Après mon billet du 11 août où j'exprimais mon immense satisfaction de voir Monsanto être condamné à payer 289 millions de dollars à un jardinier américain atteint d'un cancer, ma réflexion m'a conduit à prendre le problème du glyphosate par un autre bout. Personne ne peut nier le caractère dangereux d'un tel produit sur l'organisme mais si nous faisons le raisonnement inverse, les pesticides tant décriés par les scientifiques et une partie de l'échiquier politique ne sont-ils pas la seule solution dont nous disposons aujourd'hui pour produire les denrées alimentaires en quantité suffisante?
Rappelons que la population mondiale se chiffre à 7,55 milliards d'individus. Autant d'hommes et de femmes à nourrir avec une agriculture biologique et respectueuse de l'environnement est impossible et chacun le sait. Les pesticides sauvent chaque année au moins 40% des récoltes agricoles des insectes ravageurs, des mauvaises herbes et des vers parasites. Ainsi assurer la couverture alimentaire mondiale avec quasiment moitié moins de récoltes devient tout simplement un voeu pieux. Les pesticides comportent certes des substances hautement néfastes pour notre organisme et en particulier pour les professionnels agricoles qui y sont directement exposés. Mais elles permettent indiscutablement d'accroître les quantités de récoltes nécessaires au besoin alimentaire mondial.
Nous sommes donc pris entre le marteau et l'enclume et la problématique va devenir encore plus aiguë les années à venir avec une progression démographique ininterrompue depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Alors je pose la question : le glyphosate et les autres pesticides agricoles ne rendent-ils pas service à l'humanité face au manque de solutions alternatives pour régler le problème de la faim dans le monde? La question mérite d'être posée même si ce n'est pas politiquement correct et sans faire du malthusianisme basique, je rappelle que la population africaine devrait doubler d'ici à 2050 d'après l'étude biennale de l'Institut National des Études Démographiques tandis que la croissance mondiale, elle, devient poussive (3,8 en 2018 et 3,9% en 2019 d'après l'OCDE).
Alors face à un defi planétaire majeur, ne devrions-nous pas d'abord trouver des solutions, inexistantes à ce jour, d'une agriculture biologique pour tous avant de brûler ce qui nous permet aujourd'hui, qu'on le veuille ou non, de manger à notre faim? A vous de juger.
Billet de blog 16 août 2018
Le glyphosate, seule alternative pour répondre au défi de la faim dans le monde?
Après mon billet du 11 août où j'exprimais mon immense satisfaction de voir Monsanto être condamné à payer 289 millions de dollars à un jardinier américain atteint d'un cancer, ma réflexion m'a conduit à prendre le problème du glyphosate par un autre bout.
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