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Billet de blog 14 août 2024

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H comme Histoire de la ville de Vichy !!! (2/5)

PROPOSITION DE LOI visant à défendre l'appellation « dictature de Pétain ». PRÉSENTÉE par Gérard CHARASSE, alors député de l'actuelle 3ème Circonscription de l'Allier, Enregistré à la Présidence de l'Assemblée nationale le 26 mars 2003.

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N° 1794
ASSEMBLÉE NATIONALE
CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958
ONZIÈME LÉGISLATURE
Enregistré à la Présidence de l'Assemblée nationale le 8 septembre 1999.

N° 277

ASSEMBLÉE NATIONALE

CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958

QUATORZIÈME LÉGISLATURE

Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 10 octobre 2012.

https://www.assemblee-nationale.fr/12/pdf/propositions/pion0729.pdf

Additions de signatures des députés : 
MM. Gérard Bapt, Georges Colombier, Jean-Jacques Descamps, Albert Facon, Daniel Fidelin, Mme Arlette Franco, MM. Jean- Marie Geveaux, Paul Giacobbi, Joël Giraud, Pierre Goldberg, Mme Maryse Joissains-Masini, MM. Armand Jung, Noël Mamère, Mme Henriette Martinez, MM. Jean Michel, Christian Philipp, Éric Raoult, Jacques Remiller, Mme Chantal Robin- Rodrigo, MM. Guy Teissier, Michel Voisin et Émile Zuccarelli

