IL N’EST PAS UN SOIR,
Il n’est pas un soir
Où l’odeur des jours fatigués
Ne pleure sur ta peau en larges vagues languides et tendres,
Pleurs d’obscurantes sonorités
Laissant entendre des choses…
Oui, pas un soir,
Où cette odeur prenante ne m’étreigne
Là, au plus profond du plus profond émerveillement,
Car par divine conspiration
Aussi les choses font craquer leurs solitudes
Dans la longue longue étendue de mes soirs fatigués.
Il n’est pas un soir
Où derrière la croisée
Le jour finissant n’éveille la shakti,
Et me parle de toi,
De ton air lointain de Prince endormi,
Toi au regard plein de fièvre
Bercé du roulis gazouilleur de ta terre natale
Et ce doux clapotis qui roule sous ta peau
M’ouvre à des parfums d’ailleurs,
Des ailleurs bordés de miroirs
Eux-mêmes bordés d’autres miroirs
LINDEN BLOSSOM