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Billet de blog 4 septembre 2010

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¡ Vivir en Libertat (d) !

La liberté est un vaste sujet, parlons en. Cela nous paraît naturel, nous avons toujours vécu dans ce contexte. Nos ancêtres se sont battus pour elle. Nous le leur devons, le respecter est un devoir. Ce qu’il s’est passé en Catalogne est inqualifiable, une telle atteinte à la liberté ne peut pas passer en toute impunité. Notre responsabilité est de dénoncer ce genre de vote, de le combattre par tous les moyens. Les catalans ont la mémoire courte car il n’y a pas si longtemps ils se sont battus contre le franquisme, repoussés la dictature, la pensée unique. Avec l’interdiction de la corrida, l’opposition au pouvoir central est un retour à ce système, c’est consternant. 

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

La liberté est un vaste sujet, parlons en. Cela nous paraît naturel, nous avons toujours vécu dans ce contexte. Nos ancêtres se sont battus pour elle. Nous le leur devons, le respecter est un devoir. Ce qu’il s’est passé en Catalogne est inqualifiable, une telle atteinte à la liberté ne peut pas passer en toute impunité. Notre responsabilité est de dénoncer ce genre de vote, de le combattre par tous les moyens. Les catalans ont la mémoire courte car il n’y a pas si longtemps ils se sont battus contre le franquisme, repoussés la dictature, la pensée unique. Avec l’interdiction de la corrida, l’opposition au pouvoir central est un retour à ce système, c’est consternant.

Qui est plus libre qu’un toro ? La corrida n’est rien d’autre que le reflet de la vie. Œdipe aurait certainement fait ce parallèle, lui qui fut le seul à trouver l’énigme du Sphinx : « Quel être, pourvu d’une seule voix, a d’abord quatre jambes, puis deux jambes, et trois jambes ensuite ? ».

Dès sa naissance l’animal est choyé, au centre de toutes les attentions. Jusqu’à l’âge de 5 ans ils vivent dans un cadre idyllique, en parfaite harmonie avec ce principe de liberté ; j’aimerais être un toro. La renaissance, elle, s’effectue dans l’arène. Sa sortie du toril représente l’aube de sa vie, la jeunesse se traduit par son comportement. L’innocence est incarnée par sa fougue, son insouciance. Il apprend dès cet instant et comme toujours il y a quelqu’un pour canaliser cette puissance, lui indiquer le chemin, il est libre de le suivre ou non.

La pique s’apparente à l’adolescence. Il combat, se rebelle avec puissance, déboule sur le cheval avec envie sans se poser de questions, résiste avec bravoure à l'affrontement. Il peut ne pas être à la hauteur, c’est dans ces moments que le caractère se forge. Seul les plus forts mentalement s’en tirent honorablement. La souffrance fait partie de cette période, c’est à travers elle qu’on s’instruit, se façonne, se structure. Les aficionados disent toujours : « La pique c’est le moment de vérité ». Effectivement, les adolescents se cherchent, se révèlent ou se perdent ; les exceptions existent, comme toujours.

La troisième étape de la corrida n’est autre que l’âge adulte, avec tous les aspects qui lui appartiennent. Libre de tous mouvements le toro se sublime ou se perd. Généralement, ce que lui a appris le torero, lors de son enfance, se retrouve à la muleta. Ses réactions reflètent ce qu’il a retenu, l’éducation est primordiale pour le toro aussi. Tout le monde n’est pas brillant, mais ce tercio montre toutes les caractéristiques de notre longue vie d’adulte avec : ses certitudes, ses surprises, ses rebondissements qui viennent jonchées ce cycle. L’amour est lui aussi symbolisé par cette profonde relation entre l’homme et l’animal.

Comme toujours la mort viens ponctuer la vie, parfois la vie l’emporte, heureusement.

La tauromachie est le miroir de l’existence, les aficionados le comprennent, en sont conscients, voilà le fossé qui les séparent des antis. Se voiler la face n’est pas une solution, comprendre que la mort fait partie de la vie est souvent difficile à accepter. Une société aseptisée qui n’a pas idée de cela se veut politiquement correcte. Les tabous paralysent l’ouverture d’esprit, nous font régresser, le vote catalan en est la preuve. Nous voulons vivre avec cette liberté d’opinion, de choix, comme un toro, alors laissons la intact. ¡ Viva la LIBERTAT, la LIBERTAD !

V.Morelli

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