Joël Giraud, né le 14 octobre 1959 à Gap (Hautes-Alpes), est un homme politique français. Membre du Parti radical de gauche (PRG) à partir de 1998, il est maire de L'Argentière-la-Bessée de 1989 à 2017, député depuis 2002 et vice-président du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 2004 à 2014. En 2017, il est réélu avec la double investiture du PRG et de La République en marche (LREM). Sous la XVe législature, il est rapporteur général du budget de 2017 à 2020. Il apparaît comme l'une des figures de l'aile gauche du groupe LREM à l'Assemblée nationale. Le 26 juillet 2020, il est nommé secrétaire d'État chargé de la Ruralité auprès de la ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales Jacqueline Gourault dans le gouvernement Jean Castex. À la suite de la nomination de celle-ci au Conseil constitutionnel, il est nommé à la tête de ce ministère le 5 mars 2022 ; il n'est pas reconduit dans le gouvernement Élisabeth Borne deux mois plus tard et redevient député. Ancien élève de l'ENSPTT (lauréat de sa promotion en 19861) et de l'ENA (promotion Montaigne)2, il a été administrateur des PTT puis administrateur civil (hors classe). Il entre en politique en devenant conseiller municipal de L'Argentière-la-Bessée en 1986. Il est le maire de cette commune de 1989 à 2017. Il juge que d'avoir vécu les problématiques présentes dans les territoitres ruraux « oriente nécessairement [son] action politique »3. Dans un entretien à Médiapart, il explique que « [sa] naissance est, d’une certaine manière, le témoin des problématiques qui traversent les territoires fortement enclavés, à commencer par les territoires montagnards : la fuite des opportunités, l’inaccessibilité à de nombreux biens et services, les transports toujours trop longs pour se rendre pourtant à des destinations qui sont relativement proches »3Député de la 2e circonscription des Hautes-Alpes à partir de 2002, il est apparenté au groupe socialiste. Élu une première fois le 16 juin 2002 avec 50,90 % des suffrages face à Jean-Yves Dusserre, candidat UMP qui tentait d'assurer la succession de Patrick Ollier retourné se faire élire dans les Hauts-de-Seine, il est réélu le 17 juin 2007 en battant Alain Bayrou, le maire UMP de Briançon, avec 54,82 % des suffrages au second tour. Joël Giraud est, par ailleurs, conseiller régional de mars 2004 à mars 2014 et vice-président du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur. En novembre 2010, il annonce qu'il ne se présentera pas au conseil général pour y prendre la présidence en cas de victoire de la gauche, ceci pour des raisons de cumul de mandats. Aux élections législatives de 2012, il est réélu le 17 juin face à la candidate UDI-UMP, Chantal Eyméoud. Il recueille 57,46 % des suffrages exprimés. Il annonce sa dernière candidature pour le renouvellement de son mandat de député de la deuxième circonscription des Hautes-Alpes pour les élections législatives de juin 2017. Il est réélu largement le 18 juin face à Arnaud Murgia, candidat dissident des Républicains, avec 68,16 % des suffrages exprimés4. Membre de la commission des Affaires économiques de 2002 à 2017, il rejoint la commission des Finances sous la XVe législature : s'il indique avoir été « très heureux » dans la première, il indique s'être aperçu que « tout se passe à la commission des Finances », notamment « sur les questions des collectivités locales, qui [l]’intéressent beaucoup »5. Après le premier tour des législatives de 2017, Emmanuel Macron lui propose d'occuper le poste de rapporteur général du budget, élu au sein de la commission : il se présente mais perd de deux voix face à Laurent Saint-Martin (LREM) ; finalement, les deux hommes s'accordent pour que Joël Giraud occupe le poste durant la première moitié de la législature, et Laurent Saint-Martin la deuxième5. Appartenant à l'aile gauche de la majorité, il critique plusieurs fois l'orientation du premier projet de loi de finances de la législature : hostile à la suppression de l'impôt sur la fortune (ISF), il obtient des compensations comme l’augmentation des taxes sur les biens de luxe6,7. En 2018, il est obligé de reculer sur sa proposition de réduction du plafonnement de l’impôt sur la fortune immobilière (IFI, qui a remplacé l’ISF)7. Nonobstant ces engagements, en tant que rapporteur général de la commission des finances en 2017, il dépose un amendement qui permettra l'acquisition par des personnes privées des biens du patrimoine immobilier national, grâce à des déductions fiscales8. Au bout de six mois de législature, il est le député le plus actif selon le classement établi par Capital avec 450 amendements, 851 interventions dans l’hémicycle et 53 présences en commissions9. Lors de l'examen du projet de loi « asile et immigration », il dénonce notamment l’allongement de la durée de rétention des étrangers en situation irrégulière et s'absente lors du vote, qui connaît de nombreuses abstentions et votes contre au sein du groupe LREM10. Il est à l'origine d'un amendement qui vise à réintroduire une taxation sur le Loto du Patrimoine, que venait d'exonérer le Sénat. Le rétablissement de cette taxation est critiqué par les initiateurs de cette loterie11. En 2019, c'est à sa demande qu'Emmanuel Macron consent à revenir sur un amendement repoussant la fin de l'exonération fiscale sur l'huile de palme12. Le 26 juillet 2020, il est nommé secrétaire d'État chargé de la Ruralité auprès de la ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales Jacqueline Gourault dans le gouvernement Jean Castex13. À la suite de la nomination de celle-ci au Conseil constitutionnel, il est nommé Ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales le 5 mars 2022. Lors de sa nomination en tant que Secrétaire d’État chargé de la ruralité, Joël Giraud parle de sa reconnaissance « vis-à-vis de la République qui a su amener un gamin né dans la région la plus enclavée des Alpes vers la Haute Fonction Publique, puis le Palais Bourbon et enfin le Gouvernement »14. En tant que Secrétaire d'État chargé de la Ruralité, sa feuille de route est la mise en œuvre de l'Agenda rural, présenté le 20 septembre 2019 par le Premier ministre, Édouard Philippe15. Dès le début de son mandat, Joël Giraud met en place un référent ruralité dans tous les grands services d'administration centrale. Il participe à la redéfinition par l'Insee des zones rurales : « il y a un impact psychologique à ne plus définir la ruralité en négatif, en opposition à l'urbain. Le critère retenu est désormais celui de la densité de population. La dotation d'équipement des territoires ruraux est désormais calculée à partir de ce zonage. »15 Le 24 septembre 2021, Joël Giraud et le Premier ministre Jean Castex président dans l'Yonne le 3e comité interministériel aux ruralités. En janvier 2022, 93,5 % des 181 mesures de l'Agenda rural ont été réalisées16.  Joël Giraud œuvre également à la mise en application du programme « Petites villes de demain » afin de restructurer la ruralité autour des bourgs-centres. Plusieurs des mesures présentes dans l'Agenda rural présentent une forte dose d'ingénierie et sont le révélateur des problématiques qu'il a lui-même vécues en tant qu'élu local : « Quand je suis devenu élu municipal à 26 ans, je me suis confronté au manque d'ingénierie des petites communes. Les élus municipaux devaient tout faire : rédiger le bulletin municipal, prendre eux-mêmes la pelle pour certains travaux, participer au déneigement. Forcément, cela mange de l'énergie, du temps, des convictions que les élus devraient davantage passer aux orientations de la commune. Et puis, sans ingénierie les projets ne vont jamais aussi loin qu'imaginés. »3 Le secrétaire d'État chargé de la Ruralité soutient, au nom du ministère de la Cohésion des territoires, l'initiative 1 000 cafés du groupe SOS. Lors d'une visite officielle en Côte-d'Or, il précise que « certains commerces disparaissent mais c'est quand le bistrot du village disparaît que le village lui-même n'a plus aucune âme »17. Le secrétaire d'État défend également les maisons France Services, qui sont selon lui non pas « un remplacement ou un pis-aller » mais servent à « amener des services en plus »18. En déplacement avec le