le torchon fleur-de-lysé, il n'est là que pour servir de décor, avec les chiffons tricolores, ou on va demander à ceux qui le brandissent pourquoi ils sont là ? C'est sûr que c'était prendre le risque de rendre les manifestants moins sympathiques que ceux interviewés. La confusion généralisée caractéristique des manifs Gilets-Jaunes, visiblement, ça n'a servi de leçon à personne à Médiapart (et ailleurs non plus).
Il n'y a vraiment personne pour voir que tout se passe à l'identique, ou presque, qu'au début de la mode qui a consisté à aller gueuler le samedi dans la rue pour on ne savait trop quoi avec on ne savait trop qui ? Jusque dans le soutien médiatique aux manifestations que l'on a pu constater à leurs débuts ? Quand tout le monde, de Médiapart à la presse détenue par les grosses fortunes amies de Macron, fait, à peu de chose près, les mêmes articles sur ces manifs anti-passe, vous ne trouvez pas qu'il y a un léger problème de présentation de l'information ? La couverture de ces manifs par la presse est complètement délirante. Je veux bien que ce soit l'été, que les sujets intéressants ne courent apparemment pas les rues et que tout le monde se fout pas mal des JO du fait du décalage horaire avec le Japon, mais un tel unanimisme dans le traitement, je trouve ça suspect. A tout le moins de paresse intellectuelle journalistique, ce qui n'est pas impossible.
Jugez en par vous même avec ce petit florilège non exhaustif de la couverture par la presse, vous y rajouterez télés et radios, de ces manifestations. Le Monde (ici), Libération (ici , ici , ici et ici) le Figaro (ici, ici et ici), l'Obs (ici), l'Express (ici), l'Opinion (ici), les Echos (ici), Marianne (ici), Valeurs Actuelles (ici)... Et ce n'est pas fini, avec la Presse Quotidienne Régionale, c'est la fête : le Parisien (là, là, là et là), la Voix du Nord (là, là et là), l'Est républicain (là, là, là, là, là, là, là et là), le Dauphiné libéré (là, là, là, là, là, là, là, là, là, là, là, là et là), le Progrès (là, là, là, là, là et là), Ouest-France (là, là, là, là, là, là, là et là), Sud-Ouest (là, là, là, là et là), la Dépêche du Midi, en plus de donner la parole à Bigard, c'est là, là, là, là, là, là, là, là, là, là et là, le Midi libre (là, là, là, là, là, là et là) et Nice Matin (là, là, là, là, là et là) pour finir ce rapide tour d'horizon de la PQR en roue libre. Il y a exactement cinquante-deux titres de la PQR dans ce pays qui appartiennent à une douzaine de groupes, certains cotés au CAC 40, faites votre "choix", on vous y racontera, peu ou prou, la même chose. Et sur ces manifs, ce n'est pas du copié-collé (quoique) d'un article à l'autre d'un bout à l'autre de la France, mais ça y ressemble méchamment. On notera cependant un intérêt à cette couverture photo et vidéo pléthorique : tout un chacun peu constater de visu que le port du masque (largement vilipendé, entre autre dans les réseaux dont je parlais plus haut), y compris dans des zones géographiques où le variant Delta sature déjà les hôpitaux, est plus que facultatif dans ces manifs, bien joli qu'il y en ait un sur cinq qui le porte correctement. Quant aux gestes barrières.... A ce sujet, alors que c'était quand même bien visible, y compris à Paris, le journaliste de Médiapart ne semble pas avoir remarqué ce qui crève les yeux... Si ça ce n'est pas de la complaisance. Oui, les autres non plus ne semblent pas relever la chose dans leur majorité, mais ce n'est vraiment pas une excuse. Et pour ce qui est de se demander si le non port du masque ne serait pas une influence, plus ou moins conscientisée, de ces réseaux sectaires qui l'ont largement promu sur les manifestants, apparemment ça n'intéresse personne. Sans compter que ça pourrait venir sacrément remettre en question ce que tout le monde semble tenu pour acquis : la "spontanéité", la "non organisation", de ces manifs.
