Tunisie : la Commission des Libertés risque de créer une dislocation de la société

La jeune démocratie tunisienne ou d'apparence seulement cherche désespérément à dessiner un modèle sociétal qui soit en tout point la copie conforme du modèle français. La Commission des Libertés Individuelles et de l'Egalite (COLIBE) souhaite rayer d'un trait de plume tout l'héritage historique et religieux d'un pays pour récolter les éloges et satisfecits de la bienpensance dominante française.

Mais c'est sans compter sur les patriotes tunisiens qui voient bien la supercherie intellectuelle dans l'instauration d'un modèle moral et sociétal qui n'a pas grand chose à voir avec le modèle islamo-progressiste que le peuple tunisien a choisi pour vivre son destin. Égalité de l'héritage hommes-femmes, abolition de la peine de mort, possibilité d'ouvrir les bars et cafés pendant le mois sacré du Ramadan. Voilà un petit échantillon des propositions mises en avant dans ce rapport. Si la volonté affichée de tels travaux est la modernité, il eût été plus pertinent de moderniser en amont la vie politique avec plus de transparence, éradiquer la corruption qui atteint des sommets stratosphériques et rétablir un système de santé aux abîmes.

Mais au lieu de cela, on préfère inventer des gadgets et faire les jolis toutous devant les instances européennes en attaquant frontalement l'islam et ses préceptes séculaires qui ont créé l'immense civilisation musulmane. Inutile de critiquer les moeurs et morale de cette civilisation comme certaines se precipiteraient à le faire car du côté de la civilisation dite chrétienne, il y aurait beaucoup à dire également au sujet des prêtres pédophiles, de l'avènement des pratiques échangistes, du naturisme, GPA etc. Un modèle sociétal de rêve, n'est-ce pas?

Bref chaque civilisation a ses travers. Le tout est de ne pas chercher à supprimer l'une au profit de la supériorité fantasmée de l'autre.