Président de la République dans la Haute-Vienne le 25 janvier 2022, il annonce que l'objectif des 2000 France Services au 1er janvier 2022 est dépassé sur le territoire national. Les deux-tiers se trouvent dans des territoires ruraux19. Joël Giraud participe à la lutte contre la désertification médicale. Le communiqué officiel du 3e comité interministériel aux ruralités, en date de septembre 2021, indique que les téléconsultations sont désormais accessibles à tous avec près de 1,5 million de téléconsultations réalisées par mois ; 160 médecins salariés et 2 053 assistants médicaux ont été recrutés ; 1 889 maisons de santé pluri-professionnelles sont désormais recensées contre 900 en 2017 ; et enfin, les indemnités des maîtres de stage d'étudiants en ruralité ont été augmentées pour faciliter leur recrutement20. Joël Giraud annonce le 14 avril 2021 le lancement du volontariat territorial en administration, permettant à des titulaires d'un bac+2 d'effectuer des missions en collectivité. Les 200 postes prévus en 2021 ont été dépassés : 800 postes sont prévus pour 202215. En mars 2022, le secrétaire d'État chargé de la Ruralité annonce que 119 missions locales bénéficieront d'un soutien financier de l'État pour l'acquisition d'un ou plusieurs simulateurs de conduite ainsi qu'une aide à l'animation du dispositif21. Le secrétaire d'État plaide pour des territoires plus connectés et participe ainsi au déploiement du plan France Très Haut Débit et au New Deal Mobile. Il juge que la connectivité participe au changement de regard porté sur les territoires ruraux : « les gens se sont aperçus qu'on pouvait habiter en province, dans des endroits plus reculés, à certaines conditions. Il faut avoir un certain nombre de choses, dont du numérique qui fonctionne convenablement » et que « 96 % du territoire est d'ores et déjà couvert par la 4G »22. Outre l’objectif, il y note un changement de paradigme : « on repère les zones blanches avec l'aide des préfectures, des départements et des conseils départementaux, on prend des arrêtés au niveau national, on met l'argent qui correspond et on impose aux opérateurs de venir équiper. »22  Joël Giraud ajoute deux mesures supplémentaires aux 181 comprises dans l'Agenda rural. La première concerne l'égalité entre les femmes et les hommes : avec Élisabeth Moreno, ministre déléguée chargé de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l'Égalité des chances, il annonce en octobre une enveloppe d'un million d'euros pour les associations agissant dans ce domaine en milieu rural23. En février 2022, les deux ministres annoncent le doublement des moyens financiers alloués par le ministère de la Cohésion des territoires à ces problématiques dans les territoires ruraux24. La seconde mesure concerne la lutte contre les discriminations contre les personnes LGBT+ en milieu rural. Dans ce cadre, les projets retenus pour bénéficier du soutien financier de la délégation interministérielle à la lutte contre le racisme (DILCRAH) au titre de l'appel à projets local pourront bénéficier en 2022 d'une subvention supplémentaire équivalente à 50 % du montant de la subvention DILCRAH accordée, s'ils s'inscrivent dans les territoires ruraux24. Le ministre dit tenir à cette mesure compte tenu du « vrai enjeu sur les problèmes de violence et de non-insertion sociale. Il y a des gens qui sont virés de leurs maisons et qui ne trouvent pas de structure d'accueil »3. Le 27 mai 2021, le secrétaire d'État chargé de la Ruralité présente aux côtés du Premier ministre le plan d'investissement « Avenir Montagnes » destiné au tourisme en montagne. Ce plan, doté de 650 millions d'euros, ambitionne de construire un modèle touristique à la fois plus diversifié et plus durable pour les territoires de montagne25. En tant que secrétaire d'État chargé de la Ruralité, Joël Giraud soutient l'idée d'un Agenda rural européen, à l'image de l'Agenda rural français, défendu par la Commission européenne sous le nom de Pacte rural européen26. Dans le cadre de la guerre en Ukraine, Joël Giraud met en place le comité de suivi de la politique d'accueil des déplacés d'Ukraine. Réunissant l'ensemble des associations d'élus locaux souhaitant s'engager sur ce sujet aux côtés de l'État, il permet de communiquer aux collectivités les informations utiles sur les arrivées de déplacés, d'organiser avec les collectivités locales la politique d'accueil des réfugiés, d'identifier les besoins des élus locaux mobilisés sur le sujet et d'anticiper la gestion des flux de déplacés dans les territoires27. Le même mois, il met à la disposition des associations d'élus un document en ligne répondant aux questions pratiques qu'elles peuvent se poser à l'arrivée des personnes déplacées d’Ukraine28. Le 16 mars 2022, dans une interview à L'Opinion, il se dit particulièrement préoccupé par le fait que des femmes et enfants puissent être victimes de trafiquants29. Redevenu député le 21 juin 2022, un mois après la fin de ses fonctions gouvernementales, pour le dernier jour de la XVe législature30, il est à nouveau candidat aux élections législatives de juin 2022 dans la deuxième circonscription des Hautes-Alpes avec l'investiture de la coalition Ensemble (LREM)31. Il est réélu avec près de 56,58 % des voix face à sa rivale Capucine Mounal, candidate de la coalition NUPES32. Le 21 juin 2022, il annonce sa candidature à la présidence de l'Assemblée nationale au sein du vote interne de la coalition Ensemble33. Le 9 juin 2024, Joël Giraud annonce arrêter sa carrière politique après l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale34. Il critique un gouvernement « trop à droite et trop parisien », marqué par « un désamour assumé de la province, de la ruralité et des électeurs sociaux-démocrates », et affirme que « ce monde n’est désormais plus le mien »35.  Joël Giraud milite pour le droit de mourir dans la dignité et la légalisation du cannabis10. En 2013, il publie une question écrite36 dans laquelle il « attire l'attention de M. le ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie sur les phénomènes de chemtrails et la géoingénierie », et demande à savoir « si des études ont été diligentées par le Gouvernement », nourrissant ainsi la théorie conspirationniste sur le sujet37,38. Impliqué dans la défense des lignes de trains de nuit39, et notamment de la ligne Paris-Briançon qu'il utilise depuis toujours, il juge que ces derniers sont « un outil précieux pour “désenclaver” les territoires ruraux »40 et décrit cette ligne comme l'« unique cordon ombilical avec Paris »41. Lors de la remise en service de la ligne, en décembre 2021 et après neuf mois de chantier de rénovation, il est présent lors de l'inauguration à la gare d'Austerlitz et se rend avec dans les Hautes-Alpes42. Selon Reporterre, Joël Giraud a « pris des positions concernant l'agriculture proches de celles du syndicat majoritaire et productiviste, la FNSEA » : le site relève qu'il a cosigné avec 35 députés LREM, la veille de sa nomination comme secrétaire d'État, une tribune contre « l'agribashing », dénonçant un « dénigrement permanent de nos éleveurs » ; qu'il a obtenu, « grâce à un lobbying intensif », « un décret permettant de pomper encore plus d'eau dans les cours d'eau » durant la sécheresse d'août 2019 ; ou encore, qu'il a demandé à la ministre de l'Écologie, en 2015, « de financer des équipements facilitant la chasse aux loups »39.  Réputé pour son côté blagueur et son franc-parler43, le Premier ministre Édouard Philippe loue en Joël Giraud, en janvier 2020, sa « très grande connaissance de la matière financière et budgétaire [qui] pouvait passer par un caractère truculent, joyeux, parfois farceur mais toujours rigoureux »43, tandis qu'Éric Woerth, président de la commission des Finances, loue son « indépendance d'esprit, son sens du collectif et son côté boute-en-train »43Libération, qui lui consacre un portrait, le décrit comme un « ovni au gouvernement »44. Joël Giraud évoque son homosexualité et son couple pour la première fois dans un portrait pour Libération en septembre 2021. Il y affirme ne jamais avoir souffert d'homophobie dans les campagnes : « Je pense très honnêtement que les choses n'y sont pas plus faciles ou difficiles »44.

