L'interdiction votée, dimanche 29 novembre, contre les minarets en Suisse a soulevé beaucoup de réactions en France. En voici un résumé :
Xavier Bertrand déclare ainsi qu'il n'est «pas certain» qu'on ait «forcément besoin de minarets» pour pratiquer l'islam en France. (RTL)
A l'inverse, le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner s'est déclaré lundi «un peu scandalisé» par le vote suisse interdisant les minarets, qui est selon lui «une expression d'intolérance». (RTL)
Hervé Morin, ministre de la Défense, trouve «gênant» que le référendum devienne «un facteur de populisme». Selon lui, «les musulmans ont le droit à des lieux de culte décents. Cela doit se faire dans le respect de la culture et sans que cela ne soit vécu comme une marque d'hostilité à l'égard des autres.» (France Inter)
Le ministre de l'Immigration Eric Besson a pour sa part dit que le vote suisse donne le sentiment de «stigmatiser l'islam», en demandant d'éviter ce type de débats en France. Lequel relève selon lui davantage «de l'urbanisme».
Jean François Copé redoute pour quant à lui un encouragement de «toutes les formes d'amalgames». (France Info)
Benoît Hamon, porte parole du PS, a déploré un vote «assez significatif de cette tentation à se recroqueviller, à se replier sur soi et à faire de l'étranger, en l'occurrence le musulman, le bouc-émissaire de tous les maux des sociétés occidentales», sur (RFI)
Marine Le Pen s'est quant à elle réjouit des chiffres du référendum suisse interdisant la construction de minarets. «les Suisses viennent de faire mentir les sondages» et ont voté à rebours des «élites». La responsable frontiste a souligné qu'en «Suisse, comme en France, les "élites" étaient pourtant massivement pour». Et appelle «ces élites» à «cesser de nier les aspirations et les craintes des peuples européens qui, sans s'opposer à la liberté religieuse, rejettent les signes ostentatoires que veulent imposer des groupes politico-religieux musulmans, souvent à la limite de la provocation». (LeMonde.fr)