La lecture de deux articles récents sur Médiapart interpelle mon bon sens.
Aujourd'hui, la France est le pays de la culture de l'échec . Joie en Juin pour des milliers de lycéens ayant réussi leur bac, dans un an moins de la moitié sera reçu en seconde année du supérieur, tristesse.
L'on se gausse facilement du coût des études supérieures aux Etats-Unis, bien sur 50.000 dollars par pour payer des campus, spacieux, un encadrement à 1/12 pour les étudiants cela paraît étonnant vue de France où l'on dépense de l'ordre de 5000 euros par an, record absolu de médiocrité.Cependant, près de 60% des étudiants bénéficient d'aides majoritairement privées, les droits de successions américains favorisent les donations, diminuant ainsi leurs besoins. En contre-partie les "super riches" peuvent bénéficier de passe-droit en faisant des dont considérables (500.000 dollars par exemple).
Dans le même temps, même les meilleurs doivent redoubler, l'entrée dans les écoles les plus prestigieuses se faisant plutôt en redoublant la deuxième année de classe préparatoire, pourquoi ? mais quelle logique peut-elle prévaloir à faire perdre son temps à tous les jeunes ?
Il n'y a pas de système idéal, mais avec 85% de reçus au Bac il serait utile de délivrer un niveau Bac +4 ou 5 à la majeure partie de ces jeunes, ces diplômes ne seraient évidemment pas équivalents d'une Université à l'autre mais bien utiles pour affronter le futur.
En trente ans, le niveau de Maths au bac a baissé puisque le lycéen entrant en seconde C en 1975, passait son bac après avoir suivi 620 heures de maths et aujourd'hui seulement 360 sur 3ans !
Ce n'est pas très compétitif au niveau mondial.
Il serait temps que le message soit passé que les étudiants sont des consommateurs et doivent avoir un service de qualité, public ou privé.