  • 5 mars 2022 – 20 mai 2022 : ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales
  • 26 juillet 2020 – 5 mars 2022 : secrétaire d'État chargé de la Ruralité
  • 19 juin 2002 – 26 juillet 2020, 21 juin 2022 – 9 juin 2024  : député de la 2e circonscription des Hautes-Alpes
  • 2 avril 2004 – 24 mars 2014 (démission pour cumul de mandat) : vice-président du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur
  • 13 avril 1986 – 19 mars 1989 : conseiller municipal de L'Argentière-la-Bessée
  • 20 mars 1989 – 29 juillet 2017 : maire de L'Argentière-la-Bessée https://fr.wikipedia.org/wiki/Joël_Giraud

    Pierre Goldberg est un homme politique français, né le 25 août 1938 à Chouvigny (Allier).

    Député élu en 1978, 1988 et 1997, il est réélu le 16 juin 2002, dans un contexte difficile après les municipales de 2001 remportées par Daniel Dugléry (UMP), pour la XIIe législature (2002-2007), dans la deuxième circonscription de l'Allier. Il fait, jusqu'à sa démission le 16 mars 2007, partie du groupe communiste. Il est parmi les rares représentants du monde ouvrier à l'Assemblée nationale.

    Biographie

    Fils de facteur des Postes, Pierre Goldberg commence sa carrière professionnelle, après ses études primaires à Saint-Sornin, comme ouvrier agricole, métier qu'il exerce jusqu'à l'âge de vingt ans. Il est le deuxième d'une fratrie de trois enfants (René, Pierre et Marinette) dont les parents issus l'assistance publique.

    Il découvre le militantisme pendant la guerre d'Algérie. Il prend contact avec l'Union de la jeunesse républicaine de France, peu avant que cette organisation de jeunesse ne reprenne l'appellation de Mouvement de la Jeunesse communiste de France. En 1956, il participe à un congrès national, où la fin des travaux est saluée par un vétéran du communisme français, Marcel Cachin.

    Après un service militaire de vingt-huit mois, il entre aux PTT, comme auxiliaire, à Montluçon, à l'instar de son père. Entre 1961 et 1977, il progresse dans l'administration postale, et devient chef de secteur des télécommunications et cadre. Adhérent au Parti communiste français en 1961, il milite à la Confédération générale du travail des Postes, télégraphes et téléphones (PTT), menant en parallèle syndicalisme aux PTT et débuts politiques au sein de la fédération du PCF de l'Allier au bureau de laquelle il siège à partir de 1964.

    Entré au conseil municipal de Montluçon en 1972 avec son ami Roger Loury, il est élu pour le nouveau canton de Montluçon-Ouest au conseil général de l'Allier en 1973, dont devient Premier vice-président en 1976, et conseiller régional d'Auvergne en 1977. La même année, il est élu maire de Montluçon, et l'année suivante, député de l'Allier, et est choisi comme secrétaire de l'Assemblée nationale.

    Aux législatives de 1981, il est battu par le socialiste Albert Chaubard, provoquant une crise au sein de la majorité municipale entre communistes et socialistes, ces derniers présentant une liste autonome aux municipales de 1983, sans que la tête de la mairie ne change.

