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Billet de blog 21 avril 2025

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Opéra unique en France avec son architecture Art nouveau, pour 1 482 spectateurs

Unique salle de style « Art nouveau » en France, tombé en désuétude dans les années 1970 avec la disparition des orchestre et troupe en résidence, l’Opéra de Vichy doit sa résurrection à Diane Polya-Zeitline, nommée directrice artistique en 1990.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Sous son impulsion, dans un contexte économique délicat, l’établissement se dote des moyens nécessaires à sa remise en marche.

Depuis, deux saisons se succèdent, estivale et hivernale, avec une large proposition de spectacles, souvent lyriques, et un nombre annuel de spectateurs égal à 40 000.

L’heure de la retraite ayant sonné, c’est ce bilan positif que transmet Diane Polya-Zeitline à Martin Kubich, 34 ans et à nous tous qui avons, parfois, 77 ans (c'est mon cas), Emmanuel Krivine (3 mois de plus) et de nombreux spectateurs, parfois plus âgés et venant parfois des 4 coins des départements de l'Allier, du Puy-de-Dômes, de la Loire, du Rhône et parfois de beaucoup plus loin, râlant, parfois, que liaison ferroviaire Vichy-Thiers-Saint-Etienne soit en jachère et celle avec Paris privé des rames nommées oxygène, jusqu'en 2027...

Même à la retraite, Vichy n’oublie pas Diane Polya-Zeitline, directeur de l’opéra de Vichy pendant 28 ans et nus ne l'oublions pas, que nous soyons coiffeurs ou député portant le nom de Nicolas Ray !!!

Ce dimanche, de nombreux artistes joueront pour elle à l’opéra de Vichy.

C’est un secret qu’il a du tenir pendant un an et demi.

Un secret d’autant plus difficile que Diane est désormais sa voisine à Vichy.

Pourtant, elle n’a rien vu ni entendu, pour le plus grand plaisir de Jean-François Vinciguerra, artiste lyrique et metteur en scène.

Cette surprise préparée longuement à l’avance par le baryton-basse célébrera à l’opéra les 28 ans qu’a passé Diane Polya-Zeitline à la tête de l’Opéra de Vichy.

Une fête qui se déroulera ce dimanche à 15h sur la scène de l’établissement vichyssois en présence d’une quarantaine d’artistes passés par l’opéra et qui ont marqué son histoire.

Diane a rendu grand public un établissement souvent réservé aux curistes. Elle a su rendre l’opéra à la fois chic et populaire, dans le bon sens du terme. Elle y a fait mettre le chauffage pour la saison d’hiver. Avec elle, on a toujours eu droit à une programmation de qualité. On lui doit aussi les déjeuners-concerts du dimanche matin. Elle a permis à l’orchestre national d’Auvergne d’enregistrer leur concert. Bref, elle s’est vraiment mise à la hauteur d’une des plus belles salles du monde“.

Des artistes prestigieux

Imaginé, concocté et présenté par Jean-François Vinciguerra, il présentera la soirée accompagné d’Éric Laugérias, acteur et réalisateur. Pendant deux heures, hors entracte, la surprise sera à la fois musicale, théâtrale et chorégraphique. Les artistes invités : Eugénie Andrin, Mickaël Bardin, Jean-Claude Calon, François Chaplin, Philippe Do, Fabrice Di Falco, Patricia Fernandez, Jean-Pierre Furlan, Olivier Grand, Jean-Louis Hagenauer, Cyril Huvé, Florian Laconi, Éric Laugérias, François Le Roux, Michaël Lévinas, Jean-Francis Monvoisin, Chantal Perraud, Yvan Rebeyrol, Micha Tcherkassky, Cecilia Tsan, Marie-Ange Todorovitch, Céline Trébon, Baptiste Vay, Isabelle Vernet, Jean-François Vinciguerra, Sonia Wieder-Atherton.

À l’occasion de cette soirée, une partie de la recette soutiendra des artistes lyriques féminines et des projets lyriques liés à la cause des femmes, via Le Fonds Unisson, créé en décembre 2020. Cerise sur le gâteau, le 26 septembre est également le jour de naissance de Diane Polya-Zeitline.

La fête n’est pas finie et nul ne nus a empêché de penser à Diane Polya-Zeitline, nommée directrice artistique en 1990, en vivant ce drame passionnel divinement interprété !!!

Un public debout comme un seul homme. Des artistes rayonnants ayant du mal à lâcher la scène. La version de Tosca venue tout droit de Limoges a semblé ravir des deux côtés de la fosse. Grandiose ! Un décor épuré qui fait froid d’emblée dans le dos. Pas de cadre historique marqué non plus. De grandes robes pour La Tosca, un look belle époque pour Mario, un trois-pièces pour Scarpia, des uniformes nazis pour les gardes… seule la référence à Napoléon dans le texte permet de situer l’histoire dans le temps. Le thème, lui est universel. Un homme de pouvoir sadique et cruel désire la mort d’un opposant et le corps de sa femme dans le même temps. Le personnage, Scarpia, voulu par le metteur en scène est vraiment central. Difficile de faire aussi ignoble et détestable que Tommi Hakala dans le rôle. Fascisme, violences faîtes aux femmes, les messages sont clairs et résonnent dans notre actualité. La tentative de viol arrêtée par un coup de poignard salvateur s’avère d’une âpreté difficilement soutenable. Hrachuhi Bassens joue et interprète merveilleusement Floria Tosca. Quelle présence scénique ! José Simerrilla Roméro nous fait aimer ce bel amoureux qu’est Mario Cavaradossi. Tous les seconds couteaux trouvent une place juste. Les gardes-danseurs évoluant telles des hyènes guettent leur proie. Les danseuses sont tour à tour servantes, nonnes se déplaçant sur la pointe des pieds pour ne pas de faire remarquer du cruel maître des lieux. L’ambiance est lourde et même les envolées amoureuses de Floria et de Mario sont vite étouffées par l’ombre du mal qui pèse en permanence. Seule la présence juvénile de l’Opérakids amène un brin de légèreté. Sombre jusqu’au final ! De la fosse, comme sorties de l’enfer, l’orchestre de l’Opéra de Limoges fait résonner les notes de Pucini, traversées parfois de pure poésie. Et dans cet océan de noir et de blanc en toute fin des deux parties, deux tableaux magnifiques et lumineux de couleurs comme sortis des pinceaux de Raphaël. Ce pilier du répertoire lyrique a été magnifiquement servi, ce week-end, à Vichy, et unanimement apprécié lors des deux représentations nécessaires pour satisfaire le très nombreux public.

A bientôt. Amitié !!!

https://www.lamontagne.fr/vichy-03200/actualites/un-drame-passionnel-divinement-interprete_14664089/

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