Mais combien de temps va-t-on nous assoir sur nos principes et nos valeurs face au royaume saoudien? La diplomatie française et par extension la politique française vis-à-vis de l'Arabie Saoudite n'a plus aucun dénominateur commun avec les droits de l'homme, la démocratie et les libertés fondamentales. Sommes-nous vraiment le pays de la Révolution française, d'Emile Zola, de Jules Ferry et de Montesquieu? Nous avons de bonnes raisons de nous poser la question car depuis ce qui ressemble à un assassinat en règle du journaliste saoudien Jamal Khashoggi dans l'ambassade saoudien d'Istanbul, la réaction de la France est très en deçà de ce que nous sommes en droit d'attendre d'un pays qui a des siècles d'histoire avec la liberté d'expression et de conscience.
Tout porte à croire que la France est entrain de concéder le sacrifice d'un homme dévoué à la liberté d'informer pour remplir les caisses d'Eurofighter et Dassault. Emmanuel Macron sait-il seulement que la France ne brade pas des principes non-négociables fussent-ils au prix d'un commerce juteux et riche en créations d'emplois? Le quai d'Orsay a publié un communiqué platonique que voici : « Nous rappelons notre préoccupation concernant [Khashoggi] et réitérons notre souhait que toute la lumière soit faite sur cette affaire. »
Bref pas de quoi faire trembler le royaume des Saoud.
Le sang coule à flot au Yémen par le biais de nos armes aux mains d'un jeune roi prêt à tout pour étendre son pouvoir, la militante des droits humains Israa Al Ghomgham sur le chemin de la décapitation et maintenant un emminent journaliste critique envers le régime barbare de Mohammed Ben Salmane (MBS) probablement exécuté. La liste des crimes perpétrés par le royaume saoudien s'allonge inexorablement mais la France s'accommode sans difficulté aucune de ce bras d'honneur fait par MBS aux valeurs universelles dont la France a été un infatigable défenseur.
Il devient donc nécessaire sinon indispensable de s'intéresser au patrimoine d'Emmanuel Macron et de Jean-Yves Le Drian car ce silence absolument assourdissant des principaux interlocuteurs du jeune roi saoudien interroge et même interpelle quand on connaît le caractère sanguinaire de ce régime.
Billet de blog 12 octobre 2018
La France se tait face au meurtre du journaliste Kashoggi pour quelques Rafale
Le sang coule à flot au Yémen par le biais de nos armes aux mains d'un jeune roi prêt à tout pour étendre son pouvoir, la militante des droits humains Israa Al Ghomgham sur le chemin de la décapitation et maintenant un emminent journaliste critique envers le régime barbare de Mohammed Ben Salmane (MBS) probablement exécuté.
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