    En novembre 1991, l'ancien syndicaliste des PTT accueille dans sa ville de Montluçon le 28e Congrès de la Fédération nationale des travailleurs des PTT-CGT.

    En 1998, il démissionne de son poste de maire au profit de son ami et 1er adjoint Jean-Claude Micouraud. Ce choix sera vivement critiqué par ses détracteurs de gauche, à tort ou à raison ; le fait est qu'en 2001 la liste d'union de la gauche conduite par Jean-Claude Micouraud est largement battue à la suite d'une très violente campagne, par la liste divers droite de Daniel Dugléry.

    Condamné avec Jean-Claude Micouraud et Denis Planchet, à un an d'inéligibilité, six mois d'emprisonnement et le versement de 800 900 euros de dommages-intérêts à la ville de Montluçon pour sept emplois fictifs (trois agents municipaux travaillant au siège de la section locale du Parti communiste et quatre à la radio locale Radio Montluçon Bourbonnais), Pierre Goldberg démissionne de son mandat de député le 16 mars 2007. Puis, rétabli dans ses droits civiques, il conduit une liste communiste et divers-gauche, à Montluçon en mars 2008, mais arrive en 3e position derrière le maire sortant UMP Daniel Dugléry et la liste du député socialiste Bernard Lesterlin.

    Sa municipalité est à l'origine de plusieurs infrastructures montluçonnaises, telles Athanor, l'espace Boris Vian et son parc des Ilets, l'installation d'un Centre Dramatique National, « Les Fédérés », l'aménagement du quartier Saint-Jacques, du boulevard de Courtais, de la ville haute (pose de pavés, rues piétonnes) ; en 1983, il obtient l'installation d'un IRM au Centre hospitalier.
    Il est également l'initiateur d'une politique sociale et culturelle active.

    En juin 2010, après cinquante ans de militantisme, il quitte le PCF et rejoint la FASE.

    Mandats

    Sources

    • Pierre Goldberg ou la passion de la terre, article du journaliste Claude James, paru dans L'Humanité, en avril 1984.
    • Notice biographique, Who's Who in France, 2008

Maryse Joissains-MasiniNote 2, née Maryse Charton le 15 août 1942 à Toulon, est une femme politique française.

Membre de l’UDF, de l’UMP puis de LR, elle est députée des Bouches-du-Rhône de 2002 à 2012, maire d'Aix-en-Provence et présidente de la communauté d'agglomération du pays d'Aix puis du territoire du Pays d'Aix à partir de 2001. Après vingt ans de mandat, en 2021, elle démissionne de son mandat de maire, invoquant des raisons de santé, puis est rendue inéligible par décision de justice pour prise illégale d’intérêts et détournement de fonds publics.

Situation personnelle

Origines

Maryse Charton, née à Toulon1, est la fille unique de militants communistes : son père est garde du corps de Maurice Thorez et sa mère guichetière à la Sécurité sociale.

Vie privée et familiale

Elle est l'épouse d'Alain Joissains, lui-même maire d'Aix-en-Provence de 1978 à 1983, et qui a été son directeur de cabinet de 2001 à 2008. Ils sont séparés depuis 1986, mais n'ont pas divorcé1.

Leur fille, Sophie Joissains, est sénatrice de 2008 à 2020, vice-présidente de la Métropole d'Aix-Marseille-Provence depuis 2020 et maire d'Aix-en-Provence depuis 2021.

Carrière professionnelle

Adhérente à la CGT et au Mouvement des Jeunes communistes2, elle entreprend une capacité en droit à la faculté libre de Toulon. Dans le même temps, estimant que « la prospérité économique est incompatible avec le système socialiste », elle adhère au Parti radical de Jean-Jacques Servan-Schreiber2.

À la suite des élections municipales de 1977, et malgré deux annulations successives par le Conseil d'État3, son époux, Alain Joissains, conquiert la mairie d'Aix-en-Provence en 1978. Mais à la veille des élections municipales de 1983, alors que le maire sortant est crédité de 66 % d'intentions de vote2, éclate l'« affaire Joissains » : le maire est accusé d'avoir financé une partie de la villa de son beau-père avec l'argent de la municipalité. Accusant le « clan Defferre », le couple Joissains se dit victime d'une brigue « politico-médiatique2 ». Alain Joissains est condamné à 150 000 F d'amende et deux ans de prison avec sursis pour « complicité de recel d’abus de biens sociaux »4.

Peu de temps après cette affaire, son père se suicide d'une balle dans la tête à l'âge de 70 ans, et la sénilité atteint sa mère2.

Par la suite, Maryse Joissains-Masini traite, dans le cadre de ses activités professionnelles, de dossiers liés à la santé publique. De 1980 à 1983, elle est directrice du bureau d'aides sociales d'Aix-en-Provence. En tant qu'avocate à la cour d'appel d'Aix-en-Provence, elle est partie prenante lors des condamnations de l'État dans l'affaire du sang contaminé et du scandale de l'amiante2.

État de santé

Peu après sa cinquième élection à la mairie d’Aix-en-Provence, Maryse Joissains-Masini, âgée de 78 ans, est victime de plusieurs malaises en public. À la fin de l’année 2020, elle est hospitalisée en unité de soins intensifs pendant une dizaine de jours. Par la suite, elle révèle avoir été victime d'un accident vasculaire cérébral, intervenu après l’annonce de sa condamnation judiciaire et ayant affecté sa vision5,6.

