Alors que l’Union du Peuple Gabonais (UPG) est littéralement censuré par les médias aux ordres, une certaine presse privée continue à s’acharner sur l’UPG et son numéro 2 Bruno Ben MOUBAMBA. La palme de la mauvaise foi est venu ce mardi 17 juin 2014 du journal Le SOLEIL (apparemment proche du pouvoir gabonais).
- On y lit en page 2 ceci « La famille Mamboundou s’en mêle … Ne détenant aucune responsabilité notable dans le parti lui conférant ce droit, celle-ci s’est prononcée en faveur du report de la tenue du Congrès et prend désormais fait et cause pour le camp Mboumba Nziengui ».
- A toutes fins utiles, la Famille Mamboundou a toujours appelé à l’unité de l’Union du Peuple Gabonais (UPG), notamment le 5 juin 2014 au siège national de Libreville lorsqu’elle s’est adressée au camp des dissidents et à la « direction ». Elle a d’ailleurs demandé à cete occasion aux uns et aux autres d’accepter les normes, au nom des intérêts supérieurs du Parti, sans succès ;
- La « Famille » traînée dans la boue aujourd’hui est une autorité morale pour l’UPG comme l’est la famille Kennedy aux USA pour le Parti Démocrate et comme l’est aussi, la Famille Mandéla pour l’ANC en Afrique du Sud. Toute autre manière de voir n’est que mauvaise lecture et méconnaissance de la réalité de l’Union du Peuple Gabonais.
2. Toujours en page 2 du SOLEIL, on peut encore lire : « Mathieu Mboumba Nziengui qui joue depuis lors le rôle de régent … après avoir annoncé à grand renfort médiatique la tenue pour les 6 et 7 juin 2014 du parti (depuis sa création en 1989), il est revenu sur cette décision […], raison invoquée ? L’absence de financement ».
- D’abord Mathieu Mboumba Nziengui n’est pas un régent car l’UPG n’est pas une monarchie d’une part ; et d’autre part, il est le dernier des trois fondateurs qui ont légalisé le Parti de M. Pierre Mamboundou alors en exil au Sénégal au début des années 1990. Mathieu Mboumba Nziengui a passé de nombreux mois en prison après l’assassinat de son frère Douckackas Nziengui par la « police secrète » dirigée à l’époque par un mercenaire européen très brutal. A ce titre, tous les « jeunes » ambitieux, lui doivent un minimum de considération. Enfin, le Congrès a surtout été reporté à la demande de toutes les Fédérations du parti dont les lettres font foi mais aussi parce que le Comité d’Organisation (dissout le 3 juin 2014) n’a fait aucun bilan d’étape de préparation du Congrès depuis la Convention Nationale du 15 février 2014. Toute autre raison n’est que pure fruit de l’imagination ;
- Rien n’était prêt à quelques jours d’un Congrès qui avait été budgétisé à plus de 100 millions, puis 72 millions, puis 42 millions de francs CFA … puis une dizaine de millions sans aucune justification aucune ;
- Le Comité d’Organisation du Congrès (dissout le 3 juin 2014) dirigé jusque-là par Mme Pélagie Itsana n’a pas rendu compte de l’usage des fonds du Parti : 3 millions pour la Convention Nationale du 15 février, 2,4 millions de francs CFA d’avance pour la location d’une salle dans la commune d’Akanda, des millions pour la vente de badges et la cotisation des membres du Conseil du Secrétariat Exécutif en vue du Congrès.
2. En page 6 du SOLEIL, le Secrétaire Général du Parti est présenté comme le Raspoutine devenu un vrai maître à penser du Secrétaire Exécutif Mathieu Mboumba Nziengui. C’est lui faire trop d’honneur en réalité. Le Secrétaire Général de l’UPG est tour à tour présenté comme celui qui tire toutes les ficelles dans l’ombre et qui manipule la Famille de Pierre Mamboundou. D’abord la Famille Mamboundou est assez grande et suffisamment solide pour ne pas être manipulable ; et ensuite, c’est faire fi de l’importance de M. Douckakas Nziengui le frère de Pierre Mamboundou, lui-même martyr du Système BONGO-PDG et qui a lui-même une famille dont fait partie M. Mathieu Mboumba Nziengui.
3. S’en suit une longue litanie contre la Famille Mamboundou faite de contradictions et de non-dits. Au chapitre des contradictions, ceux qui prétendent que la Famille Mamboundou a fait de l’Union du Peuple Gabonais une affaire de famille omette de préciser que l’actuel Secrétaire Général n’est membre ni de la Famille Mamboundou, ni de la Famille Douckakas Nziengui. Or, si la Famille Mamboundou ou Douckakas nziengui soutient le Secrétaire Général, ces familles ne font donc pas dans le népotisme en soutenant un non-membre de leurs familles.
Pour ce qui est des non-dits, Le SOLEIL cite une longue liste de partis politiques qui ont été frappés par le népotisme familial : Le RDP, le MORENA, l’USG, le PGCI et même le PGP. Mais comme la « mauvaise foi » est la chose la mieux partagée dans le paysage médiatique gabonais, Le SOLEIL ne cite en aucune manière le PDG et la famille BONGO ONDIMBA.
Les choses sont plus simples qu’on ne pense à l’UPG : Pierre Mamboundou a été exilé contre son gré au Sénégal au début des années 1990. Pour légaliser son parti, trois personnalités ont légalisé l’Union du Peuple Gabonais (UPG) avant son retour d’exil. Seul Mathieu Mboumba Nziengui est resté à l’Union du Peuple Gabonais et c’est pourquoi, il peut être considéré comme le dernier des trois fondateurs de l’UPG et c’était la volonté de Pierre Mamboundou. Ce dernier a toujours considéré que l’ambition personnelle n’implique pas que l’on marche sur la légalité constitutionnelle.
En effet, l’opposant historique qui a tant lutté contre Omar Bongo Ondimba n’a jamais marché sur ses prérogatives constitutionnelles car ayant prêté serment sur la Constitution. Les gens oublient que ce n’est malheureusement pas le vote qui fait de vous un chef d’état mais bien la prestation de serment. Il est donc très surprenant que des collaborateurs de Pierre mamboundou, ayant été formatés à la matrice de la norme légale ait oublié que l’autorité de Mathieu Mboumba Nziengui ne peut pas être foulée de manière légère. Ils sont donc surpris que la norme légale l’emporte sur la norme morale malgré la relativité de cette dernière ? Drôle de mamboundouïstes, en effet !