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ET POURTANT ILS RISQUENT DE SE FAIRE MATRAQUER...
Mégabassines, la guerre de l’eau
Contre deux gigabassines, les opposants se retrouvent dans le Puy-de-Dôme
Plusieurs collectifs, associations et syndicats appellent à une « randonnée festive » samedi 11 mai pour protester contre le projet de construction de deux énormes bassines au sud-est de Clermont-Ferrand, destinées à alimenter la plaine de Limagne.
Lucie Delaporte Mediapart10 mai 2024 à 11h35
Un peu plus d’un an après la mobilisation contre la mégabassine de Sainte-Soline, et sa très violente répression, les opposant·es à ces retenues d’eau vont converger samedi 11 mai dans le Puy-de-Dôme, pour une « randonnée festive ».
À l’appel de plusieurs collectifs, associations et syndicats (les Soulèvements de la terre, le collectif Bassine non merci 63, la Confédération paysanne), les opposants aux bassines entendent mobiliser contre le projet de construction de deux énormes ouvrages, au sud-est de Clermont-Ferrand.
Présentées par leurs promoteurs comme une solution aux problèmes récurrents de sécheresse, ces deux « gigabassines », d’une superficie de 14 et 18 hectares, auraient une contenance de plus d’un million de mètres cubes d’eau chacune (deux fois celle de Sainte-Soline).
Ce qui ferait de ces retenues puisant dans l’Allier les plus grandes jamais construites en France.
Localement, le projet des bassines est porté par l’Association syndicale libre des Turlurons, qui représente trente-six agriculteurs, dont beaucoup travaillent pour la multinationale Limagrain, quatrième semencier mondial viasa filiale Vilmorin.
« Ce n’est pas un projet Limagrain, tient à préciser le porte-parole du groupe, Alexandre Poncet.
Cette association est un collectif d’agriculteurs dont la plupart sont des exploitations familiales de 80 hectares en moyenne et la moitié ne sont pas irrigants. »
Des affiches fleurissent dans le département du Puy-de-Dôme, avant le rassemblement prévu le samedi 11 mai 2024. © Photo Collectif Bassines Non Merci 63
Et pourtant. La présence, dans ce collectif d’agriculteurs, du président de Limagrain, Sébastien Vidal, et de cinq de ses administrateurs, pèse d’autant plus localement que la multinationale exploite 6 100 hectares de maïs semence en Limagne, la moitié de sa production française.
Ces gigabassines serviraient donc un modèle agricole productiviste obsolète.
Les opposants rappellent que la majorité du maïs semence, très gourmand en eau, est par ailleurs destinée à l’export.
« C’est une fois de plus un accaparement de la ressource en eau par quelques-uns », dénonce Ludovic Landais, représentant de la Confédération paysanne du Puy-de-Dôme.
Limagrain assure de son côté que « sécuriser les semences, avec un puissant acteur, est un enjeu de souveraineté nationale ».
Un projet « aberrant »
Avec un coût de près de 25 millions d’euros, financé à 70 % par de l’argent public (financements européens, région Auvergne-Rhône-Alpes…), les opposants aux projets s’interrogent sur un choix « court-termiste ».
Comme le prélèvement dans l’Allier ne serait autorisé que lorsque le débit de la rivière est supérieur à 47,5 mètres cubes par seconde, beaucoup craignent que les sécheresses à répétition de ces dernières années ne rendent déjà caduc ce projet.
« Même d’un strict point de vue industriel, c’est aberrant. Il y a des centrales nucléaires en aval qui ont besoin d’eau pour être refroidies », pointe Ludovic Landais.
Une chose est sûre, ces projets sont fermement défendus par le gouvernement.
Après la forte mobilisation des agriculteurs et des agricultrices de ce début d’année, le ministre Marc Fesneau a en effet annoncé un choc de simplification pour accélérer la création de retenues d’eau, misant sur la création d’une centaine de mégabassines en 2024. Au congrès de la FNSEA, Marc Fesneau avait ainsi promis un coup de pouce aux « projets qui sont bloqués en raison d’un manque de financement, d’un papier ou d’une procédure ». Les délais d’instruction et de recours contre ces projets doivent être considérablement réduits et leur financement sera accompagné par l’État via un « fond hydraulique ».
Pas interdit par la préfecture, le rassemblement de samedi se veut « pacifique et festif », indiquent les organisateurs, encore hantés par les terribles de scènes de répression à Sainte-Soline.
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Après la forte mobilisation des agriculteurs et des agricultrices de ce début d’année, le ministre Marc Fesneau a en effet annoncé un choc de simplification pour accélérer la création de retenues d’eau, misant sur la création d’une centaine de mégabassines en 2024.
Au congrès de la FNSEA, Marc Fesneau avait ainsi promis un coup de pouce aux « projets qui sont bloqués en raison d’un manque de financement, d’un papier ou d’une procédure ». Les délais d’instruction et de recours contre ces projets doivent être considérablement réduits et leur financement sera accompagné par l’État via un « fond hydraulique ».
Pas interdit par la préfecture, le rassemblement de samedi se veut « pacifique et festif », indiquent les organisateurs, encore hantés par les terribles de scènes de répression à Sainte-Soline.
A bientôt.
Amitié.