En octobre 2021, le mois suivant la démission de sa mère de la mairie, Sophie Joissains annonce que celle-ci est atteinte d'un cancer et qu’elle a été opérée au centre hospitalier du pays d'Aix, dans l’attente d'un traitement de l’Institut Paoli-Calmettes7.

Parcours politique

Ascension à la mairie d’Aix-en-Provence

Maryse Joissains-Masini est candidate divers droite aux élections municipales de 2001 à Aix-en-Provence, dix-huit ans après son ex-mari. Elle doit affronter au premier tour une liste RPR conduite par Jean Chorro et une liste UDF menée par François-Xavier de Perreti. Alors que les sondages la donnent battue durant toute la campagne, elle arrive en deuxième position du premier tour, avec 16,4 % des voix, loin derrière le sénateur et maire sortant socialisteJean-François Picheral (33,1 %). Avec 9,8 % des suffrages, la liste d’extrême droite (MNR) conduite par Damien Bariller échoue de justesse à se maintenir au second tour8.

Entre les deux tours, alors qu'une quadrangulaire est possible, les trois listes de droite (DVD, RPR et UDF) fusionnent avec Maryse Joissains-Masini comme chef de file, tandis que le candidat socialiste, convaincu de sa réélection, refuse une fusion avec la liste divers gauche de son ancien adjoint Lucien Ambroggiani, soutenu par le PCF (8,1 %)2. Lors du second tour, la liste socialiste est, à la surprise générale, défaite par celle conduite par Maryse Joissains : avec 50,6 % des suffrages, elle devance de 533 voix celle du maire sortant, en partie fragilisé par un rapport de la chambre régionale des comptes qui faisait état de la mauvais gestion de la ville et par l'absence de triangulaire au second tour2,9.

Maryse Joissains-Masini est élue maire le 25 mars 2001 par le nouveau conseil municipal et attribue le poste de chef de cabinet à son ex-mari. Le tribunal administratif estimera, sept ans après, que le contrat et ses avenants étaient illégaux et rédigés sur la base d’une rémunération excessive (environ 476 000 € en sept ans)10.

Députée de la 14e circonscription des Bouches-du-Rhône

Quelques mois plus tard, Maryse Joissains-Masini est candidate aux élections législatives dans la 14e circonscription des Bouches-du-Rhône, sous l'étiquette Union pour la majorité présidentielle. Arrivée en tête du premier tour, elle est élue députée au second, avec 58,1 % des suffrages, face à une radicale de gauche11.

Sollicitant un nouveau mandat, elle arrive en tête du premier tour des élections législatives de 2007, avec 44,63 % des voix exprimées. Le 14 juin 2007, elle affronte son adversaire socialiste sur France 3 Méditerranée : les questions du logement et de l'environnement y sont notamment abordées. Lors du second tour, le 17 juin, Maryse Joissains-Masini est réélue avec 54,9 % des voix, contre 45,1 % à son adversaire Alexandre Medvedowsky12.

Le 29 juin 2007, elle inaugure le Grand théâtre de Provence, érigé sous son impulsion13, en compagnie de Christine Albanel, ministre de la Culture. La même année, Maryse Joissains attribue le poste d’adjointe à la culture et à la politique à sa fille, qui avait dirigé son cabinet à la communauté d’agglomération du pays d’Aix (CPA), que l'édile préside depuis 200210.

Elle perd son mandat de députée à l’issue des élections législatives de 2012, battue par le socialiste Jean-David Ciot, élu avec 53,5 % des voix14.

Réélections à la mairie d’Aix-en-Provence

Candidate à un deuxième mandat en 2008, Maryse Joissains-Masini fait savoir qu'elle entend continuer à diriger la ville avec un cercle restreint de fidèles afin d'éviter les luttes de pouvoir au sein de sa majorité15. Arrivée en tête du premier tour, sa liste l’emporte au second avec 44,3 % des suffrages contre 42,9 % à la liste de gauche et 12,8 % à celle du Mouvement démocrate16. Le 21 mars, Maryse Joissains-Masini est réélue maire par le conseil municipal, puis, le 18 avril suivant, présidente de la communauté d'agglomération du pays d'Aix, alors que l'opposition n'a pas présenté de candidat17.

En juin 2009, à la suite d'un recours formé par son ancien adjoint Stéphane Salord, le Conseil d'État invalide ces dernières élections en raison de la diffusion d’un tract anonyme aux « propos et insinuations inadmissibles »18. De nouveau candidate, Maryse Joissains-Masini doit faire face, entre les deux tours, à la fusion des listes PS-MoDem d’Alexandre Medvedowsky et Les Verts-Partit occitan d’Hervé Guerrera ; cette liste d'opposition reçoit le soutien des deux listes éliminées au premier tour (celle divers droite de Stéphane Salord et la liste communiste), la presse qualifiant cette situation de « front anti-Joissains » hétéroclite19,20,21. Alors qu'un sondage la donne battue, plusieurs responsables de la majorité présidentielle viennent soutenir la maire sortante22. Lors du second tour, le 19 juillet, sa liste l’emporte finalement avec seulement 50,2 % et 187 bulletins de majorité23,24. Le 29 juillet, elle est réélue à la présidence de la communauté d'agglomération du pays d'Aix avec 119 voix sur 12025.

