Vivre est un village (avatar)

Vivre est un village

Consultant en système d'information honoraire

Abonné·e de Mediapart

857 Billets

7 Éditions

Billet de blog 29 décembre 2021

Vivre est un village (avatar)

Vivre est un village

Consultant en système d'information honoraire

Abonné·e de Mediapart

LA RECONSTRUCTION CONVIVIALE : L'alternative !!!

Ivan Illich auteur du livre "La convivialité" veut qu'on tienne ses pages (en l'occurrence la page 29) pour inachevé, modifiable par l'expérience à venir.

Vivre est un village (avatar)

Vivre est un village

Consultant en système d'information honoraire

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

L'instruction industrielle a ses fins qui justifient les moyens.

Le dogme de la croissance accélérée justifie la sacralisation de la productivité industrielle, aux dépens de la convivialité.

La société déracinée d'aujourd'hui nous apparaît dès lors comme un théâtre de la peste, un spectacle d'ombres productives de demandes et génératrices de manques.

C'est seulement si l'on inverse la logique de l'institution qu'il devient possible de renverser le mouvement.

Par cette inversion radicale, la science et la technologie modernes ne seront pas annihilées, mais doteront l'activité humaine d'une efficacité sans précédent.

Par cette inversion, toute industrie et toute bureaucratie ne seront pas détruites, mais éliminées comme entraves à d'autres modes de production.

Et la convivialité sera restaurée au cœur de systèmes politiques qui protègent, garantissent et renforcent l'exercice optimal de la ressource la mieux distribuée sur terre : 

l'énergie personnelle que contrôle la personne.

J'entends établir qu'à partir de maintenant, il nous faut assurer collectivement la défense de notre vie et de notre travail contre les outils et les institutions qui menacent ou méconnaissent le droit des personnes à utiliser leur énergie de façon créative.

J'entends démontrer qu'à cet effet il nous faut expliquer la structure formelle commune au procès de décision éthique, légale et politique : c'est elle qui garantit que la limitation et le contrôle des outils sociaux soient le fait d'un processus de participation et non d'un oracle d'experts.

L'idéal proposé par la tradition socialiste ne se traduira dans la réalité que si l'on inverse les institutions régnantes et que si l'on substitue à l'outillage industriel des outils conviviaux.

En retour, le ré-outillage de la société a toutes les chances de rester un vœu pieux si les idéaux socialistes de justice ne l'emporte pas.

C'est pourquoi il faut saluer la crise ouverte des institutions dominantes comme l'aube d'une libération révolutionnaire à l'égard de celles qui mutilent la liberté élémentaire de l'être humain, dans le seul but de gaver toujours plus l'usager.

Cette crise planétaire des institutions peut nous faire accéder à un nouvel état de conscience touchant la nature de l'outil et l'action à mener pour que la majorité des gens en prennent le contrôle.

Siles outils ne sont pas dès maintenant soumis à un  contrôle politique, la coopération des bureaucrates du bien-être et des bureaucrates de l'idéologie nous fera crever de "bonheur".

La liberté et  la dignité de l'être humain continueront à se dégrader, ainsi s'établira un asservissement sans précédent de l'homme à son outil.

A la menace d'une apocalypse technocratique, j'oppose la vision d'une société conviviale.

La société conviviale reposera sur des contrats sociaux qui garantissent à chacun l'accès le plus large et les plus libres aux outils de la communauté, à la seule condition de ne pas léser l'égale liberté d'autrui.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.