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Billet de blog 8 mai 2020

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CORONAVIRUS ou l’histoire d’un confinement

Le début du confinement et mes impressions personnelles qui n'engagent que moi !

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

VENDREDI 13 MARS 2020

La situation semble grave ! Depuis quelques semaines les pays asiatiques, puis les européens puis les Etats Unis sont menacés par un virus du nom CORONAVIRUS – que l’on a depuis appelé COVID 19. De quoi s’agit-il ? D’une sorte de grippe, qui devient pneumonie et qui a fait quelques centaines, milliers de morts en disant un mois.

Cette présentation est tout à fait inexacte ou plutôt approximative, compte tenu du fait que je n’ai pas lu grand-chose sur le sujet. Mais c’est l’idée que j’en ai. Ce qui m’incite à tenir ce journal c’est la situation extrême dans laquelle nous plonge ce satané virus !

Après avoir croisé un certain nombre de personnes dans les transports affublés de masques, gants en plastique et autres je suis restée dubitative. Il y a eu ensuite quelques annonces officielles, des messages dans les transports, des affichettes dans les ascenseurs nous incitant à la plus extrême vigilance : éternuer et tousser dans son coude (ah oui et on le faisait pas avant pour éviter de crachouiller sur son voisin d’en face ?) Utiliser des mouchoirs en papier, se nettoyer les mains régulièrement avec gel hydro alcoolique (c’est marrant parce qu’au boulot quand on demande des trucs pour nettoyer les écrans, les ordis et tutti quanti, on nous dit qu’il n’y a pas d’argent …. mais ça c’est mon côté langue de pute ….).

Donc tout à coup nous avons eu droit à des lotions diverses et variées pour nous nettoyer les mains toutes les cinq minutes ! Ne boudons pas notre plaisir : allez hop tout le monde s’asperge de lotion désinfectante !

Et puis Vendredi 13 mars panique à bas bord : on va fermer toutes les bibliothèques du Campus au public, mais le personnel viendra bosser. Et puis non, le personnel viendra pas bosser Lundi mais Mardi. Et puis non, le personnel viendra Lundi aussi. Ok. Heuh j’ai juste une suggestion : si vous ne savez pas prendre de décisions, attendez un peu avant de communiquer. Ca évitera les ‘ah ben oui’ ‘ah ben non’ ‘ah ben peut-être’. Merci pour nous !

Vendredi 13 donc nous avons quitté le boulot en sachant que nous n’aurions pas d’étudiants dans notre bibliothèque à notre retour Lundi. Et pour tout dire une bibliothèque sans lecteurs c’est quand même un peu comme une tartine sans rien dessus : un peu sec !

SAMEDI 14 MARS / DIMANCHE 15 MARS

Comme nous sommes une bibliothèque à la pointe du progrès nous avons créé un groupe par le biais duquel nous sommes tenus au courant des décisions de notre direction. Special thanks à notre responsable qui transmet admirablement l’information. Nous voici donc passant un week end, attendant des infos sur la situation.

Samedi voilà t’y pas que le gouvernement place le pays en alerte 3. Putain ça y est on va tous mourir (mais ça c’est pas tellement scoop, la question étant quand ?). Bref. Pardon pour cet humour limite.

Au cours du week-end nous apprenons donc que tout compte fait nous sommes invités à rester chez nous (heuh … comment vous dire le plaisir que j’éprouve à cette annonce …). Bien. Au moins JE VAIS POUVOIR DORMIR et faire tout un tas de trucs que je n’ai jamais le temps de faire.

Comme nous n’avions pas prévu cette décision, il est convenu grâce à notre super groupe What’s App (dont je tairai le nom … ) que nous nous rendions Lundi matin pour installer les nombreuses plantes des bureaux. Allez z’iou à lundi matin donc pour s’organiser. Et comme un fait exprès mon ordi me lâche entretemps …

A la TV notre président est intervenu. Il parait qu’il a parlé de solidarité, d’entre aide, de partage, de responsabilité … Quel brave homme quand même ! C’est Black Rock qui lui a écrit son discours ?

LUNDI 16/MARDI 17/MERCREDI 18 MARS

Bon rien de vraiment nouveau à l’horizon. Tout le monde reste chez soi sauf pour faire des courses. Les rues sont vides, le silence s’installe ce qui est somme toute une bonne chose (et encore je ne peux pas dire que j’habite une banlieue bruyante). Mais quand même les quelques voitures qui passaient … ne passent plus. J’imagine les rues de Paris : ce doit être impressionnant ! J’aimerais aller jeter un œil mais on ne peut point sortir. Sous peine d’amende !