Alors qu’elle brigue un troisième mandat en 2014, sa liste UMP-UDI doit faire face à huit autres listes au premier tour, dont une UDI et une conduite par son ancien allié François-Xavier de Perreti. Au second tour, alors que la tête de liste centriste-divers droite Bruno Genzana s’est désisté et que de Perreti n’était pas en mesure de se maintenir, elle gagne avec 52,6 % contre la liste de gauche menée par Édouard Baldo et celle du Front national de Catherine Rouvier, qui obtiennent respectivement 36,5 % et 10,9 % des suffrages26. Maryse Joissains-Masini est alors l’une des six femmes élues dans une ville de plus de 100 000 habitants et la seule femme UMP à être élue parmi les 20 nouveaux maires UMP.

En 2020, sa candidature à un quatrième mandat est longtemps mise en doute en raison de sa condamnation à un an d’inéligibilité, mais celle-ci est cassée le mois précédent le premier tour (voir infra)27. Refusant l’idée d'une alliance avec le Rassemblement national tout en précisant qu’elle refuse de critiquer ce parti, elle prend sa fille en troisième position sur sa liste28,29La République en marche, parti du président Emmanuel Macron, fixe alors Aix-en-Provence comme l’une de ses conquêtes possibles28. Mais la liste de la maire sortante arrive en tête du premier tour (30,3 %), puis du second tour (43,5 %) dans le cadre d’une triangulaire avec la liste LREM de la députée Anne-Laurence Petel (32,1 %) et celle d’union de la gauche de Marc Pena (24,3 %)30. Elle est réélue maire par le conseil municipal le 3 juillet31 et devient vice-présidente de droit de la Métropole d'Aix-Marseille-Provence32.

La présence de Rémy Perrad, président de l'Union nationale inter-universitaire Aix-Marseille, sur sa liste aux élections municipales de 2020 donne lieu à une polémique locale33. Gaëlle Lenfant, élue de l'opposition municipale, fustige la proximité de la maire avec une organisation étudiante « très proche de l’extrême droite » et leur reproche des affiches « très limite »33,34. De son côté, Marc Pena s'indigne d'un tweet du jeune militant dans lequel il affirme que « Les CGTistes sont des racailles mais ça, c'est pas nouveau... les privilégiés impossible à virer contre les courageux salariés », des propos « [flirtant] avec l'extrême droite » selon le candidat de gauche35. Défendu par Maryse Joissains, Rémy Perrad annonce déposer une plainte pour diffamation au nom de l'UNI et récuse tout lien avec l'extrême droite « Avec Génération identitaire, l’Action française ou le Bastion social, nous n’avons pas de très bons rapports. Notamment quand ils s’invitent sur les facs et nous considèrent comme ne valant pas mieux que l’Unef. Car on est de droite mais pas d’extrême droite »33.

Démission de son mandat de maire

Invoquant la dégradation de son état de santé, Maryse Joissains-Masini annonce le 1er septembre 2021, à l’âge de 79 ans, son intention de démissionner de son mandat de maire d’ici au 15 septembre suivant5. Lors du conseil municipal du 24 septembre, sa fille Sophie Joissains lui succède, tandis qu'elle devient deuxième adjointe, chargée de la Politique de la ville et de la Protection animale36. Elle démissionne de l'ensemble de ses mandats électoraux le 17 novembre 2021, notamment de la présidence du conseil de territoire du Pays d'Aix37, à la suite de sa condamnation pour trafic d'influence et détournement (voir infra)38.

Prises de position et actions

Ligne politique

Dans les années 2010, Maryse Joissains-Masini est membre du courant La Droite populaire. Elle affirme en mai 2012 à La Provence : « Les valeurs qu'a Marine Le Pen, je les ai toujours défendues ». Le Nouvel Observateur, dans un article de 2004, rapportait déjà les propos suivants : « Je constate que la droite est majoritaire si l’on englobe les voix du Front national »39. Elle signe, en 2004, un amendement parlementaire visant le rétablissement, dans certains cas liés au terrorisme, de la peine de mort40.

Refusant toute alliance avec le Front national puis le Rassemblement national lors des élections municipales à Aix-en-Provence, elle précise ne pas vouloir « jeter l'anathème ou l'opprobre » sur ce parti et refuser de « critiquer » Marine Le Pen ou Marion Maréchal28.

À l'Assemblée nationale

Les principaux travaux et interventions de Maryse Joissains-Masini portent sur la réforme des collectivités locales, la réforme des retraites, la protection des emprunteurs et la politique du logement41,42. Au cours du mandat 2007-2012, Maryse Joissains-Masini dépose six propositions de lois écrites, signe 203 propositions de lois et pose 281 questions écrites43.

