Après probablement plus de 15 ans d'abonnement je vais cesser de lire et de commenter Médiapart...
La censure ce matin d'un commentaire bien anodin de Jean-Pierre Boudine m'a convaincu que la ligne éditoriale, la faiblesse de la qualité de certains articles et le ciseau de la modération sont aujourd'hui devenu inacceptable pour moi.
Ce matin, pendant quelques heures un article pudibond sur les piscines m' a d'abord amusé mais il est devenu complètement surréaliste.
Eh oui, la fréquentation des piscines implique de se changer et d'enfiler un maillot de bain. L'immense majorité des gens se rend à la piscine pour nager, qu'il y ait quelques malades en mal de voyeurisme n'est pas un fait de société. Va-t-on ensuite faire un article sur la façon de se changer sur la plage ?
La culture du fait divers s'est emparée de Médiapart, je ne pensais pas que ce média en arriverait à consacrer du temps à de tels sujets. Ce qui impressionne également c'est le soutien que retient ce choix.
La qualité des articles laissent également à désirer, je ne demande pas de l'objectivité, ce média doit défendre ses idées, mais des analyses plus fouillées, des réflexions plus élaborées et au fond que les journalistes se posent la question de la qualité des commentaires que leurs articles suscitent.
Sur les sujets relevant de la justice les commentaires délivrent des expressions de haines dignes de 1984. L'humanisme est visiblement une notion perdue, le sens du code pénal également et nombre de commentaires qui ne sont d'ailleurs pas censurés relèvent des mêmes idées que celles émises par les média les plus réactionnaires. Combien de fois on lit des sentences définitives et sans droit à l'oubli une fois une peine achevée.
Médiapart dispose un comité de censure, joliment appelé modération qui lance des sanctions anonymes et sans appels et ne répond jamais pour expliquer leur motivation. C'est exactement ce que l'on reproche aux GAFAM.
Si l'on ne prend pas garde l'on quitte un monde de l'échange pour celui que nos ennemis réactionnaires veulent instaurer.
Il vaut mieux donc partir et retrouver un peu de temps, qui est de toute façon compté, pour faire autre chose.
Je resterai jusqu'à Mardi pour répondre à ceux qui le souhaite.