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Billet de blog 17 décembre 2010

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Le bon Samaritain...

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© X Reine Roro

990.000 euros et peut-être 700.000 euros de plus... Brice Hortefeux, ou le bon Samaritain à Vichy.

Les conseillers municipaux ont, mercredi soir, essentiellement expédié les affaires courantes. Cette dernière séance a aussi été l'occasion de rappeler combien le ministre de l'Intérieur est « attaché » à la cité thermale.

Ça va finir par se voir. Les largesses de Brice Hortefeux à l'égard de Vichy intriguent de plus en plus les élus de l'opposition. Son ministère vient encore d'allouer 390.000 euros de subventions exceptionnelles à la ville de Vichy au titre de la modification du plan de financement prévisionnel de trois projets : restauration de la billetterie de l'opéra ; rénovation des installations de chauffage, ventilation et climatisation de la médiathèque Valery- Larbaud et embellissement de la place Charles- de-Gaulle.

Une « générosité » (*) qui forcément interpelle, même si personne dans l'opposition n'est dupe sur ses intentions de briguer, un jour, un mandat électoral dans l'agglomération.

« Pourquoi le ministre de l'Intérieur est-il autant attaché à Vichy ? Et, surtout, en fait-il autant pour d'autres villes ? », a innocemment questionné l'élue de l'opposition Hélène Millet.

« Je ne lui ai pas demandé, je ne sais pas si Brice Hortefeux fait plus pour Vichy que pour les autres communes, mais, si cela est le cas, je ne peux que me féliciter de sa sollicitude », s'est enthousiasmé le maire de Vichy, Claude Malhuret.

Après avoir pris soin de préciser que s'il s'était « retourné » vers le ministère de l'Intérieur, c'est que les collectivités régionales sollicitées n'avaient pas répondu favorablement à ses demandes.

Et Brice Hortefeux pourrait bien encore enfiler son costume de bon Samaritain d'ici quelques semaines. Après avoir obtenu 200.000 euros de crédits d'études pour le contournement nord-est de Vichy, a rappelé Claude Malhuret, il aurait demandé une rallonge de 700.000 euros à Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'Écologie et des Transports, pour mener le projet à son terme de manière à inscrire cet axe au prochain PDMI (Programme de développement et de modernisation d'Itinéraires).

Un ministre de l'Intérieur que le chef de file de l'opposition, Christophe Pommeray, a aussi appelé à la rescousse, comme juge de paix, à propos d'une délibération, votée lors du précédent conseil, concernant de la vente de parcelles au Carlton.

« J'ai saisi le Contrôle de légalité et le ministère de l'Intérieur a confirmé le 23 novembre que la vente d'un bien nécessitait bien deux et non une délibération. Ce n'est pas parce que vous procédez différemment depuis vingt ans, et que toutes les villes font soi-disant comme vous, qu'il faut vous entêter dans cette voie. Il faut sortir de cet étau politicien. Ça ne sert à rien et ce n'est pas très sport. La délibération était bien entachée d'illégalité. »

Un point de vue que le maire a réfuté en bloc : « Le ministère de l'Intérieur a fait une réponse générale. J'ai reposé la question au contrôleur, rien ne permet de conclure à l'illégalité. »

Et de poursuivre pour ne pas ajouter d'huile sur le feu : « Je ne dis pas que vous avez tort M. Pommeray, mais je pense que j'ai raison. »

Plus de « transparence » sur l'éco-quartier.

L'opposition est également montée au créneau sur une délibération demandant l'extension du périmètre du droit de préemption urbain au stade Darragon afin de préparer le terrain au projet d'éco-quartier. « Nous en sommes au deuxième acte, voire au troisième, d'un projet qui se façonne derrière les rideaux. Nos concitoyens ne savent rien, a déploré Christophe Pommeray. On ne dispose d'aucune étude, aucune perspective. On souhaiterait plus de transparence sur ce concept qui nourrit tous les fantasmes. »

Le maire a précisé qu'il n'était pas question « d'avancer caché », que des réunions avaient été organisées avec les professionnels et les riverains concernés et qu'il était « assez partisan » de faire un nouveau point en début d'année.

Accueil de jour

La fermeture de l'accueil de jour de Vichy continue de faire grincer des dents l'opposition. Une décision imputable à la nouvelle Direction départementale de la cohésion sociale qui a supprimé la ligne budgétaire aux établissements de Vichy, Moulins et Montluçon. L'opposition s'est donc légitimement inquiétée de savoir ce que devenaient les personnes en errance ou en difficulté qui avaient l'habitude de pousser la porte des anciens locaux situés avenue Victoria.

Le maire a rappelé qu'une table ronde devrait être organisée par le préfet, mais que pour l'instant, malgré la mise en place du plan grand froid, il restait encore des places au Centre d'hébergement et de réinsertion sociale de Vichy. Qu'il n'y avait pas « pénurie » de place.

Franck Charvais

(*) Depuis 2008, la ville de Vichy a eu le droit à plusieurs subventions exceptionnelles du ministère de l'Intérieur : 200.000 euros pour l'esplanade de l'Allier; 200.000 euros pour la deuxième tranche de la rue de Paris et 200.000 euros pour la troisième tranche. Et enfin, 390.000 euros tout récemment.

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