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Billet de blog 12 avril 2011

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Diez

En voilà des mystères… Nombre classique pour certains, mystiques pour d’autres, banals… Beaucoup de significations sont possibles. En tauromachie, il revêt une importance toute particulière. Dix peut-être le début du commencement, la fin du commencement ou tout simplement le point final d’un paragraphe, d’une histoire. Pourtant son pouvoir mystique nous dépasse. Au bout de dix minutes tout doit normalement s’arrêter, cependant il se peut que tout s’arrête sans que rien ne s’achève. Dès la première minute, le temps se fige, l’atmosphère est lourde, l’expectative est grande, l’attention aussi. Au bout de trois minutes on peut être totalement décroché, à six minutes on peut revenir encore plus attentif qu’au début. La fin doit pourtant être la même, à dix tout se stoppe. Il n’est pas rare que l’on soit obligé d’arriver à treize ou quatorze, à quinze tout se termine inévitablement, cela dans n’importe quelle situation. Moment de vérité pour certains, point d’orgue ou signature d’une œuvre pour d’autres le chiffre dix est essentiel dans la corrida. 

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

En voilà des mystères… Nombre classique pour certains, mystiques pour d’autres, banals… Beaucoup de significations sont possibles. En tauromachie, il revêt une importance toute particulière. Dix peut-être le début du commencement, la fin du commencement ou tout simplement le point final d’un paragraphe, d’une histoire. Pourtant son pouvoir mystique nous dépasse. Au bout de dix minutes tout doit normalement s’arrêter, cependant il se peut que tout s’arrête sans que rien ne s’achève. Dès la première minute, le temps se fige, l’atmosphère est lourde, l’expectative est grande, l’attention aussi. Au bout de trois minutes on peut être totalement décroché, à six minutes on peut revenir encore plus attentif qu’au début. La fin doit pourtant être la même, à dix tout se stoppe. Il n’est pas rare que l’on soit obligé d’arriver à treize ou quatorze, à quinze tout se termine inévitablement, cela dans n’importe quelle situation. Moment de vérité pour certains, point d’orgue ou signature d’une œuvre pour d’autres le chiffre dix est essentiel dans la corrida.

La faena ne dure que dix minutes et elle revêt toutes ces possibilités. Le travail effectué en amont doit porter ses fruits à cet instant, c’est pour cela qu’elle est si importante. Dix est la minute fatidique, celle où l’on commence à basculer du côté obscur. Cependant dans des circonstances rares il se peut que cette minute soit l’apothéose de la vie d’un torero et du toro. Le moment ultime attendu par tous les aficionados, rêvé pour les ganaderos et matadors : l’indulto doit être acquis à cet instant. De toute façon la fatalité arrive à ce moment précis. Fresque éphémère ou ratée, à dix tout le monde sait ce qu’il va se passer, pétition ou non, choix de l’avis ou respect du torero qui est en train de se concentrer pour l’estocade. A dix toutes les décisions deviennent difficiles, pour la présidence ou l’homme qui se joue la vie, avis ou descabello.

Une fois cet instant terminé, la pression redescend pour recommencer environ dix minutes plus tard. Eternel cycle qu’est la corrida… Toute cette complexité nous fait l’aimer, la partager, la diffuser, la promouvoir. Jouer avec les mots est devenu un rituel, qui je l’espère deviendra éternel lui aussi, au club taurin Los Chicuelitos. Le Chicuelettré est la parfaite illustration de toutes ces possibilités qu’endossent le nombre dix. Oui, le dixième numéro est spécial, important dans la vie d’un journal. Pour nous, il est d’autant plus important car il est le reflet de la passion de ces personnes, l’expression de sentiments personnels, le témoignage d’un art mystique, merveilleux et parfois incompris.

Feliz cumple Chicuelettré, que ce nombre dix devienne un cycle récurrent à l’image de celui de la faena. Que la non-censure de la pensée de chacun reste son fil conducteur et éditorial, que tout le monde œuvre pour cette particularité, qui fait que notre club est unique en son genre. Suerte Chicuelettré !

V.M

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