"Il faut que tu te calmes", ce sont les mots d'Olivier Véran à Jean-Michel Blanquer en marge du dernier cConseil des Ministres. Les salves du ministre de l'Education Nationale ont laissé un goût amer aux enseignants.
"On ne fait pas grève contre un virus" laissera des traces indélébiles au sein d'une corporation déjà très durement éprouvée par les protocoles sanitaires fluctuants et une politique qui inspire le marasme à tout la communauté éducative. Il faut que Jean-Michel Blanquer se calme. En effet, et il faut surtout qu'il démissionne car ses saillies ont considérablement abîmé le dialogue entre le ministère qu'il occupe et les représentants des enseignants. Le mépris érigé en posture et le tout savamment orchestré pour décrédibiliser toute une profession, c'est la stratégie employée par le ministre de l'Education Nationale sans doute pour "emmerder" les enseignants aussi. Même Claude Allègre et son "dégraisser le mammouth" n'avait pas réussi à exacerber autant de défiance à son encontre. C'est dire si Jean-Michel Blanquer est aujourd'hui le ministre le plus impopulaire de ce gouvernement.
"On ne fait pas grève contre un virus", quelques mots qui démontrent l'incapacité d'un ministre à comprendre le mal-être de ses fonctionnaires. Car "on ne fait pas grève contre un virus" a été vécu comme une offense, même une outrance renvoyant par là l'idée que les professeurs des écoles ne sont pas capables de comprendre la difficulté de la problématique sanitaire que nous traversons. Leur pensée n'étant malheureusement pas suffisamment "complexe" ou "subtile" selon les termes employés par la majorité pour évoquer l'intelligence du président et de ses acolytes. Il était question de l'hôpital ces dernières semaines et du personnel soignant à bout de souffle face à cette cinquième vague alors que l'Education Nationale a souvent été relayée aux métiers de seconde ligne. Or les enseignants sont sur la même ligne que les soignants étant donné le nombre très important de contaminations dans les écoles, collègues et lycées. Les 75 % de grévistes dans le premier degré et les milliers de classes fermées aideront-ils Jean-Michel Blanquer à comprendre que les enseignants ne font pas grève contre un virus? Rien n'est moins sûr.
Jean-Michel Blanquer réfléchira à deux fois avant de vociférer de telles aberrations au sein de l'hémicycle car si l'objectif était d'emmerder les enseignants, c'est finalement lui qui se retrouve emmerdé par une grève qui obligent des parents à manquer une journée de travail et aux enfants à manquer une journée cours.