Mais revenons-en à cette couverture médiatique pour poser une ou deux questions de plus. A t'on déjà vu ce genre de couverture, avec photos, vidéos, reportages en direct, notamment par la PQR, au bout de la quatrième manif de mobilisation contre la réforme des retraites ? A t'on déjà vu la PQR envoyer journalistes, photographes et caméras pour quelques centaines, voire moins, de manifestants dans la moindre sous-préfecture pour le premier mai ? Vous croyez que, quand même pas trente personnes se mobilisent à Bourg-Argental pour le premier mai ou contre un fermeture de boîte, le Progrès fait un article sympatoche avec une belle photo ? Et ce genre d'article du Figaro qui biaise complètement un sondage pour faire croire à un soutien de la population française au mouvement, alors que l'on peut aussi en dire que 65% des Français ne le soutiennent pas, ce n'est pas de la complaisance ? Que le Figaro biaise des sondages, ce n'est certes pas nouveau, mais vous l'avez déjà vu faire ça en faveur d'un mouvement social ?
Est-ce si difficile que ça de se rendre compte que ces manifs ne gênent absolument pas Macron et ceux qu'il sert ? Que même mieux, elles les arrangent ? Pendant que l'on nous montre bien l'effet de l'ukase de Jupiter et en particulier sur ceux qu'il a radicalisé le plus, le reste passe à la trappe. Et du reste, Jupiter sait qu'il y en a. Macron, en bon élève de Hollande, fait de la triangulation politique dans l'espoir d'être réélu. Il utilise la crise sanitaire pour faire de la politique politicienne aussi dangereusement explosive qu'aléatoire. Balancer non pas une obligation vaccinale, mais une espèce de chantage pervers entre vaccin et vie sociale (pour faire vite), c'était évident, surtout dans le contexte français, que ça ferait du remous. Or, ce remous, on peut raisonnablement envisager que Macron l'a prévu dans le but de s'en servir politiquement. Macron est probablement un narcissique, un pervers, un néo-libéral fanatique ce qui, combiné à une absence totale de sens de l'Etat, en fait un personnage dangereux, mais ce n'est pas un idiot, loin de là et il apprend vite. Oui, il a été surpris par les Gilets-Jaunes, mais vous croyez qu'on l'y reprendra à deux fois ? Je pense qu'il a bien compris qu'en raison de l'absence de structuration idéologique forte de ce type de mouvement, il pouvait s'en servir pour tenter de mettre hors jeu toute opposition plus structurée et donc plus dangereuse pour lui. En plus, il est aidé en ça par le discours antipartis et anti-syndicats que véhiculent ce genre de mouvement "spontané".
Petit scénario raisonnablement envisageable sur la raison profonde de ce discours du 12 juillet par lequel, il faut bien le dire, toute cette chienlit s'est mise à prendre corps.
Macron a annoncé son passe sanitaire, ni fait, ni à faire, en sachant pertinemment le foutoir que ça engendrerait. Il est au courant mieux que tout le monde de l'état de l'opinion, de la montée de la mouvance comploto-antivaxo-fasciste autant que de l'opposition plus générale à sa politique anti-sociale et sécuritaire. Il sait aussi qu'il est politiquement en danger avec sa gestion aussi calamiteuse que personnelle de la crise sanitaire et ses réformes antisociales passées aux forceps. Et il caresse le rêve fou de se faire réélire en 2022. Pour ça, il lui faut cliver. Avec ou contre lui, c'est le seul débat qu'il peut tolérer puisque c'est le seul qui peut le faire encore exister. Quoi de mieux que d'annoncer une mesure ubuesque, construisant une véritable usine à gaz bureaucratique et sécuritaire absolument inapplicable en l'état, au nom d'une nécessaire politique sanitaire de vaccination pour arriver à ce résultat ?
