"il s’agit, assure le gouvernement, de mieux associer les administrations aux décisions de modernisation."
Sauf que : ce n'est pas tant les administrations qu'il faut associer que les citoyens eux même.
"Associer les administrations" signifie concrètement : confier aux hauts fonctionnaires qui les dirigent le soin de définir les réformes à mener.
Comment ces représentants de la France d'en haut, tous issus des mêmes moules (ENA et/ou X), davantage soucieux de leur carrière et de la préservation de leurs privilèges, pourraient-ils scier la branche (confortable) sur laquelle ils sont assis ?
D'ailleurs, ceux qui nous gouvernent, hier comme aujourd'hui, ne sont-ils pas eux aussi, dans leur grande majorité issus de la même caste !
Voudraient-ils réllement agir, qu'ils en seraient parfaitement incapables, pétris d'arrogance et de suffisance, mais ignorant tout de la vraie vie, qui se joue à l'extérieur des palais ministériels.
Il suffit pour s'en convaincre de reprendre quelques extraits du "Jargon officiel", maint fois entendu :
"La méthode des évaluations se veut souple. Chaque ministre est responsable de ses audits et nomme qui il veut pour les mener, tant que la concertation est au rendez-vous et que les délais sont raisonnables, de l'ordre de six mois. À titre indicatif, un guide méthodologique a été élaboré par les inspections générales des Finances, de l'Administration et des Affaires sociales. Il préconise une phase de "diagnostic partagé" et une phase de "scénarios" au cours desquelles le ministre définit sa commande, cadre les scénarios de réformes et enfin, décide..."
Ceux qui avaient encore quelques inquiétudes peuvent être rassurés : il ne se passera rien. On a pris les mêmes et on recommence. Aucun changement n'est à attendre de l'Intérieur du système.
"On ne résout pas un problème avec les modes de pensée qui l’ont engendré. Albert Einstein.
Et si on s'y mettait tous, nous citoyens. Pourquoi ne pas ouvrir un Contre MAP, lieu de débats et de propositions alternative ?