432 Hz : La « Passivité lucide »
432 Hz : c’est l’état de transe sous lequel G.Scelsi composait
ses poèmes. État défini ailleurs comme « Passivité lucide », expression
dont les reflets de sens consonnent avec « La Musique n’est rien » de
Sergiù Celibidace.
Ce terreau fleure une certaine serendipité que dans mes opus j’énonce
en humble jardinière : préparation de sol.
Selon le regard de l’observateur on perçoit d’entrée de jeu un code ou
clé guidant vers ce « À Plus Hault Sens » rabelaisien.
Sachant que pour le cerveau toute activité mentale est identique à une
activité concrète, qu’on en fasse une lecture orale ou mentale, les
vibrations sonores et rythmiques font sonner un sens : celui de la
respiration.
On connaît chez Proust le rythme du souffle asthmatique, sa respiration
courte nécessitant de nombreuses digressions, dessinant les tortueuses
sinuosités aux couleurs timbriques du « Bias and Thwart »
shakespearien, le tout déroulé fluidement « Scorrevole Cantabile »
enguirlandant chaque mot de sa phrase pour en escalader le « Sens du
sens ».
À sauts et gambades, viennent à moi des images très présentes
autant qu’inactuelles des bris de « Remembrances » allant de la jeune
fille s’exerçant à l’art de la broderie avec les « Points de jours » ou
centrée sur une activité mécanique elle s’ouvrait aux profondeurs du
sampling discursif de ses inconscients « Off limites ».
De même le jardinier élaguant soigneusement du même geste répétitif
les « gourmands » entre les tiges d’un pied de tomates s’abandonne
sans le savoir au mode des vibrations ondulant entre alpha et bêta, entre
rêveries et vigilance, que les neurosciences définissent :
« To Think Without Thinking ».
Ce mode d’abandon, où l’esprit entier navigue entre savoir,
connaissance et ressentis rappelle Goethe le botaniste :
« C’est dans la pratique de ces joyeuses activités que je réussi à me
renouer avec Shindler qui était en froid sur des débats cognitifs et
d’éthique depuis des années ! »
Mais revenons aux fondamentaux.
Mon « Style » fait apparaître dans le déroulé des phrases une respiration
syncopée, avec des blancs, des éclipses genre Antonioni qui, avec un
regard quantique et spirituel dessinent le symbole holographique de la
respiration cosmique, sorte de « Point d’orgue » faseyant entre les deux
phases de l’inspir et de l’expir, espace inexistant matériellement où se
situe « l’Être » selon Maharishi.
Bref, une musique qui ne serait ni « sinfonia » à la manière baroque
avec des « A Chuck- A-Chuck-A-Schuck- » ni fugue, mais des silences,
des espaces, des mystères, des « Sauts » et surprises dans les
tessitures, des abstractions et sensualités, avec le plaisir de « Prendre
vraiment le temps de déguster un accord plein de saveurs et d’inventions
et aussitôt de découvrir d’autres éléments qui ponctuent le discours non
linéaire ou peu.
Bref, plaisir de faire partager une facture qui soit comme la Vie :
« Infiny Variety » !
Ce mode d’écriture où les « phonèmes » flottent sans mots ou éléments
de liaison ressemble aux idéogrammes de l’écriture chinoise ou aux
écritures hiéroglyphiques baignant dans le mystère du non manifesté.
Ces modes d’expressions sont en harmonie avec les lois de la Nature
qui sont ternaires !
Ainsi des « Blancs » dans les dessins de Rembrandt qui sont complets
sans être achevés.
Ou plutôt parce qu’ils sont inachevés !
Céline et son style « Jazzy », criblé de points de suspensions évoquant
les dissonances d’une éructation ou encore le « Tic » de l’oncle Toby
dans l’œuvre de Laurence Sterne, sorte de sifflet évasif et lourd de
sens !
3
Si Chopin le fragile a usé du « Rubato », celui parmi les compositeurs
qui fut représentatif de ce « Jaillissement perpétuel » fut bien
Debussy !
Son impressionnisme vibre en sentiments océaniques que nos cousins
grands bretons connaissent sous forme de « Spleen » et Baudelaire en
fut le chantre dans ses états sous stupéfiants !
Bref, ce style vibrant entre ondes alpha et bêta et parfois gamma,
résonne en appel à la participation.
Et Leonardo Da Vinci en disposant un point d’Or dans la prunelle de sa
Joconde opérant un geste holographique intégrant le fameux sourire ne
fit pas autre chose !
Appel au regard qui termine le tableau. Nous sommes dans l’état
quantique !
Mes opus dans leurs infinies variétés même si de prime abord sont
ressenties comme les « Hollz Wege » heidegerriens c’est-à dire
dissonants voire déconcertants, offrent là encore cette proximité
spirituelle avec la structure des textes de Scelsi :
« Le seul facteur d’unité serait la vibration avec les trois interlocuteurs ,
trois entités non définies, fantômes ou « bavards » dialoguant avec le
MOI narrateur. Dans le corpus peuvent apparaître des anachronismes
ou anomalies de l’espace temps, des sauts quantiques surgis d’états
modifiés de conscience dûs à ma synesthésie, bref, je musique en
mode analogique !
Si la musique non manifestée ou « Callada » émergerait en un seul mot
Il serait :
OUI !
Le OUI d’Ibn’Arabi embrassant Averroès à Cordoba.
Le OUI de « l’ Éternel instant » que l’Occident trancha en mode binaire.
Ma production d’Essence Quantique referme la boucle d’Ouroboros.
Elle slam à la Toute Puissancede la vibration planétaire 432 Hz
Linden BLOSSOM