Toutes les enquêtes d'opinion donnent Emmanuel Macron vainqueur de l'élection présidentielle qui se déroulera le mois prochain. Le président refuse d'ailleurs tout débat pour éviter d'être humilié par ses rivaux en le confrontant notamment à son bilan calamiteux. Les instituts de sondages le donnent déjà à plus de 30 % d'intentions de vote et largement devant son concurrent quel qu'il soit lors du second tour.
En somme, cette élection que des millions de Français attendent depuis des années ne semble plus qu'être une formalité administrative. Mais gare à la confiscation d'une élection sans débat et donc sans légitimité car la colère populaire sera terrible. Un quinquennat fait de cadeaux fiscaux aux plus riches et qui a malmené autant les plus précaires de ce pays ne peut trouver un nouveau débouché auprès des électeurs. C'est précisément pour cette raison que la réélection d'Emmanuel Macron serait un véritable affront pour ceux qui défendent l'idée du progrès social et qui ne peuvent donc plus supporter cette politique du plus fort.
Personne ne croit à un Emmanuel Macron plébiscité par les électeurs. C'est pourtant bien ce que semble nous faire croire les derniers sondages. Alors pourquoi nous abreuver de chiffres qui donnent Emmanuel Macron loin devant tous les autres malgré un quinquennat aux airs d'un naufrage complet ? Est-ce pour décourager le peuple de gauche d'aller voter ? Ou pour préparer un simulacre d'élections fait d'irrégularités comme cela se passe dans des pays non démocratiques?
Rappelons d'ailleurs que la France n'est plus une démocratie complète selon une étude de The Economist publiée le 10 février de cette année. Face à un recul des libertés qui a été très largement documenté depuis l'avènement des gilets jaunes et de la pandémie, voir des élections truquées ne relève plus du fantasme mais une hypothèse tout à fait plausible. Et vu les ambitions d'Emmanuel Macron pour la France étant donné leur non réalisation complète pendant ce quinquennat qui s'achève, bourrer des urnes devient un scénario que l'électeur envisage désormais de plus en plus sérieusement. Cette élection présidentielle revêt un enjeu de société majeur qui revêt lui-même des intérêts financiers colossaux et l'échec à cette élection n'est donc pas une option pour le président de la République qui nourrit toujours la farouche ambition de conduire ses réformes structurelles (retraites, sécurité sociale etc...).
La démocratie est déjà truquée par bien des aspects entre des sondages bidons, des plateaux de télévision qui ne reflètent plus l'opinion publique et des organes de presse détenus par une poignée de milliardaires et donc obligés de chanter les louanges du capitalisme et d'une économie au chevet des grandes fortunes. Ne reste donc plus qu'à s'accaparer le suffrage universel et la bourgeoisie aura fini de confisquer définitivement tous les leviers de la démocratie populaire.