En agitant la muleta du passe sanitaire devant les cornes des réseaux antivaxs, qui ne demandaient pas mieux, il était certain qu'ils réagiraient. Il n'y a qu'à voir la vitesse à laquelle se sont mises en place ces manifs si "spontanées"... En y ajoutant des mesures vexatoires, antisociales ou juste dénuées de sens, on mécontente une large partie de l'opinion déjà, à raison, fort mécontente. Les appels à manifester étaient déjà là avant l'annonce du 12 juillet, avec derrière toute la bande à fachos et à gourous. Il a suffit d'une part de la population mécontente, celle qui biberonne de la "réinformation" depuis dix-huit mois, exaspérée par la goutte d'eau et par la façon que les gens qu'ils suivent, écoutent, voire adulent, sur internet, leur ont présenté la chose, pour grossir les embryons protestataires en place depuis longtemps (ça fait des lustres que Philipopo fait le guignol une à deux fois par mois contre ce qu'il appelle la "coronafolie", mais aussi Wonner, Lalanne, Bigard....). Là dessus, on a tous les idiots utiles gauchisto-anarcho-alternativo-écolo-babacoolo-giletjauno-végano-insoumiso-régionalisto-citoyeno-anti-Macron (dont certains lisent Médiapart), qui ne savent pas faire la différence entre une manif de droite et la révolution, et qui se sont ramenés aussi, histoire "de ne pas laisser la contestation à l'extrême-droite", comme ils disent pour se justifier, sans même mesurer la distance abyssale qui séparent les revendications des uns et des autres, quand ce ne sont pas les incompatibilités idéologiques manifestes. Macron n'aura eu aucune difficulté à anticiper leur réaction, c'est exactement la même que pour les Gilets-Jaunes. D'ailleurs comme ils sont minoritaires, leurs revendications, on ne les voit pas, on ne les entend pas, on ne les devine même pas, noyées qu'elles sont dans la connerie sectaire et fascisante ambiante. Impeccable pour Macron et ses parrains qui détiennent, entre autre, la PQR. Et comme ils sont minoritaires, ils pleurent que les organisation politiques de gauche ne les rejoignent pas massivement et les traitent de "collabos de Macron" quand elles trouvent la sauce dans laquelle ils pataugent plus que douteuse. Du coup c'est encore reparti pour les polémiques stériles sur "y aller ou pas" à gauche, ça divise, ça clive... Et ça arrange qui, une fois de plus ?
Tout ça, c'est tout bon pour Macron qui a réussi a amalgamer contestation fascisante et contestation gauchiste dans un seul mouvement que ses copains des media placent au centre du débat politique (en plus de ceux qui croient voir un mouvement révolutionnaire derrière n'importe quelle manif réactionnaire un peu suivie, suivez mon regard). Il peut apparaître comme le partisan de la raison, de l'ordre, contre un chaos aussi hétérogène qu'inutile au mouvement social, tailler des croupières à la droite et continuer d'envisager ses réformes. Macron choisit ses adversaires avec la complicité des propriétaires des grands media. Mieux, il va maintenant sur les rézosocios affronter, sur les mêmes modalités (aucune légitimité scientifique, personne controversée, appel à l'émotion, rapport direct au public...), les gourous antivaxs et covido-sceptiques de l'internet. Non pas pour convaincre, il sait bien qu'aucun de ceux qui suivent ces escrocs ne l'écoutera, mais pour choisir comme adversaire ce qu'il y a de plus crétin, stupide et abject dans son opposition et ainsi, assimiler toute opposition à celle là puisqu'elle l'est déjà, en partie, dans les manifs...
Alors voilà, peut-être que mon scénario est un chouia paranoïaque. Peut-être même qu'il n'y a aucune manœuvre concertée de certains pouvoirs politiques et médiatiques pour tenter de faire réélire Macron. Peut-être que tout ce beau monde est juste idiot et/ou incompétent. Ou bien que ce sont biens les prémices du grand élan révolutionnaire, populaire, démocratique, citoyen qui balayera le vieux monde et en fera advenir un nouveau assurément meilleur. Ou encore que tous ces gens se sont réunis au même endroit, à la même heure, avec les mêmes revendications sans s'être concertés, sans s'être organisés, sans déposer de demande d'autorisation de manifester, sans même se connaître de près ou de loin. Ou, pour finir, que les liens entre gourous des pseudo-sciences médicales et fachos en manque d'audience que l'on constate sur internet n'ont aucun impact dans la réalité de manifestations auxquelles aussi bien fachos que gourous appellent.
La dernière, après ça je vous laisse. En ces temps de répression débridée, pourquoi ces manifs qui, selon ses participants et les media qui les couvrent gênent le pouvoir, ne sont pas plus matraquées ? Curieux quand on connait les habitudes des gardes-chiourmes de Jupiter. Auraient-ils reçu des ordres de clémence ? Et quand bien même on n'aurait pas voulu user de la matraque, à coup de contredanses à cent-trente-cinq balles pour non-respect du port du masque, c'était vite vu de faire baisser le chiffre des participants. Dans d'autres circonstances, ils savent le faire. Etonnant, non ?
Merci à ceux qui m'auront lu jusqu'au bout sans venir m'insulter dans les commentaires. Les autres peuvent aller se faire voir.
Allez, à la prochaine.
IVV.