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Billet de blog 13 novembre 2025

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Quelques questions

12 Novembre 2025 Rédigé par Jean-Paul et publié depuis Overblog ex abonné à Mediapart

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

La libération de notre compatriote franco-algérien, Boualem SANSAL, est évidemment une bonne nouvelle pour lui et sa famille.

Son arrestation à l’aéroport d’Alger relevait d’une responsabilité gouvernementale mettant en jeu la notion de liberté d’expression liée à l’appartenance à l’Algérie d’une partie de son territoire revendiquée par le voisin marocain.

Cela valait-il qu’il se retrouve en prison ?

On peut en débattre, mais chaque pays a, en ces matières, des approches différentes.

Contrairement à beaucoup de personnes, heureuses de critiquer l’Algérie, je n’ai jamais hurlé au scandale car tenir des propos mettant en cause la légitimité territoriale, dans beaucoup de pays cela conduit en prison … et pas seulement en Algérie.

Malgré la déclaration universelle des droits humains, la liberté d’expression est loin d’être respectée partout de la même façon et la France n’est pas vraiment exemplaire sur ce point.. Il reste que cet homme de 81 ans, comme moi, est en mauvaise santé et que c’est une bonne chose qu’il sorte de prison.

Boualem SANSAL

Cette décision d'Abdelmadjid TEBBOUNE nous conduit, cependant, à quelques questions et à des conclusions assez consternantes.

Parmi les questions, vient en premier le souci d’Abdelmadjid TEBBOUNE de répondre à la demande de Frank-Walter STEINMEIER, pour que Boualem SANSAL puisse être bien soigné en Allemagne.

La déliquescence de la politique de santé en France serait-elle parvenue jusqu’à Berlin et Alger ? Il n’y a pas si longtemps le président Abdelaziz BOUTEFLIKA venait se faire soigner à Paris.

Autre question fort différente : Bruno RETAILLEAU, jamais recadré sèchement par Michel BARNIER, François BAŸROU, ni, surtout, Emmanuel MACRON, a-t-il réussi à faire de l’Algérie un pays ennemi pour la France, au point que le président algérien offense le président français en ignorant ses demandes de grâce ?

Cela vaut largement le coup de chasse-mouches du Dey d’Alger au nez du représentant de Charles X à Alger en 1830 !

Quand les dirigeants français comprendront-ils que l’Algérie est un grand pays peuplé de presque 50 millions d’habitants, que nous avons colonisé pendant 130 ans, mais qui est indépendant depuis 63 ans … et qui n’a aucune raison d’accéder aux demandes d’un gouvernement qui laisse ses partisans demander l’annulation d’un accord diplomatique conclu, en 1968, par le général DE GAULLE ?

Ignorer la dignité algérienne, cela s’est traduit par une décision subtile et moqueuse qui a maintenu Boualem SANSAL en prison plus de temps que si nous avions, des deux côtés de la Méditerranée, eu les rapports de pays-frères que nous devrions tous veiller à préserver.

Quant à la consternation, elle ne peut que nous envahir en constatant que la diplomatie française a perdu la plus minime crédibilité.

Jean-Paul BOURGÈS 13 novembre 2025

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