Événement !!!
Aux Grandes Rencontres de Vichy, Pascal Bruckner et sa vision sans concession du statut de "victime"

Pascal Bruckner aux Grandes Rencontres de Vichy, ce dimanche 10 mars. © François-Xavier GUTTON
Journal La Montagne Vichy lundi 11 mars 2024
Article en page 8
Pascal Bruckner, romancier, essayiste et philosophe a su captiver le public en évoquant la notion de victime.
"De nos jours, être une victime confère un certain statut social, des droits que d'autres n'ont pas", a-t-il expliqué dans une salle comble.
"Cela donne le droit de ne pas être jugé, de ne pas être critiqué, et crée une image d'une personne intouchable".
L'auteur a également mis en avant la tendance actuelle où les victimes cherchent à attirer l'attention, citant les exemples des Ouïghours, des palestiniens, des Ukrainiens, "qui aspirent à être reconnus comme de véritables victimes."
De victime à héros
Philippe Lapousterle* , animateur de la discussion, a alors interrogé son invité sur les perspectives d'évolution pour les victimes aujourd'hui.
Avec une analyse perspicace, Pascal Bruckner explique notamment dans son dernier ouvrage, Je souffre donc je suis, qu'il existe deux voies : celles qui restent prisonnières de leurs blessures, et cells qui cherchent à se détacher de ce statut pour avancer et see réinventer.
Pour l'auteur, certaines personnes veulent revendiquer un statut de victime supérieur à celui des autres.
Et de décrire divers stratégies adoptées par els individus pour gérer ce statut dans la société contemporaine.
"La position de la victime semble avoir pris la place traditionnellement accordée au héros dans la société.
"C'est la première fois, en France, sur décision d'Etat, que la victime doit être plus mise en valeur, qu'une personne qui s'est battue pour son pays", a pu raconter Pascal Bruckner à un public surpris.
Cette journée a été marquée par des discussions profondes et des réflexions nuancées sur al condition de victime dans notre société.
"Merci pour les Grandes Rencontres, car sans vous, cela n'existerait pas" : c'est sur ces paroles, adressées tant à son invité qu'au public dont j'étais, que Philippe Lapousterle*, par ailleurs ami de longue de de Pascal Bruckner que j'ai lu jadis, a conclu un évènement toujours propice à des pensées nourries, désormais, aussi, sur notre Mediapart https://presite.mediapart.fr/contenu/le-projet.html
Ô terre innomée, sans ce nom Mediapart,
ton parfum est monté en moi par les racines
jusqu'à la coupe où je buvais, jusqu'à ce mot
le plus gracile, encore à naître de ma bouche.
Adaptation à parti d'un extrait du poème : Amor America (1400) de Pablo Neruda
https://blogs.mediapart.fr/vivre-est-un-village/blog/090117/sur-le-fleuve-mediapart-pour-chanter
😉
A bientôt.
Amitié.
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*Philippe Lapousterle est un journaliste français né le 7 avril 1945 à Montpellier.
Depuis la campagne présidentielle de 2002, bien que de sensibilité de gauche, il est conseiller de François Bayrou, le président de l'Union pour la démocratie française.
Il fait partie des quelques fidèles qui l'ont suivi dans l'indifférence générale durant les cinq années de sa traversée du désert politique. Avec lui, il a participé à la réorganisation et à la reconstruction du parti centriste sans pour autant y prendre sa carte.
Certains proches le définissent comme un « passeur de rencontres » et un « agitateur d'idées ». Son rôle est d'aider le candidat à développer des concepts novateurs et des formules susceptibles de faire mouche.
Il observe les réactions aux faits et gestes de François Bayrou et chaque matin il fait un débriefing avec lui.
Il analyse les sondages, décortique les écrits de la presse et les émissions de radios, et étudie les interventions des autres candidats.
Selon Marielle de Sarnez, la directrice de campagne de François Bayrou pour l'élection présidentielle de 2007 : « Comme journaliste, il ressent mieux que d'autres ce que la presse va retenir dans les discours et les interventions (...)
C'est un homme tourné vers le monde extérieur plus que vers le monde politique. Il lui ouvre des portes ».
Il est aussi l’organisateur de réunions transdisciplinaires, transsectorielles, intitulées “le Grand Débat” qui se déroulent à Vichy.[1] [archive] À l’occasion de leur neuvième édition, en 2019, ces réunions sont renommées “Grandes rencontres de Vichy”.[2] [archive]