Les seules personnes à qui il parle dans une journée sont ses parents qui sont très loin de lui
On arrive d'Italie et chaque jeune adulte que nous avons croisé ou rencontré nous a exprimé la souffrance de l'exil et le racisme qu'il vivait dans le pays d'accueil.
L'histoire de Moussa est une histoire parmi toutes les autres qui sont toutes aussi attristantes.
Parmi les jeunes que nous avons rencontrés un nous a particulièrement marqué soit celle d'un jeune homme de 23 ans errant de ville en ville avec ses valises et dormant dans les gares tout en tentant de se trouver un petit boulot qui lui donnerait à peine de quoi se nourrir.
Ils étaient quinze sur la pneumatique de la traversée mais seulement neuf ont survécu dont lui.
Il est à peine sorti de l'adolescence et sans avenir possible car sans papier. Il souhaite retourner dans son pays d'origine, mais il ne gagne pas assez et de toute façon il n'a plus aucun papier.
Il n'a ni famille ni parent ici. Les seules personnes à qui il parle dans une journée sont ses parents car, il a réussi à économiser de peine et de misère pour s'acheter un téléphone portable.
Et en Occident, nous, du haut de notre confort nous jetons des regards de dédains sur ses enfants apatrides qui ne mangent pas à leurs faims et qui n'ont pas accès à une éducation et à un semblant de vie.
Avons-nous perdu notre humanité? Comment pouvons-nous rester les bras croisés alors que des gens meurent de faim et de froid sous nos yeux?
P.S: Nous saluons tous nos compatriotes anonymes ou connus outre-atlantique qui jour après jour aident ces jeunes. Amis Merci à vous toutes et tous!
Voix d'Amérique