3,3 millions d'euros...No comment.

Quand on voit les conditions de la nomination du nouveau président d'Air France KLM, on se dit que l'ascenseur social ne marche pas pareil pour tout le monde. Mon regard de "petit insignifiant" qui voit ce microcosme de pouvoir et d'influence sur le monde se promouvoir à tour de rôle me fait prendre conscience un peu plus que cette actualité concerne des niveaux stratosphériques qui n'ont à peu près rien en commun avec ma petite vie sinon peut-être l'air que je respire...et encore.

Notre beau pays qui, nous disait-on, n'a pas "d'argent magique", trouve de quoi débourser 3,3 millions d'euros par an pour un homme qui va faire de la casse sociale à grande échelle avec un blanc seing du gouvernement qui a voté pour cet homme jusqu'à alors inconnu du grand public.

3,3 millions d'euros de salaire pour raboter les bas salaires, augmenter les cadences de travail des salariés sans dialogue social, la belle affaire!
3,3 millions d'euros, c'est autant d'argent qui ira soutenir l'économie des paradis fiscaux au lieu de soutenir les bas salaires.
3,3 millions d'euros, c'est une injustice criante qu'on ressent jusqu'au fond de ses tripes parce que nos salaires cumulés sur toute une vie n'atteindront jamais ce salaire annuel. Et gare à ceux qui m'accuseront de démago primaire car c'est en justifiant l'injustifiable qu'on finit par accepter l'inacceptable.
3,3 millions d'euros de salaire pour un seul homme alors que je ne peux m'empêcher de penser à cette funeste expression "pognon de dingue" si fidèle au personnage hautain et désinvolte qui l'a prononcée que j'en ai la nausée.
3,3 millions d'euros, les mots ne suffisent plus sauf à avoir une plume talentueuse pour décrire ce que ressentent les "analphabètes", les "riens", les "fainéants", les "kwassa kwassa" lorsqu'ils entendent de tels montants.

Les soit disant experts de l'info répètent sans cesse que la rentrée va être "explosive". Je leur réponds que non. Chacun ravalera sa fierté en espérant qu'il sera épargné par un pouvoir qui avance comme un rouleau compresseur et qui nous fera faire un bond en arrière d'un siècle voire deux.
Sauve qui peut!