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Billet de blog 23 mai 2013

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Ces pelés, ces galeux d’où venait tout leur mal...

 ... c’est ce que suggérait irrésistiblement le comportement de la plupart des parlementaires, membres de la commission d’enquête qui a auditionné – et souvent traité comme des coupables ! – Fabrice Arfi et Edwy Plenel d’abord, puis Michel Gonelle.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

 ... c’est ce que suggérait irrésistiblement le comportement de la plupart des parlementaires, membres de la commission d’enquête qui a auditionné – et souvent traité comme des coupables ! – Fabrice Arfi et Edwy Plenel d’abord, puis Michel Gonelle.

À l’exception du président de Courson, précis et incisif, mais toujours courtois, les députés n’ont guère donné une image exaltante de la représentation nationale mais plutôt celle d’une médiocrité partisane affligeante.

Nous (nous sommes un binôme de lecteurs) avons été d’autant plus attentifs à l’audition de Michel Gonelle que nous ne comprenions pas son long silence de de 2001 à fin 2012. Alors que nous n’avions aucune sympathie a priori pour sa famille politique, nous avons été heureux de l’entendre se justifier de façon convaincante. Il nous est apparu comme un honnête citoyen, certes intimidé par un véritable fauve politique, mais qui s’est efforcé de remplir son devoir d’information auprès de l’administration fiscale, après avoir exclu l’imprudence d’une dénonciation fracassante sans fondements assurés : après tout il a fallu attendre début décembre 2012 et la conclusion du long travail de Fabrice Arfi pour avoir des présomptions sérieusement étayées. Michel Gonelle s’est en tout cas conduit fort honorablement en ne se laissant pas aller à la bassesse d’une délation-vengeance après sa défaite électorale. Au lieu de lui en donner acte, les députés ont manifesté, par leur totale incompréhension de cette conduite honorable, qu’ils ne conçoivent la politique qu’en termes de vendetta d’un camp contre l’autre, puisqu’ils lui ont de surcroît reproché de n’avoir pas mis à profit en 2002 le retour de la droite au pouvoir.

Devant une pareille démonstration de la faiblesse éthique de certains parlementaires, on comprend encore mieux la nécessité du sursaut civique auquel appelle Edwy Plenel avec tant de constance. 

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