V.Morelli
Etudiant science po, Chroniqueur dans une revue spécialisée
Abonné·e de Mediapart

23 Billets

0 Édition

Billet de blog 9 septembre 2010

V.Morelli
Etudiant science po, Chroniqueur dans une revue spécialisée
Abonné·e de Mediapart

Monumental affront

Je suis né pour te connaîtrePour te nommer Liberté. (Paul Eluard) Ces vers, les petits catalans risquent de ne jamais pouvoir les apprécier. Si cette région de l’Espagne acquiert un jour l’indépendance ils crieront : « Libertat !» ; saisiront-ils tout le poids de ce mot ? 

V.Morelli
Etudiant science po, Chroniqueur dans une revue spécialisée
Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.


Je suis né pour te connaître

Pour te nommer

Liberté. (Paul Eluard)


Ces vers, les petits catalans risquent de ne jamais pouvoir les apprécier. Si cette région de l’Espagne acquiert un jour l’indépendance ils crieront : « Libertat !» ; saisiront-ils tout le poids de ce mot ?

Le 28 Juillet 2010, dans la matinée, la nouvelle tombe et ne surprend personne. La Catalogne, déjà anti-taurine, vient d’adopter la proposition de loi interdisant la corrida. La lutte constante contre le pouvoir central espagnol prend une autre dimension, elle supprime de son territoire la « Fiesta Nacional ». Cette décision purement politique s’inscrit dans une crise identitaire qui va finir par faire remonter les vieux démons espagnols.

Alors que la Catalogne s’est opposée ardemment à la dictature franquiste, elle revient en arrière et se rapproche dangereusement de ce qu’elle a toujours combattu. La ligne de conduite radicale des indépendantistes enferme de plus en plus les catalans sur eux-mêmes. La consanguinité serait-elle l’orientation voulue par la politique catalane ? L’orientation régionaliste étouffante fait peur car la richesse d’un peuple se sculpte avec sa diversité culturelle. L’illusion d’unité entretenue par la victoire de l’équipe nationale au mois de juillet n’aura été qu’éphémère. Aujourd’hui, la Liberté est bafouée, déshonorée par une récupération politique mesquine.

Le peuple taurin ne s’est pas trompé sur la réalité de ce vote. La contamination voulue par les anti-taurins n’aura pas lieu, j’en suis certain. Les aficionados se nourrissent de cette culture en constante ébullition. Cet art peut s’enorgueillir de rassembler les peuples de tout bord, les animer, les diviser, les construire. Nous pouvons être fiers de respecter la liberté culturelle de chacun. L’imposition d’une pensée unique ne fait pas partie de nos convictions.

Nous nous battrons, nous ferons tout pour que la tauromachie soit déclarée, par le pouvoir central espagnol, FIESTA NACIONAL et qu’ainsi, cet affront "monumental" soit réparé. ¡Viva España, Viva los toros, Viva la fiesta y Viva la Libertad!

V.Morelli

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Bienvenue dans Le Club de Mediapart

Tout·e abonné·e à Mediapart dispose d’un blog et peut exercer sa liberté d’expression dans le respect de notre charte de participation.

Les textes ne sont ni validés, ni modérés en amont de leur publication.

Voir notre charte