A vrai dire toutes ces dispositions me font un peu peur. Car quel joli tour de passe-passe se serait que de ne pas lever ces restrictions une fois la pandémie passée … C’est tentant pour le gouvernement de fous furieux qui nous gouverne. Imaginez le discours. (ouvrez les guillemets)

« (ok guillemets ouverts) Chers concitoyens 

Nous avons grâce à vous, à votre discipline et votre obéissance, su combattre cette pandémie. Mais le danger n’est toutefois pas écarté. Il nous faut rester très vigilants. C’est pourquoi certaines mesures prises lors du confinement resteront en vigueur. Ainsi nous vous demandons d’éviter tout rassemblement, toute manifestation. Les bars, restaurants, discothèques seront soumis à une nouvelle règlementation qui interdira leur ouverture au-delà de minuit. Toute personne à l’extérieur de son domicile après 1 heure du matin sera passible d’une amende. Les déplacements loin de son domicile devront être justifiés et ce même dans la journée s’ils ne concernent pas le trajet domicile-travail.»

Et voilà le tour est joué. Donc on aura le droit d’aller bosser … et de rentrer chez soi au plus tôt ! Cette vision simpliste des choses peut devenir réalité. A long terme je veux dire. Et ce n’est pas vraiment réjouissant.

Cette situation m’inspire une autre réflexion. Certaines nouvelles règles de la vie en société me laissent pantoise. Ou plutôt certains rappels de la vie en société. Comme par exemple « éternuer ou tousser dans son coude ». Ah bon ? Et vous faisiez comment avant ? Vous crachiez dans la tronche de la personne en face de vous ? Ah ben bravo ! Alors si j’ai tout compris il faut un putain de virus mortel, pour que vous réalisiez soudain que quand on tousse en public on met au moins sa main devant sa bouche !!

Autre nouvelle règle : une distance d’un mètre dans les files d’attente. Là encore, c’est le B A BA de la vie en société. Tu attends dans une file mais t’es pas obligé(e) de grimper sur le dos de la personne qui est devant toi. Certains l’ont oublié ça c’est sûr. Je me rappelle m’être une fois retournée vers une personne qui était derrière moi et je lui ai demandé si elle était pressée. L’air ahuri (si si ), la dame me répond  surprise ‘ah non non’. Je lui ai alors dit que j’étais surprise moi-même car ça faisait au moins cinq minutes qu’elle me soufflait littéralement dans le cou ! Je pense qu’elle n’a pas compris.

Autre chose : ces supermarchés pris d’assaut. La queue leu leu devant Super U ou autre enseigne. Hier mon fiston me dit vers 10/11h qu’il va faire quelques courses. Il revient une heure plus tard car il a finalement renoncé. Il me montre une photo d’une longue file d’attente à l’extérieur d’un supermarché. Et ben je me dis que la vie allait être compliquée … Vers 13h30 je me dirige à mon tour vers le magasin sus nommé. Et là surprise … personne ! Dans les rayons impeccable et aux caisses également. Moralité … à vous de voir !

Autre remarque : quelques gouvernements – les italiens je crois – parlent de re nationalisation des hôpitaux. Alors là c’est la meilleure mais c’est somme toute toujours la même histoire : quand il y a du fric à faire, on privatise mais quand l’affaire devient moins juteuse, on nationalise. Les dettes, pour tous, le fric pour certains. Edifiant. Mais somme toute pas très nouveau.

Enfin et j’arrêterai là. On nous susurre déjà à l’oreille que ce satané virus va nous coûter très cher. Une économie au ralenti, une dette qui s’alourdit. Comme ça tout sera prêt pour que l’on nous surine pendant les dix prochaines années que l’économie va mal. Que chacun devra faire un effort pour permettre à ces pov multinationales - qui nous entubaient déjà avant – de littéralement nous sucer le sang !!

Ah non j’avais encore un truc à dire : il parait que Venise se porte beaucoup mieux depuis que l’activité humaine y est moindre, que son eau est re devenue transparente et que les poissons sont visibles … Voilà notre inertie fait du bien à l’humanité. Et aux poissons vénitiens !

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