ARPÈGE QUANTIQUE (3)
Sous le Baobab
De la texture à la tessiture
Sous le Baobab des bruissantes savanes
Vibre le son consumé
Au delà des ultra, en deçà des infra
Quelque chose résiste…
Sur le rivage labile d’une partance toujours en devenir
Pour ce pays où toutes questions sont brûlées
Saisir « Ab Ovo » du cœur astral
La douce sommeillance des ondes gravitationnelles
Dansant l’infinie variété du jeu rythmique cyclique
D’où émerge la VIE.
Sous le Baobab des vibrantes savanes
Ruissellent des Contes, des Contes qui racontent
Les mêmes Sagesses que celles qui d’antan
Brûlaient avec les hautes flammes autour des cheminées…
Hautes flammes torturées des Enfers
Enroulées tel le diabolique escalier à double révolution
Autour des lianes enivrantes de l’Ahayahuasca
Sous le Baobab et les Flamboyants des frémissantes savanes
Les Sages de Zégoudougou n’entendent plus les larmes gelées
D’Orphée et d’Eurydice cherchant désespérément le mythique fil
D’Ariane qui
Par delà les dédales ophidiens les conduirait l’un vers l’autre !
Sous le Baobab et les caïlcédrats
Gît la carcasse desséchée d’une Kora.
Parfois quand le vent du Zaar enfle ses cordes
Une musique invisible mais présente
Laisse sonner « Moderato Cantabile » sa mémoire dévorée d’Infini
On entend le dégel des voix « Post Mortem » d’antiques Agoras.
Les hommes étouffent et parfois sur un long long soupir
Lèvent leur regard vers des cieux qui ne leur parlent plus.
Ils cherchent sans trop savoir le puits de lumière,
Cet Oculus
Que Mantegna installa au plafond de la « Chambre des Époux »
Dans le Palais ducal des Gonzagues.
Mais, parmi eux, qui aura cette « Vue pénétrante » dont parlent les
Tibétains,
Pour « Voir » ce dixième putto caché derrière la balustrade
Dont la menotte tient une baguette arrivant à un point très précis
De la fresque :
Il se trouve que ce point correspondait à une DIAGONALE
ESSENTIELLE de toute la salle.
La baguette du « putto » invisible indiquait la diagonale
SÉPARANT LE CACHÉ DU NON CACHÉ !
Mantegna avait expérience un « saut quantique » :
Quelque part au cœur des jungles amazoniennes.
Crevant le mythe en levant le voile d’ISIS dans la symbolique quantique
Du manifesté au non manifesté !
Les Sages de Zégoudougou parfois mêlent leur souffle à la Voix de
l’Oracle :
Au delà des fragrances saturées s’ouvrent les avenues lumineuses
D’ouvertures temporelles vertigineuses
Les imaginaires akashiques flirtent avec les vapeurs mirifiques des
grottes où les Sybilles sacrées de Panzoult ou de Delphes célèbrent
Leurs rituels
Troquant leurs draperies de vestales elles s’offrent une seconde vie
Sous l’étiquette : « Intimacy Adaptator » ou « Adaptateur de
transformations » permettant de faire des sauts explicatifs entre
plusieurs niveaux !
Mais là, les nombreuses thérapies ne performent pas la garantie du
passage de la « Lévitation » à l’ « Assomption » !
Et ce sont ces amazones dont l’arrogance a la nature irréductible du
diamant diaboliquement brûlée par l’alcool du risque !
Le prompteur de ces « Winneuses » est dans leurs neurones !
Et le passage du lied à la mélodie relève plus du défi d’une lionne que
Du magique ruissellement d’être « Scorrevole » d’une conspiration
divine !
Faust a vendu son âme à l’intelligence artificielle
Et sous les Jacajondas et les frangipaniers
L’Énergie cosmique veille :
Les Sages de Zégoudougou écoutent encore les Astres
Sous le Baobab et les caïlcédrats
Linden BLOSSOM