Des scènes de liesse après la victoire du PSG contre Atalanta?

Les scènes de liesse après la victoire du Paris-Saint-Germain en phase finale de Ligue des Champions a laissé bon nombre de personnes pantoises. Les réseaux sociaux, les reportages, les interviews et ces scènes de joie artificielle tournent en boucle et nous amènent à constater objectivement que le capitalisme s'est parfaitement bien enraciné dans notre société dite moderne.

L'euphorie suscitée par la qualification du PSG en demi-finale de la coupe aux grandes oreilles doit interpeller nos consciences car ces mouvements de foule montrent à quel point le footall business fait pleinement partie de ce capitalisme que ces mêmes supporters dénoncent les jours de protestation sociale. Une schizophrénie qui montre l'ampleur de la tâche intellectuelle à accomplir pour défaire ce modèle économique où une poignée de jeunes hommes perçoivent des salaires déconnectés du réel au motif supposé qu'ils détiennent un talent.

Un talent dont la valeur marchande est décidément bien difficile à comprendre  au regard de la valeur ajoutée inexistante que ce "talent" produit au bien-être mondial. Sinon un appauvrissement général, des inégalités criantes et un dumping social comme seul seul levier pour augmenter toujours plus les profits des firmes qui spondisorent ces évènements sportifs. Du dumping social lorsque ce n'est pas purement et simplement du travail d'enfants ou du travail forcé de populations réduites à l'esclavage comme les Ouïghours utilisés à plein régime pour faire tourner encore plus vite cette machine à fric. La démonstration faite d'un monde décadent où l'éthique n'est malheureusement plus au centre de notre réflexion collective.

Le PSG a atteint le dernier carré de la plus prestigieuse compétition sportive européenne mais le quotidien et l'avenir du commun des mortels que nous sommes, eux, s'écrivent toujours au conditionnel lorsqu'ils ne sont pas déjà condamnés. Rappelons que ces joueurs au "talent" si inestimable nous dit-on font de l'évasion fiscale leur sport favori et investissent dans des fonds de pensions étrangers qui malmènent les salariés français avec à la clé dans bien des cas des plans de restructurations et donc des licenciements de masse.

Tant que notre société rémunèrera davantage des sportifs que des chercheurs, nous resterons les esclaves d'un système qui continuera de nous asservir grâce à nos consciences endormies. L'ancien monde aura bien du mal à accoucher du nouveau...