J’ai eu le bonheur et la joie d’être convié à l’Ambassade des USA au Gabon pour la fête nationale des Etats-Unis avec d’autres convives de toutes « obédiences ». Le discours du Chargé d’Affaires de l’Ambassade était particulièrement évocateur pour l’ensemble des invités, je suppose. En ce qui me concerne, en tant que Secrétaire Général de l’Union du Peuple Gabonais (UPG), j’ai été sensible au rappel fait par le Chargé d’Affaires du caractère éminemment « révolutionnaire » de la République Américaine née, rappelons-le, à une époque du 18e siècle où les pouvoirs dans le monde, n’étaient synonymes que d’empires et de monarchies.
Au fond, si la « révolution américaine » qui a vaincu l’Empire britannique de l’époque, au nom de valeurs humanistes élevées, a encore quelque chose à nous dire aujourd’hui, surtout à nous Gabonais, c’est bien que la puissance des forts ne suffit pas. La puissance est toujours, in fine, inférieure à la force de l’âme humaine quand elle prend conscience de sa quintessence : son absolue liberté vis-à-vis de toutes les contingences matérielles, y compris l’oppression politique. Si l’UPG n’a fait confiance qu’au Droit pendant 25 ans, il est temps de pousser le Droit naturel des peuples jusqu’à la notion de « légitime défense ». Je défendrai cette position lorsque nous nous mettrons en mouvement et lorsque nous aurons atteint à nouveau une vitesse de croisière politique suffisante. Quand tous les « complots politique » contre l’œuvre de Pierre MAMBOUNDOU auront connu un échec bien mérité (et j’y travaille avec d’autres).
Différents aspects du « propos de circonstance » de celui qui fait office « d’Ambassadeur des USA » au Gabon en ce moment, ont également retenu mon attention, mais c’est surtout les questions de sécurité régionale qui m’ont frappé d’une certaine manière : oui, il faut faire baisser le niveau de violence sur le continent africain en général et dans le Golfe de Guinée en particulier. Mais comment y arriver, si l’on reste dans un modèle de gouvernance surannée ? A chacun de nous d’y répondre. Enfin, je crois.
Bruno Ben MOUBAMBA
Secrétaire Général de l’Union du peuple Gabonais (UPG)