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Billet de blog 1 novembre 2021

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Linden Blossom : DE RAVAGES JADIS SECOUÉS…

Toi, Shakti ! Transverbérante et verbérante voix de « l’Embryon d’or » Autant que de l’azur vibrant d ‘« In Paradiso » Laisse-moi chanter ton effusion cosmique Dans l’Éternité d’une lumière gelée !

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DE RAVAGES JADIS SECOUÉS…

Vient le temps où les sanglots

De ravages jadis secoués

Autant que d’épouvante et de cris d’horreur

N’ayant plus grand choses à dire

Deviennent longs arpèges de buée,

Buée déposée là, quasi muette, au fil des choses

Au fil des riens,

Des presque riens, mais pas rien quand même

Car le plomb et la lave

Au fil de ces presque riens perdent leurs feux

Devenant dans la douce quiétude des soirs

Des larmes.

Ces larmes pleines de choses retenues,

Enfouies sous l’écume des choses,

Ou silencieusement brumisées

Telles des lèvres tremblées et tremblantes

S’ouvrant, souffle à souffle portées

Pour dessiner des mots,

Des mots prêts à éclore,

Se figeant, là, un moment, en pause imprévue,

Mais dont l’insolente odeur étouffe une idée,

Une idée suspendue sur l’arpège vibrant d’autres idées,

Demandant à vivre,

Et déjà englouties sous d’autres et d’autres encore,

Jusqu’à ce que d’autres,

Enfin réunies en bouquet de parfums

Eclosent d’une idée plus robuste, plus vigoureuse,

Plus singulière,

S ‘imposant souveraine

Telle l’ardeur orante d’un vitrail

Dans le filigrane subtil autant qu’irréductible

De la Conscience.

Mais parfois aussi, vient un temps

Où les sanglots devenus larmes

Puis buée, puis vapeur quasi immatérielle

Fleurs séchées d’un herbier secret

Font entendre un murmure,

Un murmure au bord d’un chuchotement,

Grinçant de chuchotements longtemps retenus

Dans les mailles du Temps

Et qui un beau jour,

Un jour très banal,

Qui ne demandait rien à personne,

S’adresse à nous.

Et soudain ce jour,

Ce jour qui ne demandait rien

S’empare du trône étincelant de tout.

Ce jour, qui ne disait trop rien

Va sembler soudain pris de palpitations,

De vibrations sonores,

Où les choses semblent plus vivantes

Où les arbres et les fleurs hurlent plus fort leurs senteurs

Où les Êtres parlent de Présence

Celle de l’ « Œuf brisé » de Brahma

Libérant au cœur d’une cosmique polyphonie la suprême Energie !

Et ce silence qui ne disait rien

Soudain tel un oiseau invisible chante à notre solitude

Car sa ritournelle a les accents prenants d’une intimité

Une intimité pas comme les autres

Mais pourtant là, au parfum sororal de toujours,

Et ce silence alors nous dit qu’Elle est là,

Là, rien que pour nous,

Mais aussi pour tous !

Ô Shakti ! Ô Présence !

Présence qui vient de loin

De plus loin que là où se brouillent les choses

Du cœur du cœur même des Eaux primordiales

Un beau soir, ou un beau matin,

Tu nous parles,

Ou plutôt nous entendons Ta voix.

Elle nous parle de conspiration

Conspiration infuse et diffuse de la Nature entière

De quelque chose de frais, de jamais dit,

Un parfum fruité d’insupportables étincelances

Et que l’on sent pourtant de toujours

Quelque chose qui vivait là en nous

Mais que nous n’entendions pas

Trop enfouis nous étions

Dans les caprices ondoyants d’une conscience encore primale

Quelque chose d’étrange et de juste

Animant de son éclairage printanier

Un élan aussi impérieux que tonitruant de mystère,

Un mystère qui en dirait plus qu’il n’en paraît

Qui, de touches de lumière en touches de lumière

Gagnant plus de vigueur

Affirme l’émouvante densité de Ta Présence.

Là, dissous dans le flux chatoyant autant qu’irréfragable

D’un « Sanctus » modulé et modulant une respiration

Celle tranquille et mesurée de la séraphique extase d’un Au-delà

Toi, Shakti !

Transverbérante et verbérante voix de « l’Embryon d’or »

Autant que de l’azur vibrant d ‘« In Paradiso »

Laisse-moi chanter ton effusion cosmique

Dans l’Éternité d’une lumière gelée !

Linden BLOSSOM

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.