En France, il y a les Balkany et les autres. L'éventualité de retourner à la case prison pour le couple Balkany a convaincu l'ex-ajointe au maire de Levallois-Perret de refaire encore une fois une tentative de suicide.
Étrange toutes ces tentatives de suicide qui permettent systématiquement aux Balkany de se soustraire à la loi. Pourtant, quand on veut se suicider, il suffit de boire une quantité suffisante de médicaments et de n'en informer personne ou alors on appelle cet acte un chantage au suicide et là ça change tout. Sans pour autant espérer la mort de madame Balkany ni celle de son mari, le commun des justiciables espère seulement que ce couple sera un jour assujetti à la même loi que celle appliquée dans les tribunaux de toute la France. Des milliers de chômeurs sont aujourd'hui condamnés à reverser un trop-perçu causé par un bug informatique de Pôle Emploi et le service de recouvrement de l'organisme lui ne fait pas dans la dentelle. Ni compassion ni miséricorde pour ces précaires du quotidien quand les Balkany, eux, jouissent d'une liberté pleine et entière sans même s'acquitter de leurs dettes.
Bref on ne trouve aucune circonstance atténuante pour le commun des mortels mais voilà qu'il faudrait faire preuve de mansuétude pour les Balkany. Ce couple qui cristallise à lui-seul la haine, le dégoût et un sentiment exacerbé de révolte. On aimerait tous s'appeler Balkany pour échapper tout une vie à la justice, éviter de rendre des comptes grâce à une immunité parlementaire et une fois tous les recours épuisés, bénéficier d'une justice clémente et bienveillante mais hélas, n'est pas Balknany qui veut. Preuve en est ce feuilleton judiciaire qui n'en finit pas alors que la population française a soif de justice et même de vengeance.
Les ripoux de la République sont décidément intouchables. Aucun magistrat n'est vraisemblement capable de mettre les Balkany en prison alors qu'il est simplement question d'appliquer le verdict de leur incarcération prononcé en appel. Pourtant personne ne versera une larme de savoir que ce couple sulfureux purge sa peine en prison et ce peut être même salutaire pour la République gangrénée par tant de privilèges. Si personne ne souhaite la mort d'Isabelle Balkany, celle-ci n'émouvra pas l'opinion publique car la loi ne saurait être dictée par le chantage d'un individu alors que cette même loi frappe applicablement tous les citoyens.
Chance aux Balkany et à leurs passe-droits qui ne finissent pas de leur accorder des jours heureux au sein de leur somptueuse demeure à Giverny alors que le solde de leur dette affiche toujours un compte débiteur vis-à-vis du service des impôts malgré des revenus plus que confortables. Patrick Balkany a sans doute de quoi faire sauter vingt fois la République, selon la célèbre formule d'Alfred Sirven ce qui expliquerait alors pourquoi le juge d'application des peines a justement toutes les peines du monde à faire appliquer le verdict judiciaire prononcé à leur encontre.
Chacun a donc bien compris qu'il faut laisser les Balknany écouler de vieux jours tranquilles à l'abri des tracas judiciaires malgré les forfaits dont ils se sont rendus coupables. Et oui! L'impunité ça se mérite.