La prochaine élection présidentielle risque bien de se dérouler sans le Parti Socialiste. C'est la crainte de la direction financière du PS révélée par le Canard Enchaîné dans son édition du 3 février.
Qui pour s'en attrister? Plus personne ne croit au caractère progressiste de cette formation politique qui, il faut bien le dire, a trahi l'ambition et les idéaux d'une bonne partie de ses électeurs. Le dernier quinquennat socialiste a été un véritable coup de poignard dans le dos de ceux qui ont nourri tant d'espoir derrière la si populaire formule "Le changement c'est maintenant!". Entre la loi El Khomri, les lois sécuritaires de l'ère Valls et le CICE qui a ruiné les comptes publics et irrigué le patronat, on se demande si les socialistes n'ont pas plutôt préparé le terrain à la droite au lieu de mener une vraie politique de gauche.
La disparition du PS serait en tout cas salutaire pour le peuple de gauche car sans PS au prochain scrutin, cela rebattrait les cartes du jeu électoral et donnerait une chance à un vrai parti de gauche de mettre en difficulté Emmanuel Macron. Le parti socialiste est à rebours des idées de gauche d'où sa necessaire disparition car son maintien au prochain scrutin permettra seulement l'éparpillement des voix de gauche empêchant ainsi l'émergence d'une alternance sociale et humaniste de voir le jour alors que notre pays en a furieusement besoin. Or à cause d'un PS toujours présent dans le paysage politique, ce changement tant attendu n'est pas prêt d'arriver.
De plus, le PS ne représente plus aucun contre-pouvoir sinon l'intérêt de faire vivre une poignée d'individus grassement payés au siège du parti qui se trouve désormais à Ivry-sur-Seine. Les Français préféreront ainsi voir Jean-Luc Melenchon présent au second tour sans PS plutôt qu'un PS à 5% mais sans aucune personnalité de gauche au second tour. Alors ne faut-il pas souhaiter la mort du PS, ce parti au logiciel obsolète qui dessert plus qu'il ne sert le progrès social et la solidarité? Les donateurs seraient donc mieux avisés d'arrêter leurs dons au PS car son existence est devenue un boulet pour l'ambition sociale de tout un peuple.
"Mon adversaire, c'est le monde de la finance". C'est la déclaration de François Hollande pendant la campagne présidentielle de 2012. On a vu le résultat...