Colonisation et Algérie française

Comme d'autres membres de La Droite populaire, elle se prononce contre la vision exprimée par Rachid Bouchareb dans son film Hors la loi44. Impliquée dans les questions mémorielles, critiquant par exemple la « repentance des autorités » à propos de la guerre d'Algérie45, Maryse Joissains-Masini a soutenu l'annulation d'une exposition consacrée à Albert Camus ainsi qu'une manifestation consacrée au cinquantenaire de l’indépendance algérienne46,47. En 2010, elle fait « citoyen d'honneur de la ville d'Aix » Jean-Pax Méfret, défenseur de l'Algérie française48. L'édile a également déclaré ne pas être opposée à la création d'une « rue Bastien-Thiry » dans sa ville49.

Expulsion des Roms d'Aix-en-Provence

En avril 2012, elle déclare à la presse : « Je ne veux plus un seul Rom sur ma commune »50,51.

Élection de François Hollande en 2012

Pendant la campagne présidentielle de 2012, Maryse Joissains-Masini envoie aux habitants d'Aix-en-Provence un courrier pour les inviter à voter Nicolas Sarkozy, estimant que François Hollande et les socialistes représentent un danger pour la France, et évoquant les « 100 millions de morts causés par le communisme dans le monde »52,53.

Après l’élection, remportée par Hollande, elle déclare : « Je ne pense pas que François Hollande soit légitime parce qu'il y arrive après un combat anti-démocratique comme on ne l'a jamais vu dans ce pays et que par voie de conséquence, je ne me sens pas liée par ce président de la République que j'estime illégitime »54. Elle estime qu’il est un « danger pour la République » et qu’il n'a pas le « physique » d'un président de la République52. Elle adresse une requête au Conseil constitutionnel demandant l'annulation de l'élection présidentielle55, invoquant le « dépassement des comptes de campagne », la « propagande abusive ayant entaché fortement l'équilibre du scrutin » et la « complicité d'infraction à la loi syndicale ». Mais le recours, adressé hors délai, ne peut être examiné56,57.

Métropole d'Aix-Marseille-Provence

En 2015, en plein débat sur la future métropole d'Aix-Marseille-Provence, Maryse Joissains fait placarder sur des supports publicitaires de la commune d'Aix-en-Provence des affiches contre la métropole signés de son nom et de celui de la ville d'Aix.

Au lendemain de l'élection de Jean-Claude Gaudin à la tête de la métropole lors du premier conseil métropolitain le 9 novembre 2015, Maryse Joissains déclare « être en guerre »58 et refuse la légitimité du scrutin. Par ailleurs, elle saisira le Conseil constitutionnel jugeant la loi MAPAM régissant les métropoles de Marseille et Paris comme anti-démocratique. Le conseil validera le bien fondé de cette loi. Pour calmer les esprits, Jean-Claude Gaudin démissionnera de ses fonctions pour se faire réélire la semaine suivante.

Affaires judiciaires

Plainte pour diffamation

En 2004, elle attaque pour diffamation, en son nom et au nom de la ville d'Aix-en-Provence, Le Nouvel Observateur pour un article intitulé « Maryse Joissains est-elle à la hauteur ? » qui porterait selon elle atteinte à son « honorabilité » et à son « honneur ». Deux ans plus tard, elle est déboutée et condamnée, avec la ville, à payer 1 500 euros59.

Jugement pour trafic d'influence et détournement

Dans le cadre d'une enquête sur des emplois présumés de complaisance, elle est mise en examen en avril 2014 pour trafic d'influence et détournement de fonds publics60. Réfutant les accusations, elle soutient qu'il n’y a eu « ni enrichissement personnel, ni préjudice pour la commune »61. Jugée en appel en mai 2019, elle est condamnée à six mois de prison avec sursis et un an d'inéligibilité, une peine moins lourde qu’en première instance62,63. En raison du caractère suspensif du pourvoi en cassation qu’elle forme dans la foulée, elle peut rester maire64. Le 19 février 2020, la Cour de cassation n’infirme pas la décision de culpabilité mais, pour une erreur de droit, casse la décision d’inéligibilité, renvoyant l'élue pour être jugée à nouveau devant la cour d'appel de Montpellier65. L'annulation de sa peine d’inéligibilité permet à Maryse Joissains de se présenter aux élections municipales de mars 202066. Le 7 décembre 2020, la cour d'appel aggrave la sanction en la condamnant à huit mois de prison avec sursis et trois ans d’inéligibilité. Un nouveau pourvoi en cassation, suspensif, lui permet de rester en fonction67. En novembre 2021, la Cour de cassation rejette le recours de Maryse Joissains-Masini contre le jugement de la cour d’appel de Montpellier, ce qui rend effective sa condamnation à huit mois de prison avec sursis, trois ans d’inéligibilité et suspension de ses droits civiques68,69.

Détail des mandats et fonctions

À l’Assemblée nationale

Au conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur

Au Pays d'Aix et à Aix-Marseille-Provence

À la mairie d’Aix-en-Provence

  • 18 mars 1983 – 24 mars 1989 : première adjointe au maire d'Aix-en-Provence.
  • 25 mars 2001 – 24 septembre 2021 : maire d'Aix-en-Provence.
  • 24 septembre 2021 – 17 novembre 2021 : deuxième adjointe à la maire d'Aix-en-Provence, chargée de la Politique de la ville et de la Protection animale.

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